Tout s’accélère pour la voiture autonome ! Jusqu’alors cantonnée à des expérimentations, avec des techniciens à bord prêts à reprendre les commandes en cas d’imprévu, voici qu’elle s’apprête à vraiment prendre la route, avec des gens comme vous et moi à son bord. Dans la lointaine Silicon Valley comme en France, 2018 marquera le véritable début de la voiture autonome.
La voiture autonome, c’est déjà une longue histoire. On peut situer son origine au milieu des années 2000, lorsque la DARPA (« Defense Advanced Research Projects Agency », une agence du département américain de la défense) lançait le Grand Challenge, une compétition de véhicules pilotés par l’intelligence artificielle. À l’époque, l’objectif est évidemment militaire : pouvoir envoyer des véhicules de reconnaissance en terrain hostile sans risquer des vies humaines. Pour les étudiants des plus prestigieuses universités américaines, comme Stanford ou Carnegie Mellon, ce n’est encore qu’une aimable distraction.
Les choses prennent un tournant différent lorsque des étudiants de Stanford (lauréats du Grand Challenge en 2005) sont embauchés en 2009 par Google pour travailler sur le « Self-Driving Car Project ». Les débuts sont modestes, mais les premières Toyota Prius autonomes impressionnent déjà par leurs capacités. Pendant longtemps, les constructeurs automobiles ne prêtent guère attention à ces élucubrations d’ingénieurs californiens. Mais les progrès rapides de ces derniers les incitent à s’y mettre sérieusement. Ainsi, Daimler lâchait en 2013 une Classe S autonome au milieu du trafic allemand. Et même s’ils ne sont pas forcément pionniers, les industriels français sont aussi sur les rangs.
Mais voici que tout s’accélère ! En novembre, Waymo (le nouveau nom de l’activité voitures autonomes de Google) annonçait qu’à partir de maintenant, ses véhicules pilotés se passeraient totalement de superviseur. En clair, les personnes montant à bord dépendront entièrement de l’intelligence artificielle, sans qu’aucun humain ne puisse reprendre la main en cas de problème ! Il faut dire que les robots Waymo ont parcouru au total 4 millions de miles (soit presque 6,5 millions de kilomètres) en conditions réelles, accumulant ainsi autant d’expérience qu’un Américain moyen qui aurait roulé pendant… 300 ans sans interruption ! À terme, l’objectif est de lancer un système de navettes autonomes accessible au grand public par réservation sur une application mobile.
Proposer des flottes de véhicules autonomes en autopartage, c’est également le but de la société française Navya, qui a récemment présenté son Autonom Cab, une sorte de robot-taxi électrique pouvant embarquer six passagers. Conçu pour une vitesse maxi d’exploitation de 50 km/h et une autonomie de 10 heures, l’Autonom Cab sera disponible pour le grand public à partir d’avril 2018, probablement d’abord dans Paris, puis ensuite dans d’autres grandes villes. Et, là encore, sans aucun intervenant pour superviser son fonctionnement.
Il faut dire que l’Autonom Cab a des yeux partout : il est équipé de six caméras, mais aussi de dix radars laser (Lidars), deux antennes GPS, quatre radars, une centrale inertielle, sans parler de ses facultés de véhicule communicant (V2X). Et si Navya ne bénéficie pas d’une cartographie mondiale aussi précise que celle de Google, elle affirme disposer de ses propres outils de « mapping » (reconnaissance de l’environnement).
Depuis son application mobile, l’utilisateur pourra appeler un Autonom Cab, choisir de le partager avec d’autres usagers ou non et déverrouiller ses portières. Dans l’habitacle, un écran permet de suivre le trajet, mais pourra aussi afficher des informations touristiques. Enfin, sera possible d’écouter la « playlist » de son choix. La seule chose que l’Autonom Cab ne pourra pas faire, ce sera la discussion !
Dans ce cas Il serait mieux de séparer les réseaux routier
L’homme travaille fort pour se passer de l’homme !
J’aime bien le titre, oui année zéro, test grandeur réelle de nos chères startup et grandes entreprises internationales qui investissent des millions dans ce sens. Est ce que les conducteurs et possesseurs de voitures diront oui, ça c’est autre chose!
Merci pour l’article
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