Coeur des véhicules électriques, la batterie est en constante évolution. L’une des prochaines étapes pourrait toutefois carrément bouleverser ce marché en devenir. Mais les batteries au graphène vont-elles vraiment tenir toutes leurs promesses ?
La voiture électrique de plus en plus réelle
Il y a une décennie seulement, rouler en véhicule électrique ressemblait à de la science-fiction pour la plupart des automobilistes. Nous étions alors en 2011 et seulement 2 630 voitures particulières zéro émissions avaient été immatriculées durant l’année, soit 0,12 % de part de marché. Il fallut atteindre 2016 pour que cette technologie atteigne 1% des ventes de voitures neuves. Le véritable basculement est toutefois intervenu l’année dernière. En effet, en 2020, 6,4% des voitures immatriculées pour la première fois dans l’Hexagone étaient électriques, soit une part de marché plus que triplée par rapport à 2019, où elles n’emportaient alors que 1,9% des suffrages. La progression se poursuit toujours avec, sur la période allant du 1er janvier au 30 septembre de cette année, environ 8% de part de marché.
Ce décollage tient, évidemment, beaucoup à l’offre. En 2011, seul Renault proposait un modèle « grand public », la Fluence Z.E. Désormais, toutes les grandes marques proposent un ou plusieurs modèles électriques : Peugeot e-208 et e-2008, Renault Zoé, la famille e-tron d’Audi, les i de BMW, les Mercedes EQ, les Volkswagen ID… Presque tous les segments sont couverts, de la mini-citadine à la limousine.
Les progrès technologiques ont également largement aidé les électriques. En 2011, une Renault Fluence Z.E. annonçait, selon le cycle NEDC, une autonomie de 185 km. Aujourd’hui, une Zoé promet plus de 400 km selon le cycle WLTP, bien plus exigeant que le défunt NEDC. Et certains modèles sont même capables de dépasser les 500 km entre deux charges. Des charges qui se font de plus en plus rapidement. Par exemple, la nouvelle Kia EV6 peut passer de 10% à 80% de charge, ce qui permet de gagner 300 km d’autonomie environ, en 18 minutes. A condition, toutefois, de trouver la borne adéquate. Pour certains, devoir s’arrêter tous les 200 km lors d’un trajet autoroutier et attendre 15 à 30 minutes avant de récupérer suffisamment d’énergie pour atteindre la prochaine borne reste toutefois inconcevable. Mais les ingénieurs, notamment français, n’ont pas dit leur dernier mot.
Le graphène, c’est quoi ?
Alors que les batteries automobiles actuelles, tout comme celles de la quasi-totalité de nos objets du quotidien, ont massivement recours à des métaux rares, dont l’exploitation est souvent extrêmement polluante, le graphène, qui ne remplace toutefois pas totalement le lithium, est un matériau qu’il est relativement facile d’obtenir en abondance. En effet, il est extrait du graphite, qui est lui-même un dérivé du carbone. S’il est aujourd’hui l’objet de nombreuses recherches, c’est principalement parce qu’il permettrait des temps de recharge largement inférieurs à ceux des accumulateurs lithium-ion, de loin les plus utilisés actuellement dans le monde, tout en offrant une meilleure résistance à l’usure, donc une durée de vie plus conséquente, et s’avère plus sûr. Comme toute nouvelle technologie, c’est aujourd’hui le coût de production du graphène qui représente le principal obstacle à vaincre. Mais toutes les entreprises qui travaillent sur cette technologie sont confiantes sur leur capacité à en baisser drastiquement le coût de revient lorsque la production de masse débutera.
Synthétisé pour la première fois en 2004 (ce qui a valu à son « découvreur », Andre Geim, le Prix Nobel de physique 2010), le graphène est, depuis, considéré comme l’un des matériaux du futur. Mais ce futur pourrait être très proche. Certains fabricants de smartphones seraient ainsi capables de mettre de telles batteries sur le marché dès l’année prochaine. En novembre 2017, Samsung a déposé un brevet pour une batterie au graphène capable de stocker deux fois plus d’énergie que les batteries lithium-ion actuelles et capable de se recharger 5 fois plus rapidement (les électrons peuvent s’y déplacer jusqu’à 150 fois plus vite que dans le silicium). De plus, le graphène permettrait, par sa flexibilité (une couche de graphène est un million de fois plus fine qu’une feuille de papier, ce qui fait qu’il est considéré comme un matériau à deux dimensions), permettra probablement d’opter pour des packs de batterie qui n’auront plus autant de conséquence sur le design des voitures électriques.
Quels sont ses avantages ?
En dehors d’une baisse espérée des coûts de production, qui pourrait, selon certains spécialistes, faire baisser drastiquement le coût du kWh par rapport aux batteries actuelles, le graphène offre de nombreux avantages techniques. A commencer par sa capacité accélérée de recharge.
Parmi les tests déjà effectués, celui réalisé par Aion, marque issue du groupe automobile chinois GAC, il y a quelques mois a de quoi faire taire les détracteurs de la voiture électrique. Lors de cette démonstration, la puissance de charge atteinte a été de 481 kW, à rapporter aux meilleurs temps de charge des véhicules électriques actuellement commercialisés, qui atteignent tout juste la moitié de ce chiffre. Pour vous donner un autre ordre d’idée, sachez que les voitures électriques qui se vendent le plus dans notre pays offrent des puissances de charges maximales oscillant entre 50 et 125 kW !
Concrètement, lors du test réalisé par Aion, la batterie a pu récupérer 35,1 kWh, soit de quoi réaliser, en moyenne, 200 km, en 4 minutes seulement. Cette technologie doit passer au stade de la série d’ici à la fin de cette année, sous le capot du GAC Aion V, un SUV compact au gabarit proche de celui d’un Peugeot 5008. Ce modèle promet moins de 8 minutes pour passer de 0% à 80% de charge et 1 000 km d’autonomie. Si ce chiffre est, à priori, calculé selon les protocoles chinois, plus optimistes que ceux utilisés en Europe et en Amérique du nord, on peut tout de même espérer, à minima, 600 km d’autonomie réelle, ce qui ferait de ce modèle un concurrent très crédibles aux véhicules thermiques.
Seul hic, pour atteindre de telles puissances de charge, il faut des bornes bien plus puissantes que celles que nous trouvons actuellement sur notre continent. En effet, le réseau Ionity, le plus avancé en la matière, promet un maximum de 350 kW. Reste à savoir combien vaudra cette version révolutionnaire, sachant que le haut de gamme actuel de la gamme GAC Aion V, doté de batteries lithium-ion et qui promet 600 km d’autonomie, s’affiche aux environs de 35 000 €… sur le marché chinois. En Europe, il faudra certainement attendre 2025 pour voir le premier modèle de série embarquant ces fameuses batteries au graphène. Et, en toute logique, il devrait s’agir d’un véhicule très haut de gamme. Mais une démocratisation de cette technologie est envisageable dès 2030.
Il est donc urgent d’attendre pour passer à l’électrique !
Quand l’on calcule 140 g de co2 pour 100 kms,vous ne pouvez plus en conscience rouler en thermique!
D’ici 2030.on a encore de quoi griller qqes hectolitres de mazout avec des diesels modernes toujours bien moins polluants que la meilleure des hybrides actuelles. Et ne parlons pas des 100!% electrique qui ont déjà pollué l’équivalent de 50000km à minima avant même d’avoir roulé.
Je ne connais pas les taux de pollution générés par la production d’une voiture à moteur thermique ou autre, mais une voiture à moteur électrique n’émet aucun gramme de CO2 dès le premier km parcouru. Et, ce, tout au long de sa vie. Et si vous possédez une installation photovoltaïque, ce type d’achat (en occasion, bien sûr) est d’autant plus pertinent.
Vous oubliez que pour produire l’électricité nécessaire au chargement des batteries de toutes ces voitures à venir, il faudra des centrales à charbon ou à gaz car il n’y a déjà pas assez d’électricité pour la situation actuelle. Et l’électricité verte ne sera sans doute jamais à la hauteur. Alors ne soyons pas trop dithyrambique sur les voitures électriques. elle ne polluent pas en roulant mais en faisant le plein de courant ! Donc kif kif. Tout cela ne fait que déplacer le problème avec une fausse idée d’écologie.
Sur ce sujet je peux en parler en connaissance de cause. Possédant moi-même une voiture électrique (autonomie 500 km) et des panneaux de 5 kW crête produisant en moyenne 25 kWh/jour je parcours 150 km ou 10l de diesel soient 26,7 kg de CO2 par jour.
La croissance du marché permet d’accélérer la recherche qui produit déjà des batteries au graphène plus légères plus performantes, plus recyclables: 500 kW pour la charge 800 km autonomies. 2000 cycles de charges complètes au lieu de 1000. Une voiture électrique peut parcourir 1000000 kms car pas de problèmes thermiques, prise directe aux roues, pas d’entretien, freinage moteur et usure de plaquettes réduites. etc… Rendement thermique 45% rendement électrique 95%
La différence c’est que l’électricité on est capable de la produire de manière non polluante, tandis que l’essence dans votre voiture produira toujours du CO2. Même si l’achat d’un véhicule électrique est actuellement encore polluant, c’est quelque chose qui sera amené à évoluer, pas votre voiture thermique.
Le CO2 est un élément naturel, nécessaire à la vie sur terre.
Et pourquoi pas s’orienter vers l’hydrogène !
Des décennies à être dépendants d’un carburant, et vous voulez redevenir dépendant à un nouveau carburant ?
L’hydogène n’existe pas dans la nature…il faut le produire !
Cela veut dire qu’il va falloir dépenser de l’énergie pour fabriquer ce carburant.
L’utilisation de l’hydrogène dans un véhicule :
Il s’agit, en gros, d’un véhicule qui est propulsé électriquement…dont l’hydrogène sert de prolongateur d’autonomie en ajoutant une pile à combustible qui va recharger les batteries qui alimentent le/les moteurs de la voiture.
Les grandes autonomies, sur les voitures, sont inutiles pour une grande partie des automobilistes.
Qui a besoin de 800/1000 kms au quotidien ?
Le parc auto électrique dont l’autonomie tourne autour de 400 kms suffit.
Seuls les grands voyages (vacances été ou hiver) nécessitent de s’organiser un peu..et nul besoin d’inventer une nouvelle dépendance à un carburant (polluant à produire) pour çà.
pas tout a fait vrai ,l’hydrogène sert a alimenter le moteur electrique via la PAC, il y a bien une batterie sur une voiture a hydrogène mais elle ne sert que de batterie tampon et est infiniment plus réduite que sur une elec classique
Tout a fait exact que la production d’hydrogene n’a rien d’ecologique pour le moment
… aux différents intervenants sur ce forum, juste une question : que pensez-vous de l’éthanol ?
Est-ce vraiment un carburant non polluant ou a t’on mis un masque, là-aussi, pour faire passer la pilule ?
Kenavo
Bonjour
Bien sur que la solution du graphene est la meilleure , mais le graphene a trouvé tellement d’utilisations donc un prix élevé ne permet pas d’équiper les voitures.
Quelques motos en ont mais c’est un petit accu au graphène qui sert au démarrage, récupérer l’ènergie au freinage, le reste des batteries classiques.
@traffic,
l’ethanol , dit E85 mélangé d’un peu de E85 en gros c’est de l’eau de vie ou gnole, ça fonctionne très bien sur les ford sans équipement directement , norme américaine. Les autres il faut rajouter un circuit électronique.
En pratique la betterave à sucre fournit 90 t par hectare à 20 %de sucre ça donne 18 tonnes de sucre à l’ha , soit 16 t de gnole, pas bien loin de 2 l par m2
La vigne comme celle du cognac (folle blanche) pourrait fournir autant .
Je trouve l’odeur quand le moteur tourne tres agréable.