Pour les constructeurs automobiles, le chemin de la voiture autonome est long et semé d’embûches. C’est surtout une terra incognita pour l’industrie, encore peu à l’aise dans cet environnement dominé par l’intelligence artificielle. Alors la tentation est grande pour ces géants de mettre dans leur escarcelle les « petits génies » de la Silicon Valley (ou d’ailleurs)…
Des capteurs, du « big data », des puces, de l’intelligence artificielle, du « deep learning »… et bien sûr du code. Des millions et des millions de lignes de code informatique. Pour les géants un peu poussiéreux de la « Rust Belt », cette zone désindustrialisée du centre des États-Unis dont Detroit est le symbole et la capitale, les entrailles numériques de la voiture autonome ont des allures de labyrinthe inextricable.
Cela ne dissuade pas pour autant certains constructeurs de s’y lancer tous seuls, comme des grands. Mercedes ou Volvo sont en pointe dans ce domaine grâce à leurs seuls efforts de recherche. D’autres, un peu en retrait, n’en sont pas moins actifs. Enfin, certains ont décidé d’être plus opportunistes, en faisant tout simplement… leurs emplettes parmi les jeunes pousses, ces start-ups spécialisées dans la haute technologie et créées par des émules de la Silicon Valley !
C’est le cas de Ford, qui a décidé d’investir pas moins d’un milliard de dollars au cours des cinq prochaines années dans Argo AI, une toute jeune entreprise basée à Pittsburgh (Pennsylvanie) et fondée par d’anciens de Google et Uber. Ses spécialités ? La robotique et l’intelligence artificielle. L’objectif de Ford : tenir son engagement de fournir des 2021 un véhicule abordable et totalement autonome à destination des flottes d’autopartage. Mais aussi perfectionner cette technologie afin d’éventuellement la proposer sous licence à des constructeurs aux moyens plus modestes. Ford se chargera du développement et de la production en grande série du véhicule en lui-même, un domaine qui lui est archi-familier. De son côté, Argo AI profitera de l’injection de fonds pour accélérer ses travaux, tout en étant débarrassé de la partie « huile et boulons » qu’elle ne maîtrise pas.
Dans ce domaine, cependant, Ford a été devancé par General Motors. Le géant automobile a en effet mis la main en mars 2016 sur une vraie pépite de la Silicon Valley : Cruise Automation. La petite entreprise, fondée en 2013, a profité du complexe environnement urbain de San Francisco pour développer un logiciel de pilotage autonome particulièrement efficace. Cruise Automation publie régulièrement sur YouTube les exploits de ses Chevrolet Bolt robotisées, qui se jouent des zones de travaux, des piétons, des cyclistes ou des camions de livraison mal garés. Le tout, sans la moindre intervention de l’opérateur installé au volant. Impressionnant !
En clair, sur le sujet de la voiture autonome, la Silicon Valley et Detroit ne sont pas forcément rivaux : ils sont même souvent partenaires !
Tesla ferait bien de s’en inspirer !
http://www.moniteurautomobile.be/actu-auto/securite/tesla-polemique-autopilot-20.html
http://www.caradisiac.com/le-tesla-autopilot-ne-gere-pas-les-travaux-la-preuve-113038.htm#xtor=RSS-40
Personnellement je ne ferai pas confiance à la voiture autonome.
Je pense qu’il y a encore beacoup d’expériences à faire.