La « voiture verte », tout le monde en parle. Mais sait-on ce que c’est ? Comment évalue-t-on l’impact écologique d’un modèle ? Pour nos gouvernants (en France et dans la plupart des pays d’Europe), les émissions de CO2 restent le mètre-étalon par lequel tout se juge : la voiture électrique « du futur » décrochera 5 000 € de bonus, la « gentille » hybride, 2 000 €, tandis que le « méchant » 4X4 devra lui écoper d’un gros malus. Tout ceci est bien sympathique, mais un peu simple… pour ne pas dire simpliste. Car pour peu que l’on se donne la peine d’évaluer l’impact sur l’environnement d’un véhicule depuis sa conception jusqu’à sa destruction, la hiérarchie des « voitures vertes » se trouve largement chamboulée…
Prenez par exemple la plus emblématique des « voitures vertes » : la Toyota Prius. Cette hybride ne rejette que 89 g/km de CO2, ce qui la place parmi les plus vertueuses selon ce critère. En outre, elle affiche des rejets particulièrement faibles d’autres polluants (oxydes d’azote en particulier). Reste que le processus de fabrication de sa batterie est des plus complexes, avec des métaux rares en provenance du Canada, transformés en Chine puis intégrés à la voiture au Japon, avant que l’auto ne soit transportée vers son marché final. Côté bilan carbone à la production, la Prius frise donc le zéro pointé…
Une étude publiée en 2007 par le cabinet américain CNW Research avait d’ailleurs fait grand bruit : elle expliquait que, sur la durée de vie totale de l’auto (from dust to dust, littéralement « de la poussière à la poussière »… très biblique !), la Toyota Prius était plus néfaste pour l’environnement que… un Hummer H1 ! Devant le tollé suscité par cette iconoclaste étude, le cabinet a dû réviser ses calculs l’année d’après, faisant au passage retomber le gros SUV américain dans les tréfonds du classement. Il n’empêche, malgré ses défauts, l’étude de CNW Research a au moins eu le mérite d’attirer l’attention du grand public sur la notion de durée de vie complète d’un produit… qu’il soit automobile ou non.
Un documentaire diffusé récemment sur la chaîne Arte faisait justement le point sur ce qu’il est désormais convenu d’appeler « l’obsolescence programmée » : ces produits conçus pour avoir une durée de vie limitée, afin d’être remplacés rapidement, entretenant ainsi l’activité des grandes industries. En apparence, l’automobile reste plutôt à l’écart de ce phénomène : nos voitures d’aujourd’hui sont incomparablement plus fiables que celles d’il y a 30 ou 40 ans. Les autos modernes ne rouillent plus, leurs joints de culasse ne connaissent plus de défaillance, les risques de surchauffe mécanique sont écartés, etc… Cependant, il reste encore quelques « vilains canards » : des voitures développées à la va-vite, que leur fiabilité précaire peut rendre économiquement irréparables.
On garde ainsi en mémoire les catastrophiques premières années de la Renault Laguna II, les Peugeot 307 HDi mangeuses de volants-moteur ou ces moteurs Ecotec Opel très fragiles de la fin des années 90. Lassés par des pannes mécaniques à répétition, fatigués par des coûteuses réparations, bien des propriétaires ont pu se résoudre à se débarrasser prématurément de leur voiture… qui finira sa carrière plus tôt que prévue dans une casse auto.
Or, justement, la première vertu d’une « voiture verte » n’est-elle pas de durer ? Une auto qui tient le coup de longues années sans panne majeure, c’est autant de ressources matérielles et énergétiques économisées en s’abstenant de la détruire et de la remplacer prématurément.
À cette aune-là, la palme de la voiture écolo revient peut-être… au Land Rover Defender ! En effet, si l’on en croit le constructeur, plus des trois quarts des presque deux millions de rustiques 4X4 britanniques produits depuis 1983 seraient toujours en circulation ! Avec sa coque en aluminium, à l’abri de la corrosion, sa conception rustique mais robuste et sa facilité d’entretien, le Defender est construit pour durer. En matière d’écologie, il y a sans doute des leçons à en tirer…
un land c’est le rêve le mien est un commando de 1959 et il travaille tout les jours pour faire du bois ,aller a la pêche ,a la chasse il doit approcher les 600.000 km et les seuls travaux effectués dessus ne sont que des travaux correspondants a l’usure ,réfection moteur a 400.000 revision boîtes et ponts en même temps ,le reste les embrayages les freins les echappements que par nécessité cause usure ,je ne le changerai pour rien au monde. »C’est un moteur essence donc son défaut c’est un bon appétit mais comme l’on a rien sans rien je fais avec »
Cordialement a tout les Landistes
Si le theme est interessant , le contenu est toujours aussi peu documenté !! Bien sur une voiture durable est preferable a un vehicule trop rapidement consommable.
Mais vos exemple sont ridicules! La batterie d’une prius est certes pas un exemple ,mais c’est oublier que n’importe quel vehicule actuellement est assemble a partir de pieces provenant du monde entier ( rien que la peinture utilisee et bien sur toute l’electronique omnipresente maintenant et provenant tres largement d’asie y compris sur une dacia).
Quand au hummer ou defender « increvable » ils soulevent bien d’autres problemes en etant des vehicules qui servent a polluer ( c’est pas mieux) vu entre autre leur implications miliaire ( or tout le domaine militaire mondial est une plaie ecologique ouverte pour notre planete!).
Et que dire des polluants vrais alors. Car le CO2 n’est pas un polluant …
Bonjour Philou,
Merci pour vos encouragements : je tente de faire mon métier du mieux possible, avec les faibles connaissances qui sont les miennes (merci de le rappeler !).
L’électronique est effectivement omniprésente dans les voitures modernes, et généralement en provenance d’Asie du sud-est (de chez Renesas en particulier). Mais pour le coup, toutes les voitures sont égales sur ce plan, de la Sandero à la Rolls-Royce (même si la quantité de « puces » varie !).
En revanche, les batteries haute capacité de type NiMH ou Li-Ion réclament des métaux rares dont l’extraction cause d’importants dommages à l’environnement. En cela, on est très loin de l’image « voiture verte » des Prius, Volt et autres Leaf.
Quant à l’utilisation militaire (potentielle) des véhicules, nous sommes hors-sujet : pas besoin d’un Hummer ou d’un Land Rover pour déposer ses gravats au bord de la route ou jeter ses mégots par la fenêtre 🙂 Par ailleurs, le Def’ sert depuis longtemps aux services de secours du monde entier.
Enfin, je vous rejoins sur le fait que le CO2 n’est pas un polluant.
Le sujet est très intéressant car il dénote de la mouvance actuelle des produits « vert » ou « bio » dans tout les domaines que ce soit, et l’automobile ni échappe pas… et cet article à le mérite de le pointer du doigt. Si les constructeurs automobiles étaient des écologistes ce se saurait, simplement c’est vendeur, alors on fabrique, seul le résultat final compte pour l’instant. J’ai espoir que prochainement tout sera pris en compte de la fabrication aux matériaux, le recyclage, pas seulement l’utilisation comme maintenant pour classer un « produit ».
J’avoue que si je devais choisir entre habiter une ville ou ne circule uniquement des Defender, ou une autre uniquement des Prius… je choisirais la seconde pour le silence et l’odeur!
Le monde évolue très vite, et un produit « High tec » aujourd’hui sera démodé demain, et de toutes façons demain vous n’aurez plus de pièces pour le ou la réparer… il faudra donc « consommer » et acheter un autre véhicule… donc polluer un peu plus.
Se méfier des modes et garder son libre arbitre… moi j’avoue je pollue, je roule au quotidien avec un « mauvais TDI » uniquement par économie, heureusement le weekend un petit tour dans mes vieilles autos de collection et c’est le bonheur!
Je ne pense pas polluer beaucoup plus que ceux qui partent en vacances au ski avec leur belle Prius, ou ceux qui partent en avion à New York… et puis de toute façon je déteste le politiquement correct !
Je suis ravi de constater qu’enfin, on ne considère pas seulement les rejets en CO2 pour jauger de la « nuisibilité » écologique d’un véhicule. La voiture la moins polluante est évidemment celle que l’on a pas besoin de produire. Celle, durable et fiable, qu’il suffit d’entretenir. A ce titre, malheureusement, beaucoup de françaises déçoivent. Lorsque vous écrivez que les voiture récentes ne rouillent plus et ne claquent plus de joints de culasse, je m’inscris en faux ! J’ai vendu pour pièces une 206 de seulement 130000 km à cause de claquages de joints de culasse à répétition, par ailleurs, le hayon commençait à rouiller. En revanche, j’ai ferraillé ma première Volvo 240 à 422 000 km. Je roule actuellement avec une Mercedes W124 diesel de 360 000 km et 24 ans dont l’état intérieur, extérieur et mécanique ferait rougir de honte une française de moitié plus jeune…
La complexification électronique des voitures modernes amène également un autre inconvénient : la difficulté de la recherche de panne et le changement intempestif de calculateurs entiers dont seulement un condensateur à 2 centimes aurait lâché… Souvent, c’est un problème d’ordre électronique qui envoit un véhicule à la casse.
Certes, je peux sembler passéiste, et ma passion des véhicules anciens me trahit. Pour autant, je ne suis pas un vieillard nostalgique, j’ai 36 ans et j’espère continuer à rouler dans des véhicules fiables, durables, que je peux entretenir moi-même.Autant dire, des véhicules écologiques :-).
.. Effectivement, je me pose souvent la question suivante au sujet des voitures qui causent le moins de préjudice en termes d’écologie.. regardez la Renault 4.. Au lieu d’acheter une voiture neuve, qui a été construite selon les critères « néfastes » cité ci dessus..Un poids minimum, 4 places, 4 portes, un hayon.. une consommation mini ( je me souviens que la mienne, une 845 cc, consommait , bien réglée, 4, 7 litres aux cents.. une tenue de route suffisante, un confort suffisant aussi, un côté pratique au quotidien. Vous en trouvez encore sur le marché, en occasion et en état moyen pour 1000 euros. Dans son historique, elle a DEJA été produite. Les pièces importantes existent encore,neuves, et à bas prix. Une nouvelle batterie, un alternateur révisé, 4 nouveaux amortisseurs, 4 nouveaux pneus, un nouvel embrayage.. vous en aurez pour 1000 euros de plus. La main d’oeuvre ? vous pouvez facilement tout faire vous même..Si le moteur est usé.. il y a plusieurs solutions. le kit de réparation chemise piston segments, existe à bas prix. Vous pouvez aussi monter dedans des moteurs plus récents. du 5 paliers 1000 cc à celui de la R5 Alpine ( bon, il est vrai que ce n’est pas autorisé) en passant par le 1108 cc qui l’a équipé en fin de carrière.. A tout cassé, vous en aurez pour 3500 euros tout compris. Et là, vous repartez pour facilement plus de 100.000 km. Ok, par d’airbag, pas d’ABS.. Mais finalement, à l’heure des limitations de vitesse draconiennes, à quoi peuvent servir ces technologies lors d’un usage quotidien. Et si vous voulez avoir l’âme écolo à fond, il doit bien y avoir moyen d’y adapter un allumage semi électronique, voire une petite injection (qui vous coûtera cependant les 3500 euros de la voiture..
et en terme de perte de valeur marchande.. on rigole !
Une refonte complète de nos pensées et à priori pourrait réellement être utile lorsque l’on pense « vert ».
Pas d’accord! une voiture consomme 7l/100 x 20000km/an= 1400 litres de carburant par an-> au moins 3 T de CO2 par an, et ne pèse que 1400 kg de futur déchet, donc d’un point de vue quantité de déchet c’est la consommation qui compte puisque sur 10 ans la voiture représente # 5% du déchet émis sous forme de CO2, et on peut doubler pour tenir compte des trajets et rejets de fabrication, et réduire de 10% en comptant l’énergie nécessaire à produire et transporter le carburant. Par contre d’un point de vue toxicité, le déchet batterie récente+électronique est effectivement un sujet de préoccupation. Quant à améliorer des voitures d’occasion, je suis tout à fait pour, et je pense qu’un air bag rétrofit pour voiture pré-airbag serait bien intéressant pour les jeunes et vieux casse-cous.
Bonjour,la voiture propre c’est dedier une surface de panneau solaire sur le toit de son garage par exemple,ou bien une ombrière.
La planète a bon dos pour consommer finalement toujours plus , mais décemment , qui aurait un quelconque intérêt à dire : soyez raisonnable garder votre véhicule …
A Traonvouez :
Ton calcul oublie l’énergie nécessaire à la production de ladite voiture…. Si ma voiture dure, c’est autant de bagnoles en moins à produire.
Bonjour,
Bien que je ne sois pas complètement d’accord avec l’intégralité de la réflexion, j’aime beaucoup le raisonnement.
Ça fait bien longtemps que j’ai compris tout cela. Je me bat contre cette façon de penser populaire qui consiste à faire consommer toujours plus pour « moins polluer ».
Le meilleurs moyen de ne pas polluer reste de ne pas consommer, ou alors de consommer du vieux.
J’ai un sérieux doute quant à la vertu du Defender. C’est un bon véhicule, c’est un 4X4 hors paire, c’est vrai que la coque ne rouille pas. Mais c’est pas fiable, ça consomme énormément, les pneus coutent un bras, c’est pas aérodynamique et le châssis pourri bien lui.
Alors pourquoi ils durent plus longtemps ? Parce que pour avoir un Defender, faut être passionné, faut pas rechigner à mettre les mains dedans, faut préserver la mécanique. Mettez un Defender entre les mains d’un citadin de base qui ne sait même pas tirer une jauge d’huile, et là, vous allez déchanter.
On en arrive donc à la conclusion suivante : Un automobiliste passionné, attentif à l’entretien de son véhicule, qui le fait dormir au garage (pas de corrosion), est plus écologique qu’un citadin de base en Prius qui la laisse pourrir dehors et l’entretien mal … Ça choque hein ?
De mon point de vue, la voiture écologique par excellence, c’est l’Audi 80 TDI. C’est une voiture ultra fiable (600 Mkm sans problème), qui pèse 1200kg (soit le poids d’une Clio aujourd’hui), qui consomme 5L/100 de gasoil. Les pièces ne sont pas chères (et très rares à changer), les pneus dans les moins cher aussi. C’est confortable. C’est un diesel injection direct. Ya quelques autres véhicules dans le même genre, qui pourraient revendiquer la palme. Genre les véhicules VW équipés du 1L6 TD. Ça consommait vraiment très peu (4,5L) et c’était vraiment très fiable. C’était du downsizing avant l’heure.
Quand j’entends parler d’un cout de 3700€ / an en moyenne pour une voiture, pour 13 000km, je ne sais pas qui ils ont sondé … mais pas moi.
J’achète une bagnoles diesel des années 90 à 2500€ qui consomment 5L. Je la garde 4 ans, je fais 13 000km/an x 4 avec, soit 52 000, soit 910€ de gasoil /an, plus les pneus, les plaquettes et l’entretien, va pour 300€ / an. Je la revend 1000€. Faut ajouter 400€ d’assurance. Ça fait moins de 2000€ / an.
Bref, n’ayez pas honte de faire rouler vos vieilles voitures. Entretenez les, bichonnez les, ne rentrez pas dans cette logique du « consommez plus ». Alors on ne vous verra peut être pas comme un écolo, mais qu’est ce que ça peut faire ? Vous, au fond de vous, vous savez !
Hello,
Pas de doute, cet article est très intéressant, bien pensé , et … bien écrit (au moins il ne pollue pas l’espace de l’écrit).
Bref ce n’est pas pour cela que je fais une remarque, mais à propos du concept de pollution auto, très tendance, en droit fil du concept universel de pensée unique et dramatiquement hexagonale.
Quid des particules fines ? Rien, nada !
Et pourtant il y a là un vrai fléau qui atteint des millions d’individus au travers d’affections pulmonaires graves, que l’on dissimule (au moins en France) sous le nom d’asthme …
Subterfuge anesthésiant car l’asthme est une maladie qui ne se contracte pas, contrairement à l’éclosion des ces affections notamment en régions à forte densité de population.
Ouh là là ! Et le filtre à particule s, hein, vous en faites quoi du filtre à particules, Môssieu ?
Ben autre subterfuge, rien d’autre : vous connaissez sans doute son principe : on stocke en la piégeant la particule fine … bon jusqu’à le filtre soit plein. Là comme on sait plus quoi en faire, on les brule (avec du carburant) .. et on balance le tout dans l’atmosphère, pas compliqué !
L’avantage, c’est que comme ça tout ce qui est stocké dans le filtre, ben on le compte plus dans les stats, donc c’est propre !
Tipically french (développé par, en tout cas), comme pour les chômeurs, on compte pas ce qu’on a balancé dans d’autres catégories, ça lave pus blanc, Ollé !
Amitiés à tous les lecteurs qui au moins ont tous en commun d’avoir compris l’intérêt du VH.
Bonjour,
Merci pour cet article qui, comme l’ont dit certains intervenants, a le mérite de susciter le débat.
A tous ceux qui ont commenté la véracité des informations, notamment la quantification des (non-)bénéfices des véhicules électriques ou hybrides, je répondrais qu’ils ne semblent pas eux non plus détenir ces informations. il est donc difficile de juger. D’autant plus que je n’ai pu lire dans aucun commentaire quelle est la part de la production électrique qui provient de méthodes polluantes comme la combustion d’énergies fossiles ou… le nucléaire.
Au final, les commentaires qui me semblent être les plus pertinents sont ceux qui soulèvent l’intérêt d’utiliser et réparer le plus longtemps possible les véhicules.
Amitiés aux passionnés,
JB
Dans le même genre on trouve cette page sur le site de Morgan (http://www.morgan-motor.co.uk/green.html) où se trouve une démonstration que leur modèle 1.6l est plus vert qu’une Prius. Il est vrai que la structure en frêne stock du CO2.
S’il fallait choisir entre une Prius ou une Morgan mon choix serait vite fait, une Prius c’est tout sauf agréable à conduire.
Et ça rejoint un peu la Renault 4 ou autre ancienne sauf qu’ici c’est une ancienne neuve.
C’est dommage que la législation en France soit moins ouverte qu’en Grande Bretagne ou même qu’aux USA. On peut voir des modernisations de veille Jaguar, de Jensen Interceptor ou de Porsche (chez Singer) qui laisse rêveur. Je me verrais bien au volant d’un coupé 504 ou d’une DS avec des moteurs moins gourmand.
Zeb; indépendamment de son « look » la Morgan est une voiture relativement moderne, la mécanique de l’entrée de gamme provenant de chez Ford ( moteur qu’on retrouve actuellement sous le capot des Ford) les composants extérieurs suivent la même voie.
Pour les autres: l’aluminium ne rouille pas certes mais mal entretenu il s’oxyde et « se protège » de la même façon que le métal, de plus il est sujet à l’électrolyse. Et là encore Morgan marque le pas: ses modèles « alu » (Aero 8) étant réalisé en aluminium coulé (technique aviation qui permet de garder une épaisseur identique partout) et non embouti (technique qui par essence « blesse » l’aluminium)
Pour en revenir à la voiture non polluante, il ne faut pas se faire d’illusion; si les marques foncent nez baissé vers le moteur électrique ou mixte c’est parce qu’elle y trouve leur intérêt et non pour une question idéologique.
Prenons l’exemple du LPG(Belgique) ou GPL (France) en Belgique l’utilisateur qui a le bon goût de convertir son véhicule à cette technique se voit convier à payer une taxe supplémentaire: parce qu’il pollue moins je suppose !!!! et ce sans compter les 2500 € de l’installation, le principe taxatoire s’appliquant également aux « oldtimers »
De toute manière, hélas, ce problème relève de l’utopie: si l’Europe pollue moins pour permettre aux States et autre Chine de s’en donner à cœur joie où se trouve l’intérêt ? et je ne parle pas du Canada qui quitte le protocole de Kyoto et de Total qui prend un malin plaisir à polluer les terres amérindiennes afin d’y récolter de l’or noir.
On n’est pas sorti de l’auberge: comme le dit Zeb on va payer un « max » pour utiliser des voitures « ch…..s »
A mon sens, cet article fait beaucoup d’amalgames, de nombreux sujets différents étants jetés en pâture en vrac au lecteur, sous couvert de peinture « verte » : pollution endémique, économie, santé, réchauffement climatique, etc … ce qui est souvent le fait de ceux qui méconnaissent les questions environnementales.
1er point : Le CO2 qualifié de « maitre étalon » de la voiture verte. Personne n’a jamais prétendu celà. La maitrise des rejets CO2 a « seulement » pour but de limiter le réchauffement climatique dans le contexte du protocole de Kyoto entré en vigueur depuis 2005 et identifié comme étant un risque MAJEUR pour la planète dans les toutes prochaines années. Avantage commercial, le rejet de CO2 est peu ou prou lié à la consommation de la voiture, ce qui fait que le public réagit à ce critère.
2eme point : Le Defender « tout alu » est présenté comme le chantre de la voiture verte. Pour mémoire, la production d’une tonne d’aluminium nécessite l’extraction de 4 à 5 tonnes de bauxite. Elle nécessite entre 13 000 et 17 000 kWh (entre 47 et 61 GJ). Lors de l’électrolyse, sont émis des gaz tels que du dioxyde de carbone, (CO2), du monoxyde de carbone (CO), des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), et des fluorures gazeux. Sur le plan de la santé, l’aluminium est reconnu pour ses effets neurotoxiques et dans d’autres maux comme le psoriasis, les insuffisances hépatorénales chroniques, l’anémie, l’ostéomalacie, l’intolérance au glucose et les arrêts cardiaques chez les humains. Les cellules du cerveau des patients atteints d’Alzheimer contiennent de 10 à 30 fois plus d’aluminium que la normale. Donc pour le Defender « vert » … il faudra repasser.
3eme point : Particules et NOx… ce sont des bombes à retardement pour la santé publique à l’échéance des 15 prochaines années. Nous paierons très cher 30 ans de « tout diesel » en terme de cancers, affections respiratoires et dépenses de santé. Là encore, le Defender avec sa mécanique néanderthalienne qui vomit des torrents de particules et de NOx est une aberration environnementale.
@Florian : Ta démarche n’est pas environnementale mais économique. Tu regardes ton coût à l’usage mais ta démarche ne peut pas être qualifié de « propre ». Tu essayes juste de la raccrocher à la thématique développé dans l’article. Mais tes rejets polluants sont hors norme et d’ici fin 2012, les véhicules produits avant l’an 2000 seront interdits dans les principales villes françaises. Parce que sous couvert de préoccupation environnementale, il est avant tout vital pour la survie de notre modèlme sociétal (croissance, croissance, croissance …) de vendre des voitures neuves.
La seule voiture ecologique c’est celle qu’on utilise pas.
Le modele urbain devrait pouvoir se passer de voiture, tout simplement. Sauf que allez trouver des transports en commun vous amenant dans les grandes surfaces ET vous permettant de revenir avec vos courses,tout ca tout le monde a la meme heure vu que le travail est organise pourque tout lemonde commence et termine au meme moment…
La voiture serait loin d’etre autant indispensable si il avait ete fait un choix de societe permettant de s’en passer. En meme temps si les gens avaient REFUSE de prendre leur vehicule personnel pour aller travailler on en serait pas la.
Mais ces cons ont cru que cela leur apporterait la liberte…cela les a simplement rendu esclave de leur voiture.
La prius est pourtant un véhicule qui vieillit bien, avec les mêmes batteries, certaines ont effectué 400 000 km au Canada, d’autres ont fait le tour du compteur. Elle consomme 2 à 3 litre de moins qu’une familiale diesel en ville. Au bout de 400 000 km ça peut faire quelques dizaines de milliers de litre de gazoil de moins qu’un Hummer. I l faudrait avoir un peu plus de recule sur ces études. Du jour au lendemain , le constructeur peut décider de délocaliser plusieurs pièces du Hummer ou autres véhicules. En tout cas la conso de la Prius en ville reste très intéressante et moins polluante qu’un Diesel. Donc , à mon avis par rapport à certaines qui vieillissent très mal, la Prius ne doit pas être la dernière non plus.
Le problème des Lands c’est que si ils comptent le nombre de litres d’huiles rejeté dans la nature au travers de toutes leurs fuites, ces véhicules retombent directement dans les méandre du classement. 🙂
Sinon je pense plus sérieusement que si l’on pratique le calcul du « dust to dust » la plupart des 4×4 se tiennent en haut de ce classement.
Second propriétaire d’un TD5 90 de 2001, 305 000 km, usager citadin d’un outil toujours disponible. Passé aujourd’hui le CT avec une remarque mineure sur des « rotule d’essieu » (???), un véhicule attachant, intemporel, qui ramène à l’humain. L’imperfection mécanique devient un plaisir quand le lien Def’/propriétaire est réel. Quel bonheur quand le TD5 s’ébroue le matin, même les oiseaux arrêtent de piailler 😀