Robot sur roues, la voiture autonome exécute son programme qui consiste à respecter à la lettre le code de la route. Or bien des conducteurs humains prennent des libertés avec les règles édictées ! Comment faire pour que ce décalage n’entraîne pas de nouveaux types d’accidents ? C’est l’un des (nombreux) défis que va devoir relever l’intelligence artificielle.
Un cycliste en état d’ivresse perd l’équilibre et chute sur le capot d’une voiture. Un conducteur utilise la file « tourne à gauche » pour dépasser de façon illicite une colonne de véhicules, et arrache le bouclier avant d’une auto en se rabattant. Un automobiliste pianote sur son téléphone portable en conduisant et percute par l’arrière une voiture arrêtée au feu rouge. Ces trois mésaventures, finalement assez banales pour tout automobiliste habitué au chaos des grandes villes, trois voitures autonomes on dû y faire face. Et c’est un vrai casse-tête pour leurs concepteurs !
En Californie, l’un des berceaux de la voiture autonome, le régulateur impose de déclarer à l’administration tout accident impliquant un véhicule robotisé, quelque soit sa gravité. Les trois cas de figure ci-dessus font partie des 13 accidents subis par les voitures autonomes de chez Cruise (filiale de General Motors) depuis le début de l’année. Google n’est pas épargné : les autos de sa branche Waymo en ont eu 3 sur la même période. Deux points communs à tous ces accrochages : la voiture autonome n’est jamais responsable… et (heureusement) les dégâts se limitent à un peu de tôle froissée. Par ailleurs, dans bien des cas, c’est l’opérateur en charge de surveiller le fonctionnement du véhicule – obligation légale pour des prototypes autonomes circulant sur la voie publique – qui a repris la main.
Avec l’expérience, nous autres humains savons généralement anticiper ce genre de situation scabreuse. Le cycliste à l’équilibre incertain et à la trajectoire sinusoïdale attire notre attention bien avant que nous arrivions à sa hauteur. Le chauffard qui remonte toute une file de véhicules pour resquiller et faire une queue de poisson se repère souvent d’un simple regard. Idem pour l’automobiliste accro à son téléphone portable, qui circule souvent à une vitesse anormalement lente, omettant clignotants et contrôles élémentaires. Cette expérience, nous l’avons acquise sur le tas, au fil des milliers de kilomètres et des années de conduite. Mais comment l’enseigner à une voiture autonome ?
Celle-ci restera en effet minoritaire sur nos routes pour de longues années (en Allemagne, jusqu’en… 2037 selon certains experts !). Et même lorsqu’il y aura plus de voitures autonomes que d’autos normales, le problème de la cohabitation continuera de se poser du fait du vieillissement du parc. L’auto robotisée devra-t-elle apprendre à moins bien conduire ? Faudra-t-elle par exemple qu’elle se résolve à « glisser » un stop pour éviter de se faire percuter par l’arrière ? À franchir un feu orange « bien mûr » pour la même raison ? À légèrement excéder la limitation de vitesse afin de mieux se fondre dans le flux de la circulation ?
Autant de questions qui soulèvent des enjeux autant juridiques que technologiques. Ces accidents montrent en tous cas que l’intelligence artificielle doit encore progresser, que l’interprétation qu’elle fait des informations transmises par les radars, lidars et autres caméras doit encore s’affiner. L’ordinateur devra apprendre à composer avec la bêtise et l’incompétence des humains. Vaste programme !
Il y a quelque chose que l’auteur de l’article n’a pas compris. Les sociétés d’assurance augmenteront les primes pour la conduite humaine et baisseront celles-ci pour la conduite autonome. Étant donné les avantages de la conduite autonome, la conduite humaine disparaîtra. Tout le monde passera à la voiture autonome. Dans quelques années les sociétés d’assurance refuseront d’assurer la conduite humaine. Tout ira plus vite que l’auteur de l’article ne l’imagine.
La bêtise humaine me semble bien mieux illustrée par des limitations excessives de vitesse que par le fait que tout le monde roule au-dessus !
Ce que l’auteur appelle « la bêtise et l’incompétence des humains », c’est tout bonnement l’humanité! vivre (ou survivre) au delà des règles, c’est l’humanité! Passer devant les autres par individualisme, c’est l’humanité. Sortir des clous, c’est l’humanité!! L’auteur de l’article est probablement un robot. Je conseille aux humains qui le côtoient de le débrancher. Et s’ils ne le font pas, j’espère que lorsque les robots auront pris majoritairement pris le pouvoir, il restera encore quelques humains pour les empêcher de trouver la moindre énergie, juste coupant quelques câbles…
l’humain la liberté le plaisir de conduire, et les société, d’assurances, elles font fi de cela car avec l’argent monumental qu’elles amassent , elles peuvent se payer les plus belles voitures du monde et s’organiser des rallyes avec des pilotes humains.
Ce monde se prépare à être irrespirable, il l’est déjà dans bien des cas
L’homme n’est pas un robot, il y a dans tout cela le plaisir de conduire, la liberté, qui sont totalement bafoués, la vitesse, qui est bannie, conduire aujourd’hui est une frustration totale c’est devenu contre nature, tous cela non pas pour la sécurité des gens mais pour les frustés qui ne savent pas conduire, ( on ne peut pas doubler, même en respectant le code sans recevoir des appels de phares par ceux qu’on vient de doubler c’est hallucinant…) et bien sûr par ceux à qui cela rapporte un fric fou (voir commentaires précédent).
C’est une réelle dictature, celle du fric, et certainement pas celle de votre santé !
Si on avait vraiment soucis de la santé des gens, pourquoi nous gaze-t -on au gas oil cancérigène depuis 30 ans, DES DIZAINES DE MILLIERS DE MORTS PAR AN !!!!? (chiffres officiels) PAS 3500
Pourquoi n’y a t il pas de visite médicale chez les personnes âgées pour conduire,
Pourquoi alors on vous vend des voitures qui font 400 cv.
On vous vend du rêve qui est un moteur pour aller bosser, bosser, il n’y a qu’a voir toutes les émissions de voitures qui fleurissent à la télé où on ne vous parle que de puissance et de vitesse.
Le nombre de villages, d’endroits en ville qui sont si mal éclairés et très dangereux pour apercevoir des passants.
les 16 millions de pv, ne rapportent pas assez pour améliorer les vrais dangers?
En Allemagne j’ai pas entendu dire que les portions libres de vitesse étaient plus accidentogènes. Que faut-il comme preuves supplémentaires ?