L’automobile cristallise les valeurs d’une société, de son conducteur, de son propriétaire. A un certain stade, hissé à un certain standing, on parle de propriétaire, comme le patron d’une écurie de chevaux de course, ou comme dans le foncier. « Je suis propriétaire d’une Ferrari. J’adore sa robe rouge superbe et sa ligne sensuelle. J’ai également deux belles Lamborghini et une M6 pour aller chercher le pain. » Façon Auteuil ou Passy.
Nettement moins « prout-prout », moins sensuel mais tout aussi sensé, dans les banlieues, les voitures ont des couilles, et pas des petites. On dit « J’ai UN 330 d et UN RS4 monté MTM », parce que nommer une automobile au féminin, ça fait trop précieux. Ou même carrément bouffon. Bon, c’est vrai que l’on dit « un coupé ». Un coupé, ça fait pourtant émasculé. Allez comprendre ces jeunes…
Bref, chacun sa came, mais dans les deux cas, lorsque nous sommes en présence d’individus qui apprécient l’automobile, il existe souvent un sentiment d’appartenance, d’appropriation, qui fait de SON automobile un objet à part, un objet de rêve, un vecteur d’image, un étrange Meccano qui véhicule des passagers, parfois un joyeux bordel, mais surtout des rêves. Et la liberté !
Même si l’automobile s’est démocratisé, émancipée, répandue jusque dans les moindres recoins de la planète, même si elle est parfois devenue aussi banale qu’une machine à laver, aussi admise qu’un téléviseur dans un foyer, elle continue de nous fasciner.
Et ça, les constructeurs l’ont bien compris. Tant mieux pour nous et tant mieux pour eux. Imaginez plutôt : aujourd’hui, sur le marché français, ont peut s’offrir une -vraie- voiture neuve pour moins de 7000 euros, une Dacia. Une voiture neuve, c’est un rêve pour beaucoup. Mieux, on peut éventrer le cochon et craquer pour un 4×4 neuf pour moins de 12 000 euros. Pas une Lada Niva conçue dans les années 70 sur une base mécanique des années 60. Mais un engin certes rustique, mais solidement construit, fiable, sympa à regarder, reposant sur des mécaniques éprouvées, le Dacia Duster.
Un cran au-dessus, le monospace super-équipé, doté d’une technologie de navette spatiale dont on a que faire. Mais quelle fierté de posséder une auto qui fait envie ! Ne soyons pas de mauvaise foi : utilisons-nous toutes les applications et toutes les fonctionnalités de notre téléphone mobile ? Pourtant, dès que la nouveauté apparaît, qu’elle soit automobile ou électronique « grand public », il nous la faut coûte que coûte ! Un bon point pour le business des constructeurs automobiles, qui savent rendre indispensable l’inutile.
Le rêve des français, qui ressemble fort au rêve de la plupart des habitants des pays industrialisés, apparaît assez simple et « matériel ». Etre heureux, oui, gagner de l’argent, oui, mais aussi devenir propriétaire (de préférence une maison), et bien s’équiper (home cinéma, cuisine dernier cri, bel ameublement, le dernier smartphone, le MacBook ultra slim, l’appareil photo HD…), mais aussi préserver sa liberté individuelle, son individualité lors des déplacements. Nous voici revenus à l’automobile.
Les plus nantis ou les plus bosseurs ont un pouvoir d’achat nettement plus élevé que la moyenne. Considérant Audi, BMW et Mercedes comme des marques proposant du « tout venant », ils préfèrent se tourner vers un griffe plus exclusive. Aston Martin, Porsche, Maserati, Bentley… Pour certains, c’est un passage obligé pour préserver leur rang dans la haute société. Pour d’autres, il s’agit de rêves de gosse qu’ils peuvent enfin réaliser et faire partager. Bref, quelque soit le rang social et quelque soit son évolution future, l’automobile fera toujours rêver…
J’ai un faible pr les voitures du peuple, qui donnent envie de conduire.
Moi j’ai plutôt un faible pour les voitures anciennes qui ont été bien entretenues. Même si de nombreuses pièces ont été changées elles avalent les kilomètres sont aucun problème. D’ailleurs j’ai une Golf GTI cabriolet des années 80.