Vendue comme LA solution absolue aux problèmes de pollution automobile, la voiture 100% électrique grignote, année après année, des parts sur les principaux marché mondiaux. A-t-elle pour autant vocation à devenir, dans un avenir proche, la voiture de tout-le-monde ?
Une inexorable progression
L’intérêt des constructeurs automobiles pour la motorisation électriques s’est développé dès les années 1970. Durant cette période, on voit fleurir de nombreux concept-cars, dont une Renault 5 électrique capable de parcourir 60 km, sur les plus grands salons mondiaux. Mais les modèles qu’il est possible de commander se comptent alors sur les doigts d’une main. En 1995, PSA lance en série les Citroën Saxo et Peugeot 106 électrique, là encore sans grand succès. Il faudra donc attendre le XXIème siècle pour que cette technologie décolle enfin.
En quelques années, l’offre s’est démultiplié : AMI, C-Zero et Méhari chez Citroën, e-208 et iOn chez Peugeot, Fluence ZE, Twizy et Zoé chez Renault, e-Up !, e-GolF et ID.3 chez Volkswagen… Sans oublier des modèles qui font rêver, comme les Audi e-tron, Porsche Taycan, Mercedes EQC et l’ensemble de la gamme Tesla. En France, leur part de marché ne cesse de progresser. De 0,01% en 2010, nous sommes passés à 1,9% en 2019. Depuis le début de cette année, elle dépasse même les 7% ! Pour parvenir à de tels résultats, les pouvoirs publics n’ont pas ménagé leur peine en accordant, jusqu’au 31 décembre 2019, un bonus de 6 000 € à toutes ces voitures.
Depuis, le Covid-19 s’est invité dans la danse. En imposant un arrêt presque total de la production automobile en Europe, il laisse nos dirigeants rêver d’un redémarrage sans pétrole. S’il parait illusoire d’imaginer que nos compatriotes ne vont plus acheter que des voitures électriques, il n’y a guère de doute que les ventes ne vont cesser d’augmenter. Reste la question à laquelle chacun se doit de répondre : mon usage me permet-il d’envisager de passer à la voiture électrique ?
Des idées reçues qui n’ont plus toujours de raisons d’être
Elle est beaucoup plus chère à l’achat. C’est toujours vrai dans la majorité des cas si l’on observe le prix catalogue. Mais ça l’est déjà beaucoup moins si l’on tient compte des bonus écologiques accordés par l’Etat français dans la plupart des cas (6 000 € pour un prix facturé de 45 000 € maximum, 3 000 € de 45 001 € à 60 000 €). Ainsi, la différence de tarif entre une Peugeot 208 1.2 PureTech 130 ch et une e-208, toutes deux en finition GT Line, passe ainsi de 9 300 à 3 300 €. En prenant en compte les gains de carburant, d’entretien et, le plus souvent, d’assurance, cette somme est amortie en moins de 3 ans pour la plupart des automobilistes. Dans certains cas, l’électrique est même parfois moins chère que l’essence. Ainsi, la nouvelle Volkswagen ID.3 est annoncée, dans sa version de base de 150 ch, à 30 000 €. Une Golf de même puissance ne vaut aujourd’hui pas moins de 33 225 €.
On ne sait rien de leur fiabilité. Des moteurs électriques dont le principe de fonctionnement est proche de celui d’une auto, nous en utilisons tous chaque jour. Et force est de reconnaitre que la durée de vie de ces appareils est très souvent importante. D’ailleurs, depuis une décennie que la voiture électrique a commencé à se démocratiser, chaque modèle se classe généralement parmi les plus fiables de sa catégorie.
Je ne pourrais jamais la revendre. C’est de moins en moins vrai puisque le Gouvernement fait tout pour que les Français se détournent des modèles thermiques. D’ailleurs, les concessionnaires Renault n’ont désormais plus d’inquiétude sur leur capacité à revendre en grand nombre des Zoé d’occasion. Et pour les plus inquiets, reste la possibilité de louer (LOA ou LLD) plutôt que d’acheter, ce que font déjà plus de trois-quarts des utilisateurs de voitures électriques en France.
Elle est inadaptée aux longs trajets. Avec, en moyenne, 250 km d’autonomie sur autoroute, les électriques les plus récentes permettent de ne faire une pause que toutes les 2 heures, comme il est recommandé de la faire. Certes, pour repartir pour 2 nouvelles heures, il faudra que la pause dure un peu plus longtemps qu’à l’habitude : comptez 20 à 30 minutes pour récupérer 100 à 150 km d’autonomie sur une borne à charge rapide. Un ratio qui ira en s’améliorant rapidement avec l’arrivée de nouvelles bornes et de nouvelles technologies de batteries. Par exemple, le réseau Ionity est déjà prêt pour les autos qui accepteront du 350 kW. Cela permettra de récupérer 500 km d’autonomie en 30 minutes. Et surtout, en contrepartie de ce « temps perdu », les stations-services ne vous serviront plus qu’à vous ravitailler en sandwich.
Difficile de trouver des bornes de recharge. Cela reste assez vrai, même si leur nombre croit jour après jour. On trouve surtout ces bornes en ville ou sur les aires d’autoroute. Mais certaines enseignes de la grande distribution n’hésitent plus à en installer sur leurs parkings, tandis que celles des concessionnaires sont généralement accessibles durant les heures d’ouverture. Les heureux possesseurs d’un pavillon avec garage peuvent, quant à eux, faire installer une borne chez eux, pour un coût compris entre 800 et 1 500 €. L’avantage de cette formule, c’est qu’un plein ne vous coûtera alors que 1 à 3 €.
Sa conduite est ennuyeuse. Il suffit d’en prendre le volant pour se convaincre du contraire. D’une part, parce que le couple maximal est disponible immédiatement, d’autre part parce les batteries placées sous le plancher abaissent le centre de gravité, ce qui diminue fortement le roulis.
Il faudra construire beaucoup de centrales nucléaires pour alimenter toutes ces autos. C’est une rumeur qui court depuis des années mais qui est sans fondement. Dans le pire des cas, 10% de notre production électrique suffira si le parc automobile français est à 50% composé de pure électrique.
Les matériaux nécessaires à la fabrication des batteries manqueront bientôt. En l’état actuel des technologies, cela pourrait être le cas dans quelques années. Mais tous les fabricants annoncent pouvoir s’en passer d’ici 5 à 10 ans en ayant recours à des matières très abondantes, telles que le carbone.
Une batterie en fin de vie est une énorme source de pollution. Ces éléments auront, en réalité, deux fin de vie. Le premier, après l’usage automobile, où elles pourront être utilisées comme solution de stockage statique. Le second où il faudra alors penser à leur recyclage. La fililère est déjà prête pour cela et ce seront plus de 90% des composants des batteries qui seront réutilisables après être passé entre ses mains.
Des défauts qui persistent
L’offre est encore restreinte. Seule une trentaine de modèles 100% électriques est disponible sur le marché hexagonal. Parmi eux, point de coupé ni de cabriolet, et peu de véhicules affichés à moins de 30 000 €, même en déduisant le bonus écologique. Mais le développement de cette offre va s’accélérer de manière à ce que chacun puisse avoir un choix important au sein de chacune des catégories du marché.
Payer son « plein » est un casse-tête. Alors qu’acheter du sans-plomb ou du gasoil n’importe où en France, voire dans le monde, ne requiert qu’une carte bleue, quasiment chaque réseau de bornes électriques possède son propre sésame. Avant d’entamer un long périple, il convient donc d’anticiper afin de se procurer les badges nécessaires.
Plus question de faire travailler le petit garage du coin. Pour le moment, seule une part minime des mécaniciens ont reçu les formations nécessaires pour intervenir sur une voiture électrique. Et presque tous ceux qui ont été formés travaillent chez les concessionnaires des marques vendant de telles autos. Certaines interventions seront donc plus chères que chez un garagiste indépendant ou dans un centre-auto.
Un carburant propre à la production « sale ». Si la pollution à l’usage d’une électrique est nulle, ce n’est pas forcément le cas de son carburant. En effet, si la France produit la quasi-totalité de son électricité à partir du nucléaire ou de sources renouvelables, ce n’est pas le cas de nombreux pays. On pense à la Chine, bien sûr, mais, plus près de nous, l’Allemagne a encore largement recours aux centrales à charbon.
Elle est trop silencieuse. En ville, c’est un vrai problème de sécurité. En effet, nombre de piétons imprudents se font renverser par ces voitures « qu’ils n’ont pas entendu arriver ». Certes, le problème n’est pas directement imputable à la voiture mais il est à souhaiter que, avec l’agrandissement du parc, les piétons soient plus vigilants.
Elles sont moches. Si les goûts et les couleurs ne se discutent pas, la plupart des voitures électriques font la quasi-unanimité contre elles lorsque l’on parle d’esthétique. Sur les modèles les plus compacts, le dessin est guidé par la nécessité d’intégrer les batteries dans le plancher, et donc de concevoir une voiture « haute », telle la Renault Zoé. Certains constructeurs, comme Audi avec l’e-tron et Mercedes avec l’EQC, font délibérément le choix d’une esthétique « différenciante », comprenez qui ne plaira pas à tout le monde. Mais, là aussi, les choses changent comme le démontre Peugeot dont les versions thermiques et électriques des 208 et 2008 sont strictement identiques sur le plan visuel.
Je suis amoureux de la liberté,et considère que l’arrêt toutes les deux heures,est pour moi rédhibitoire.
Aujourd’hui,si j’ai mille bornes à parcourir ,je fais le plein de 98 avant de partir,et hop je n’y pense plus.
Je roule avec une Lexus GS hybride:moins de 6l au cent….Aux vitesses autorisées.
Je suis peut être égoïste,mais j’assume!!!
La voiture électrique risque fort d’être la 1ère voiture jetable : quand au bout de 6-8 ans, quand la batterie devra être remplacée et que le devis sera supérieur à la valeur vénale du véhicule, que croyez vous qu’il se passera ?
On peut espérer que dans 6-8ans, il y aura des ateliers de réparation de batterie. Il existe déjà quelques sociétés en France, qui ne remplacent que les quelques éléments HS. Ce qui fait largement baisser le coût de la réparation par rapport a un rachat d’une batterie complète.
Et ça permettra de créer des emplois locaux… là où on ne parle généralement que réduction d’effectif.
Toutes les voitures construites actuellement sont faites pour être jetables.
De l’électronique partout avec des kilomètres de fils, les interférences entre vieux appareillages électromagnétiques : le maintien en condition d’une « vieille » voiture coûtera une fortune, si tant est qu’on trouve encore les pièces de réparation. Les voitures actuelles, qu’elles soient thermiques ou électriques, sont conçues pour durer 10 /12 ans tout au plus. Au delà, poubelle ….
Article un peu trop enthousiaste pour cette technologie ! 30 minutes pour recharger en station sur l’autoroute tous les 200 Km environ. Certes, si vous arrivez …seul. Imaginez ne serait-ce qu’un parc de 25% de véhicules électriques, à la station chaque voiture va nécessiter 30 minutes quand il vous en faut 5 pour faire le plein. Il faudra au minimum quadrupler les superficies des stations pour accueillir tous ces véhicules en train de recharger à la queue-leu-leu ! Pour un Paris-Nice vous n’êtes pas arrivés ! Et évidemment mieux vaudra ne pas s’aventurer sur les petites départementales. Enfin si tout sera idéal pour ceux qui ont une maison avec une cour ou un garage, je n’ai pas encore entendu quiconque évoquer les immeubles, notamment ceux de 15-18 étages à 6 appartements par étages : une centaine de voitures à recharger, un détail, j’imagine déjà les bagarres ! Engouement de bobos encouragé par des gouvernants sans vision (les mêmes qui avaient préconisé de rouler au diesel avant de dire aux Français qu’ils étaient d’irresponsables pollueurs). Actuellement il y a un carburant quasi propre, avec d’énormes réserves, le GPL totalement ignoré en France par les pouvoirs publics, on ne sait pourquoi, et par ailleurs une seule technologie du futur sur laquelle il serait assez intelligent de se pencher : la pile à combustible utilisant l’hydrogène. Les Chinois l’ont bien compris.
En effet, ça m’est déjà arrivé sur une station d’autoroute avec une seule borne et une voiture avec grosse batterie juste devant moi. Il a fallu que j’attende 1h15 avant de pouvoir recharger pendant 25min!! Il y a clairement un manque de bornes actuellement… que l’état se promet de résorber avec un énième plan de déploiement.
Par contre contrairement à une station classique, on n’est pas obligé de rester à côté de la voiture… donc pas de fil d’attente comme pour l’essence, il suffit « juste » d’avoir suffisamment de place de stationnement équipé d’une prise pendant qu’on fait une petite sieste, lecture, restaurant, … Personnellement depuis que je voyage en VE, à la fin des voyages, je ne me sens plus fatigué nerveusement comme avant.
Pour ceux qui sont en immeuble, c’est clairement moins pratique, mais pas impossible. Il existe souvent des bornes près du domicile ou près du travail (mon employeur met des bornes à disposition, que j’utilise juste une demi-journée par semaine). Mais il est clair que du côté infrastructure, il reste beaucoup de choses à faire.
Quand à l’hydrogène, il est actuellement créé industriellement par vapocraquage de produit pétrolier, donc niveau CO2, le compte n’y est pas. Il faut savoir que la molécule d’H2 est le plus petite existante dans l’univers. Avec la technologie actuelle un réservoir sous haute pression (750b) se vide tout seul en 2 semaines. Donc c’est une solution à réserver aux transports, qui roulent/naviguent tout le temps et ne pourra jamais être utilisé par un particulier… hors nouvelle découverte importante.
« L’avantage de cette formule, c’est qu’un plein ne vous coûtera alors que 1 à 3 €. » !!??
Les compteurs électriques domestiques seront capables de détecter une recharge de véhicule et appliquer une taxation différente vrai ou faux !?
Faux. Un électron, qui traverse le compteur, il est impossible de savoir à quel appareil il est destiné… à moins d’installer un sous-compteur spécifique sur la prise de recharge de la voiture, mais le relevé de ce compteur serait compliqué. Donc je pense que ce n’est clairement pas pour tout de suite.
« Il faudra construire beaucoup de centrales nucléaires pour alimenter toutes ces autos ».
Non, mais le réseau (= les lignes électriques et les transformateurs haute tension/basse tension) n’est pas prévu pour et son aménagement va être très coûteux.
« S’arrêter 20 minutes toutes les deux heures »: à condition qu’il n’y ait pas d’autres véhicules déjà branchés, sinon l’attente sera de x fois 20 minutes!
Les imprévus sont souvent à problèmes: fini d’aller chercher son fils à la gare de Libramont parce qu’il a loupé sa dernière correspondance vers Virton (de 0 h 45′) et qu’il vous faut faire 60 km à l’aller plus 60 km au retour soit 120 km. Car si vous allez le chercher, vous arrivez à Libramont à 1 h 30′, êtes de retour à 2 h 15′ et votre voiture ne sera pas assez rechargée pour partir travailler à Luxembourg (55 km) à 6 h 30′. (Surtout en hiver où vous avez besoin de chauffage, de dégivrage et des phares). Etc…
Le réseau doit de toute façon être renforcé à cause/grâce aux ENR, donc le VE n’est pas le principal problème.
Pour les imprévus, ce n’est pas parcequ’il faut x temps pour faire le plein qu’on a besoin de faire le plein à chaque fois. Si on a besoin d’une rallonge d’une centaine de km, on peut juste recharger quelques minutes… Mais bien sûr pour être tranquille, il nous faut un réseau avec un maillage de bornes plus fin qu’actuellement.
On connait maintenenant les plus et les moins de la voiture électrique.Ce qu’il reste à découvrir c’est le prix à l’usage, car à chaque fois qu’un « bon plan » se dévoile -tel le GPL,l’Ethanol , très vite les prix augmentent sans autre réelle raison que le profit (voir récemment les tarifs des bornes électriques avec des KW qui peuvent s’afficher jusqu’à 40% de plus ! L’automobiliste restera la vache à traire car comment remplacer la manne de la TIPP (Taxe Intérieure sur les Produits Energetiques, maintemant) sans à terme taxer ces KW si vertueux aujourd’hui pour remplacer tous ces pleins de carburants qui vont remplir les caisses de Bercy ?
La solution s’impose déjà dans la petite tête de nos braves politiques.
Les KW électriques sont déjà bien taxés, je vous invite à regarder le détail de votre facture d’électricité.
L’avantage de l’électrique vient uniquement du fait que le rendement du moteur est de 90%, là où le moteur thermique arrive difficilement à 30% dans les conditions optimales. Pour voir un ordre de grandeur, une Zoé avec une batterie de 50KWh, contient la même énergie que 5litres d’essence… et lui permet de faire environ 400km .
L’électricité est fabriquée en France et crée donc de la richesse dans le pays… Là où l’achat du pétrole creuse le déficit commercial. Bref l’état (et nous aussi) a tout à gagner d’être moins dépendant d’une ressource importée.
Au niveau des points faible, je n’aurais pas mis le silence, car les VE font obligatoirement un bruit artificielle en dessous de 30km/h et au dessus le bruit des pneus font que ce n’est plus un problème… sauf si le piéton a des écouteurs, mais là même un véhicule thermique est trop silencieuse.
Pour ce qui est des voitures nécessairement hautes, cela correspond surtout à une demande actuel de SUV de la part des clients. Une TESLA modèle 3 montre bien qu’une voiture basse et grande autonomie est compatible.
Par contre en point faible non indiqué: les voitures électriques sont globalement plus lourdes. ce qui signifie qu’elles demandent plus d’extraction/transformation de matière et d’énergie pour la construction. C’est pour cela que la logique de vouloir une batterie toujours plus grosse pour « LE » voyage de l’année en été n’est pas compatible avec l’objectif écologique du véhicule… aujourd’hui la plupart des batteries viennent de chine (champion mondial du charbon) et en Europe les usines sont en Pologne (champion européen du charbon). Vivement l’Airbus de la batterie… en espérant qu’il n’arrive pas trop tard.
Pour se rendre compte du manque d’avenir de la voiture électrique à court terme, il suffit d’imaginer la pagaille dans les stations de recharge lors des grandes transhumances de juilletistes et d’aoutiens. Actuellement, faire le plein et payer en caisse prend au pire 10 minutes s’il y a du monde, 5 si on paie par CB sur une pompe automatisée, contre une demi-heure aux bornes les plus puissantes. Il faudrait prévoir des stations de recharge de 100 postes minimum pour éviter l’encombrement, avec toute la place et surtout les capacités en ressource électrique que ça demande… Lors du dernier Thanksgiving, le réseau Tesla américain, de loin le plus performant actuellement, a été débordé. De plus, tout le monde évite soigneusement de parler du prix astronomique du kwh acheté sur un borne à recharge rapide.