L’hybridation débarque chez Jaguar Land Rover

Range Rover IV

Range Rover IV

Depuis que Ford a revendu Jaguar et Land Rover au groupe indien Tata, les deux marques britanniques ne peuvent plus compter que sur elles-mêmes pour développer les innovations technologiques de leurs futurs modèles. En effet, on imagine mal mettre au point une plateforme commune entre la Tata Nano et le Range Rover ! Bref, Jaguar Land Rover (JLR) doit faire avec les moyens du bord. Des moyens limités qui ne l’empêchent pas de travailler sur la prochaine génération de véhicules hybrides. Ces premières auto essence-électricité pourraient apparaître dès l’année prochaine.

Facile pour un groupe commercialisant plusieurs millions de véhicules par an de développer des technologies nouvelles : Audi, BMW ou Toyota nous prouvent régulièrement le savoir-faire de leurs bureaux d’études, qui planchent sur des innovations qui seront rentabilisées sur de nombreuses plateformes, elles-même diffusées en grande série. Dans ce concert des grands groupes automobiles, Jaguar Land Rover fait figure de nain, avec à peine plus de 300 000 unités vendues sur la période mars 2011-mars 2012. Dans ces conditions, le moindre investissement en recherche et développement doit être scrupuleusement soupesé.

L'équipage mobile du V6 3.0 à compresseur Jaguar

L’équipage mobile du V6 3.0 à compresseur Jaguar

C’est le cas de l’hybridation. Une technologie incontournable pour le groupe, qui doit faire face aux enjeux actuels et futurs de la réduction des émissions de CO2. Coup de pot : l’hybridation est bien adaptée à des véhicules gros, lourds et coûteux comme les Jaguar, Land Rover et autres Range Rover. Pour autant, pas question de développer une cinématique complexe façon Toyota Prius : les hybrides JLR conserveront une architecture mécanique traditionnelle, bâtie autour d’un tout nouveau V6 tout aluminium de 3 litres, suralimenté par compresseur et délivrant 380 ch.

Pour en faire un bloc hybride, JLR y ajoute une boîte automatique ZF à 8 rapports renfermant un moteur électrique de 70 kW (95 chevaux), ainsi qu’une batterie lithium-ion d’une capacité de 1,6 kWh. Des accumulateurs somme toute raisonnables, puisqu’une simple Toyota Prius rechargeable revendique 4,4 kWh de capacité.

La boîte automatique hybride ZF à 8 rapports

La boîte automatique hybride ZF à 8 rapports

La relative modestie de cette architecture (pas de transmission intégrale ni de fonction « plug-in ») ne l’empêche pas moins de proposer une option originale : certains modèles ainsi motorisés pourront proposer une fonction « push to pass » similaire à celle déjà vue en compétition. En clair, lorsque le conducteur appuie sur un bouton, il dispose instantanément de toute la puissance électrique disponible, qui vient en renfort du moteur thermique. Un gadget qui promet d’amuser les plus sportifs, et qui devrait être installé dans la version hybride de la prochaine Jaguar F-Type.

Concept-car Jaguar C-X16 : notez le bouton rouge du "push to pass" sur le volant

Concept-car Jaguar C-X16 : notez le bouton rouge du « push to pass » sur le volant

Ce V6 hybride sera bien évidemment décliné sur les autres modèles du groupe, et notamment sur le tout nouveau Range Rover. S’il s’est récemment mis au régime « tout aluminium », le 4X4 de luxe britannique dépasse en effet toujours les deux tonnes à vide, et aura bien besoin d’un groupe motopropulseur hybride pour abaisser ses émissions de CO2. En revanche, le bouton « push to pass » y sera sans doute superflu !

Jaguar F-Type Roadster

Jaguar F-Type Roadster

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