Parmi les promoteurs de la voiture autonome, le géant américain de l’internet Google fait figure de pionnier, comme Tesla avant lui pour la voiture électrique. La firme de Mountain View, Californie, y travaille depuis la fin des années 2000, après avoir recruté quelques ingénieurs ayant mis au point les voitures du Darpa Grand Challenge. Malgré cette avance technologique, il reste encore pas mal de chemin à parcourir pour que les puces électroniques apprivoisent la conduite. Particulièrement en ville, comme l’illustre une vidéo publiée par Google.
Google est l’un des grands avocats de l’autonomisation de la conduite. En mars 2012, la firme mettait par exemple en ligne une vidéo montrant les services que pouvait rendre une « self driving car » à une personne déficiente visuelle à 95 % et, par extension, à toutes les personnes souffrant d’un handicap.
Dans ce blog, je vous informe régulièrement des progrès de la technologie dans ce domaine, les constructeurs automobiles se livrant à une lutte acharnée pour la mettre sur le marché le plus rapidement possible. Mercedes et Nissan nous promettent leurs premiers modèles équipés à l’horizon 2020, tandis que l’équipementier Continental, plus prudent, estime que la technologie 100% autonome ne sera pas prête commercialement avant 2025.
D’ici là, l’automatisation sera progressive, à commencer par les situations les plus simples. Une Mercedes Classe S actuelle peut ainsi déjà remplacer son conducteur dans un trafic dense à basse vitesse (en clair : dans un bouchon et jusqu’à 30 km/h)… à condition de garder au moins une main sur le volant. Dans l’avenir, l’automatisation s’étendra à des situations de trafic fluide dans des infrastructures simples à analyser, comme de longues et monotones étapes autoroutières, où tous les véhicules roulent dans le même sens, et où il n’y a ni piéton, ni feu rouge, ni passage à niveau.
Mais tous les spécialistes vous le diront : le vrai enjeu, l’Everest de la conduite autonome, ce n’est pas de rouler de façon automatisée à 130 km/h sur l’autoroute, mais c’est d’affronter la circulation urbaine, avec toutes ses surprises, la complexité de sa signalisation, ses carrefours pas toujours évidents à comprendre et la présence de nombreux piétons ou cyclistes.
Dans ce domaine, Google semble avoir une petite longueur d’avance, comme l’illustre une vidéo publiée récemment sur son blog officiel. Il faut dire que certains états américains autorisent depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, la circulation de voitures autonomes sur leurs routes. C’est notamment le cas du Nevada (depuis mars 2012), de la Floride, de la Californie ou encore du Michigan (état où se trouve Detroit, la « capitale » américaine de l’automobile). Ces législations très en avance sur leur temps ont permis à Google d’effectuer des tests en conditions réelles d’utilisation et d’amasser des quantités d’informations et d’enrichir le logiciel de ses voitures autonomes. Jugez plutôt, avec cette petite promenade dans les rues de Mountain View, en compagnie de la charmante Priscilla 🙂
Il a fallu ainsi apprendre à la Google Car à gérer les zones de travaux, en navigant entre les cônes de chantier, à faire un petit écart pour maintenir une distance de sécurité avec un véhicule mal garé sur le bas-côté, à ne pas s’engager sur un passage à niveau avant que la voiture précédente n’en ait totalement dégagé les voies, à interpréter les signes des bras d’un cycliste, ou à attendre patiemment que les piétons aient traversé avant de tourner à droite à une intersection.
Autant de situations qui nous paraissent intuitives, mais qui sont d’une grande complexité à gérer d’un point de vue des logiciels et des capteurs nécessaires. Beau travail, Google !
Cette obsession de l’automatisme fait de l’être humain un mutant irresponsable…Pour la sécurité OUI… pour substituer des circuits électroniques à nos zones réflexes, NON !
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