Je vous ai déjà présenté le système Hybrid Air mis au point par PSA, dont l’objectif est de démocratiser la propulsion hybride en remplaçant les coûteuses batteries par un système combinant hydraulique et pneumatique afin de réduire de 45% les émissions de CO2 en conduite urbaine. Mon collègue Jean-François Destin a eu l’occasion d’essayer un prototype Hybrid Air sur un bref parcours urbain : voici ses premières impressions, mais aussi les perspectives d’avenir incertaines de cette technologie pourtant prometteuse…
Il était bien étrange cet essai parisien du « révolutionnaire » système d’hybridation par air comprimé proposé mercredi 2 juillet par le service de communication du groupe. Certes, il y avait quelques Peugeot 2008 frappées sur les portières de l’appellation « Hybrid Air », accompagnée d’un « 2 L/100 km », l’objectif de consommation avoué et déjà presque atteint. Certes, les journalistes spécialisés se sont succédés toute la journée pour faire quelques kilomètres au milieu des embouteillages parisiens de l’avenue de Grande Armée et de la Porte Maillot. Mais l’opération nous a surpris, tant les ingénieurs et techniciens rencontrés sur place semblaient perplexes sur l’avenir de ce système déjà détaillé dans deux précédents billets (ici et là).
Après quatre ans de recherches intensives menées par une quarantaine de spécialistes de PSA, cette alternative d’hybridation simple basée sur la combinaison de l’air comprimé et de l’hydraulique parait au point. Les dix minutes passées au volant nous ont convaincus de la pertinence de cette solution qui, comme les autres systèmes d’hybridation électriques, assure une récupération d’énergie au freinage et une conduite zen par la suppression de la boite de vitesses classique avec embrayage.
Mais il faut maintenant convaincre la direction de passer à l’étape industrielle ! Et si l’an dernier, on parlait d’une commercialisation à l’horizon 2016, Eric Lalliard, Ingénieur en chef à la direction de la recherche et de l’ingénierie avancée, vise désormais 2018, voire 2020, sans paraître assuré de ce calendrier lointain…
On sait que depuis le départ de cette aventure technologique, rien ne pourra se faire sans l’aide d’un partenaire avec qui partager les coûts et les budgets d’investissement. Le Chinois Dongfeng, désormais entré au capital de PSA, semble le mieux placé pour jouer ce rôle. Encore faut-il qu’il considère cette innovation prioritaire et adaptable à ses modèles produits en Chine.
Même Carlos Tavares, l’ex numéro 2 de Renault devenu le président du directoire de PSA, n’a pas souhaité prendre position tant que l’allié chinois ne s’est pas prononcé. Une attente difficile à supporter pour les pères de l’Hybrid Air, qui ont décidé de rencontrer la presse pour démontrer leur savoir-faire. Un coup de com’ est toujours le bienvenu…
Une fois encore, une idée française qui ne sera probablement pas commercialisée ou qui ne sera pas rentable si elle n’a pas une application mondiale.
On connaît les problèmes du système de télévision Secam ou du Concorde qui sont certes des vitrines d’un savoir faire mais ont coûté des fortunes au contribuable. Ils n’ont jamais été rentables et impossibles à vendre à l’étranger pour de multiples raisons.
Un dernier flop, le choix du tout électrique du génie Carlos Ghosn qui a ruiné Renault alors qu’il est le seul au monde a avoir fait ce choix et occulté le seul possible l’hybride.
Les constructeurs français ont également boudé les boîtes robotisées pendant 10 ans prenant un retard considérable par rapport aux allemands, retard toujours pas comblé.
Pendant ce temps les allemands avancent et vendent des voitures chères et donc rentables au monde entier et nous laissent fabriquer les voitures des pauvres, subventionnées par l’état…
Nos inventions finalement ne séduisent personne. Il doit bien y avoir une raison.
Tentative de réponse : La tendance à l’autoflagellation française ???
Dire que le 100% électrique est un flop… il est peut-être un peu tôt. Certains semblent oublier l’histoire tourmenté de la poule aux oeufs d’or « espace »…
hybrid air, revolutionnaire?
le moteur à air comprimé éxiste et c’est un Français qu’il a inventé et vendu si je ne me trompe, à tata, fabriquant indien car aucun contructeur était interéssé en europe
Faux. Ça ne fonctionnait que sur le papier !
messieurs les journalistes ayez un peu d esprit critique et si vous n avez pas suivi avec assiduité les cours de physique élémentaire , demandez à ceux que vous connaissez qui ont un peu etudié !!
Le genial inventeur de l auto a air , a simplement eu l idée d un gamin de 10 ans bricoleur , de monter un moteur à air ( le meme que celui qui equipe les visseuses de votre marchand de pneus )
la seule chose c est que coté rendement c est pas chouette , car la thermodynamique vient un peu perturber les reves de gamin ….il faut un compresseur a moteur electrique ou thermique pour faire la premiere charge …et ca chauffe !!!
ensuite vous avez une bonbonne à 300 bars , sous les fesses ….petite bombe …qui vous permet une autonomie de 10 Km …de quoi faire 3 ou 4 tours de la cour de l usine devant les journalistes de la 2 qui sont Baba devant tant de Genie …de vrais Ravis de la Creche Provencale … !!! coté Tata en Inde , il a rien vendu , car le groupe d ingenieurs anglais , arrivés avec le rachat de Jaguar ….ont demontré au boss Monsieur TATA , que le coup du genial petit inventeur gaulois etait encore une affaire » fucking.com » dont cet inventeur a le genie depuis 20 ans ….et nos politiques subventionnent largement …..honte d etre francais dans ces conditions !
Pour le moteur à air comprimé voir Louis Mékarski (né en 1843 à Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme- mort en 1923).
C’est vrai que c’est innovant comme système.
Et Tata a bien enterré le truc car la voiture à air comprimé ne marche pas… loin. Mais le système hydrolique de Peugeot a l’air sérieux.
Ce sont toujours les mauvaises solutions qui sont retenues, surtout en France. Nucléaire plutôt que renouvelables, diesel plutôt qu’essence etc
Il y aurait des problèmes de longévité de certains composants du système remédiables en en utilisant d’autres (qui sont déjà utilisés dans l’industrie), mais ils sont beaucoup plus chers et l’on perdrait l’avantage pécuniaire.
Quelques mots sur la technologie peut-être ?
C’est désolant de voir que la décision de mise sur le marché est suspendue à la signature d’un accord avec un partenaire. On y crois ou pas ? C’est bien ça la véritable question.
PSA Peugeot Citroën a parfois fait des paris perdus (1007, C3 plurielle), mais n’est-ce pas le propre de l’industrie que de croire en ses produits et d’être parfois précurseur ?
Cette véritable innovation est vertueuse et est une bonne réponse aux enjeux majeurs de notre société. Il faut y aller ! Un peu de courage !
L’innovation est toujours un risque et il faut savoir perdre de l’argent pour en gagner après; ça s’appelle l’investissement… Je connais quelqu’un qui a travaillé sur le projet DQ200 (boîte double embrayage pour le groupe VW), dés le départ, il savait que tout n’était pas parfait (coût de fabrication supérieure à l’estimation initiale, fiabilité défaillante dans certains cas utilisations), mais la mise sur la marché le premier d’une solution « acceptable » permet de donner une image innovante… après tout se gère avec un SAV efficace et un contrat blindé avec l’équipementier qui fourni la solution. Malheureusement pour une prise de risque, il faut avoir des réserves de liquidité.. et VW ne joue pas dans la même catégorie que peugeot.
Quand on voit le fric englouti dans les entrées en bourses d’éditeur de jeu pour smartphone, on se dit que les équipes marketing dans l’industrie ont des leçons à prendre.
Coucou, étrange ? C’est le premier adjectif qu’il a eu pour définir son expérience, mdr ! Pourtant elle a l’air d’être confortable, la voiture.