Dans les années 90 et 2000, l’hydrogène était présenté comme le carburant parfait, sa combustion n’émettant que de la vapeur d’eau. Entre temps, la voiture électrique à batteries a pourtant remporté une bataille commerciale. Mais la guerre est-elle vraiment terminée ? Peut-être pas !
On parle beaucoup de la voiture électrique, mais elle se fait rare sur nos routes. Selon les chiffres fournis par l’association AVERE, sur les 5 premiers mois de 2017, 10 775 véhicules particuliers de ce type ont été immatriculés en France, soit… 1,19 % du marché total. Et la hausse par rapport à 2016 reste modeste : + 8,3 %. Pourtant, la voiture électrique est largement subventionnée : 6 300 € de bonus écologique, et même jusqu’à 10 000 € pour la reprise d’un vieux diesel. Mais la clientèle reste frileuse.
Il faut dire que les progrès des batteries restent lents, et les autonomies promises (400 km sur le cycle NEDC pour la dernière Renault Zoe) sont rarement atteintes dans la réalité. Et si jamais une voiture électrique annonce un rayon d’action important, c’est qu’elle embarque un énorme pack de batteries, lourd, coûteux et au temps de recharge décourageant. Sans parler du risque non nul de surcharge du réseau électrique si jamais le parc automobile électrique venait à se développer de façon importante. Bref, les constructeurs se tournent vers les alternatives, au premier rangs desquelles… la voiture à hydrogène !
Si bien qu’après avoir passé une décennie remisée au placard, la voiture à hydrogène semble accélérer à nouveau. Toyota a récemment commercialisé sa Mirai, Honda prépare une nouvelle FCX Clarity, le coréen Hyundai fait tourner des taxis à hydrogène dans les rues de Paris, où une station a été installée près du Pont de l’Alma. Demain, nous croiserons peut-être des autobus, des bateaux ou même des petits avions fonctionnant à l’hydrogène (l’Onera a présenté au dernier salon du Bourget son projet Ampere) !
Il faut dire que l’hydrogène possède pas mal d’atouts, notamment par rapport à la bonne vieille batterie. Il permet une grosse autonomie, autorise un plein rapide (moins de 5 minutes sur une Mirai), les piles à combustibles (qui transforment l’hydrogène en électricité et en vapeur d’eau) sont toujours plus performantes et plus compactes. Enfin, au final, le poids est plus contenu que celui d’une batterie.
Mais il reste encore pas mal de barrières à lever. D’abord, l’étanchéité des réservoirs ! En effet, l’hydrogène est stocké sous forme gazeuse dans des bonbonnes sous pression. Mais la molécule est tellement petite qu’elle parvient à passer au travers de la paroi, si bien que, contrairement à une voiture à essence, un modèle à hydrogène « consomme » du carburant même lorsqu’il est garé ! L’autre écueil, c’est le côté hautement inflammable de l’hydrogène, qui détonne en présence d’oxygène. Enfin, le réseau de distribution est pour ainsi dire inexistant.
Dernier problème, et non des moindres : la production d’hydrogène est aujourd’hui essentiellement réalisée par craquage du pétrole. Une solution économiquement viable, mais écologiquement peu pertinente du fait de son bilan carbone élevé. Heureusement, il existe une autre solution pour produire de l’hydrogène : l’électrolyse de l’eau. En faisant passer un courant électrique dans celle-ci, on « casse » les molécules H2O en deux, libérant le fameux hydrogène. On peut alors s’en servir pour stocker l’électricité : soit celle produite par les sources renouvelables intermittentes (éolien, solaire), soit celle issue de nos lourdes centrales électriques, qui sont dimensionnées pour les pics de consommation. De quoi rendre l’hydrogène pertinent sur le plan écologique.
Enfin, la faiblesse du réseau ne serait pas vraiment un problème pour les premiers clients de l’hydrogène, à savoir les flottes, dont les véhicules de taille variée effectuent d’importants kilométrages au quotidien. Reste un ultime obstacle sur le chemin de la voiture à hydrogène, et celui-ci sera peut-être le plus difficile à lever : celui du tarif. Les piles à combustibles restent en effet des appareils complexes et coûteux, si bien qu’une Toyota Mirai coûte 66 000 € hors taxes ! Même avec un bonus écologique de 6 300 €, cela reste une belle somme…
Il faut soutenir l’hydrogène!! Le système à batteries est trop lourd,encombrant, idem pour les moteurs. La conduite d’une voiture à hydrogène se rapproche fort probablement de la conduite d’une voiture telle que nous les connaissons. Les voitures électriques sont certes douées de belles accélérations, mais dépourvues de sensations, et s’essoufflent encore trop vite après 3 où 400 kilomètres.L’eau est partout présente autour de nous alors qu’il faut extraire les matériaux et construire les batteries, constituées de matériaux polluants. Il faut de l’électricité pour l’hydrolyse de l’eau, mais il est à parier que le pro-rata de consommation d’électricité/rendement est largement en faveur de l’hydrogène. B.M.W.- et d’autres marques comme TOYOTA et HYUNDAI l’ont compris, mais les lobbyistes pétroliers sont derrière la production de batteries et ont tout fait pour tenter d’enterrer le système à hydrogène.
Attention, la voiture à hydrogène fonctionne comme une voiture électrique et non comme une voiture à essence ou gasoil.
Attention! Pas d’amalgame ! il existe deux types de voitures à hydrogène : l’une roule avec un moteur à hydrogène (explosion contrôlée) et ainsi se rapproche des voitures que nous connaissons. Et l’autre fonctionne en effet comme une voiture électrique car sa pile à combustible associe hydrogène et oxygène pour créer de l’éléctricité.
des millions de personnes meurent ou sont malade a cause du pétrole, de la radioactivité, des émanations du charbon, ça coûte combien à la société, arrêtons de chercher des poux dans l’hydrogène car la cerise sur le gâteaux, il est possible des eaux polluées pour fabriquer l’hydrogène, pour une fois arrêtons de faire passer le profit au détriment de la santé des humains et abordons d’une façon honnête l’avenir sans pollution pour notre jeunesse.
même si cela rapporte moins que le pétrole la sauvegarde de notre planète est prioritaire
La voiture à hydrogène représente une alternative très intéressante pour la protection de l’environnement !
L’hydrogène est principalement fabriqué à partir du pétrole, c’est écrit dans l’article en plus.
Donc le pseudo-lobby pétrolier, n’a rien a voir, qu’il vendent du SP95 ou de l’H2, ça vient du pétrole…
Et le « méchant » lobby du pétrole ne fait que satisfaire notre demande, donc pas la peine de diaboliser.
Sauf si vous vous déplacez à vélo, n’acheter pas de produits en plastique, ne consommez aucun produit alimentaire issu de l’agriculture intensive et vivez hors du monde moderne, où le pétrole est partout.
Pour l’instant mais ce n’est pas l’objectif, il y a plein d’autres façons de produire de l’hydrogène incluant l’électrolyse de l »eau.
L’avenir de la production de l’hydrogène serait la photo synthèse. En quelque sorte, avec des feuilles artificielles on imiterait les plantes mais pour produire non de la chlorophylle mais de l’hydrogène.
Voir à ce sujet l’intéressant article de Wikipedia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Photosynth%C3%A8se_artificielle
Voir aussi la conférence de Marc Fontecave du Collège de France : https://www.franceculture.fr/emissions/college-de-france-40-lecons-inaugurales/marc-fontecave-chimie-des-processus-biologiques
Bonjour
ne nous faisons pas peur, l’hydrogene n’explose pas spontanément en presence d’oxygene (ce que pourrait laisser supposer l’article). Sauf erreur, lors de l’experience des bus a H2 en Californie, l’H2 etait produit à partir de panneau photovoltaique, donc possibilité de production en local – voire individuel – et donc peu de transport de carburant, mais forcément, le passage a une autre technologie est toujours délicat et couteux; combien coutait un poste de TV couleur en 1970?…
Pas en 70 mais en 68 pour les JO de Grenoble
Je me souviens que mon père disait rouler en voiture à hydrogène et que le moteur semblait plus léger à cette époque. J’avoue que j’aimerais bien essayer un véhicule de ce type un jour, histoire de sentir la différence.
qu’est-ce qui empêche d’utiliser directement l’hydrogène dans un moteur à explosions, comme le gaz naturel?
Le rendement de cette solution, complètement naze. Et le moteur à explosion est un objet du passé.
L’hydrogène étant le combustible du soleil et la substance la plus étendue dans l’univers, la réponse aux questions de l’énergie se trouve là.
Seulement c’est compter sans la vénalité maladive de l’humain qui je le rappel n’a jamais eu pour vocation la notion de partage, n’est pas vous les nantis de tous bord dont la pauvreté n’est plus a démontrer.
Pourquoi vous ne parlez vous pas du stockage de l’hydrogène dans des galettes d’oxyde de magnésium que développe Mcphy Energy , entreprise française, à partir des recherches menées au CNRS par l’équipe de Pascal Mauberger?