Avec l’eClutch de Bosch, la boîte manuelle s’automatise !

Photo CC Flickr/epSos.de

Photo CC Flickr/epSos.de

Peut-être avez-vous gardé en mémoire la lointaine Renault Twingo Easy, qui promettait de concilier la facilité de conduite d’une voiture à boîte automatique tout en vous laissant le contrôle du levier de vitesses. Presque vingt ans plus tard, Bosch remet l’embrayage piloté au goût du jour avec son eClutch. Le principe : rendre les embouteillages moins pénibles, mais aussi réduire les émissions de CO2.

En 1994, la Twingo est déjà un énorme succès, et Renault veut élargir la clientèle de sa citadine en proposant une alternative astucieuse à la boîte automatique, alors jugée trop chère.

Renault Twingo

Renault Twingo

C’est ainsi que naît la Twingo Easy, qui conserve un levier de vitesses traditionnel, mais abandonne la pédale d’embrayage. Ce dernier est commandé par l’intermédiaire de contacteurs sur la tringlerie de boîte, qui ouvrent l’embrayage dès qu’un mouvement du levier de vitesses est détecté. Séduisant sur le papier, le système de la Twingo Easy se révélera cependant d’une fiabilité précaire. À tel point que, quelques années plus tard, Renault proposera une Twingo’Matic (à boîte auto traditionnelle) et même une boîte robotisée, baptisée QuickShift.

Publicité pour la Renault Twingo Easy

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Depuis, les transmissions automatiques sur les citadines ne se sont pas vraiment démocratisées : même si les Volkswagen Up! et autres Fiat 500 se contentent de boîtes à simple embrayage, elles les facturent en option à 900 €… soit presque 10 % du prix de l’auto !

Sur la Fiat 500, la boîte robotisée Dualogic est facturée 900 €.

Sur la Fiat 500, la boîte robotisée Dualogic est facturée 900 €.

Un constat partagé par l’équipementier allemand Bosch, qui a présenté au dernier salon de Francfort une innovation intéressante : l’eClutch, ou embrayage piloté par l’électronique. Un système qui n’a plus rien à voir avec celui des Twingo Easy, puisque la pédale d’embrayage est toujours présente. Mais elle n’est plus mécaniquement reliée à l’embrayage : elle actionne un contacteur, qui transmet un signal électrique à un actuateur commandant l’embrayage.

 

L'eClutch de Bosch supprime la liaison mécanique entre la pédale et l'embrayage.

L’eClutch de Bosch supprime la liaison mécanique entre la pédale et l’embrayage.

Grâce à ce système, il devient désormais possible de reposer son pied dans les embouteillages : à condition de rester en première, la voiture gère elle-même les passages au point mort, grâce aux informations transmises par le capteur de l’accélérateur électronique. Ce n’est pas de l’automatisme complet, mais c’est un début. Surtout, cela coûtera moins cher qu’une boîte robotisée (même si le coût réel est encore inconnu).

"Papa, c'est quand qu'on arrive ?!" (phoho CC Flickr/besopha)

L’eClutch soulagera le pied gauche dans les embouteillages les plus pénibles. (phoho CC Flickr/besopha)

L’eClutch de Bosch offre également une fonction « roue libre », qui permet d’ouvrir l’embrayage en croisière afin de réduire la consommation. Grâce à ce système, la consommation réelle – et les émissions liées – baissent paraît-il de 10 %. L’eClutch saura également adoucir les changements de vitesse : en adaptant le régime moteur de façon progressive, il permet d’éviter les à-coups, au bénéfice du confort. Enfin, il rend les calages tout simplement impossibles ! Le rêve des jeunes conducteurs ?

10 thoughts on “Avec l’eClutch de Bosch, la boîte manuelle s’automatise !

  1. Le même principe qui avait déjà été utilisé dans les années 70 sur le NSU RO 80 mais qui était beaucoup trop sensible, au moindre toucher du levier de vitesse (pauser la main suffisait) on débrayait.

  2. Sauf erreur de mémoire, le système JAËGER utilisé à une époque par PEUGEOT sur les 403 était basé sur le même principe du débrayage, électrique, par déplacement du levier de vitesses sous le volant !!

  3. faut voir…
    sur les boites robotisées, le calculo gere aux p’tits poils l’embrayage et le passage de vitesse pour éviter les à-coups (preuve en est sur les grosses berlines il a fallu inventer les doubles embrayages). donc ici le calculo va gerer seulement l’embrayage et le conducteur gardera la maitrise du levier de vitesse. je suis tres septique sur le résultat…

  4. Pourquoi pas ?
    Mais la « roue libre » existait avant 1939. Supprimée pour diverses raisons dont
    Absence totale de frein moteur si actionnée en descente
    Risque de prise de vitesse excessive et risque de casse moteur ou boite en repassant en mode normal

  5. Bonjour !

    J’ai connu de mon temps ,les Renault dauphine ( embrayage Ferlec électromagnétique );
    c’est dommage qu’à cette époque ,on ne maitrisé pas encore l’électronique ,car je suis
    sur que ça aurait pu fonctionner !
    salutations

  6. Bonjour,
    il m’arrive de conduire une Mercedes classe A agée d’une dizaine d’années et munie d’un embrayage automatique. Son seul défaut c’est d’etre sous motorisée sinon en ville c’est un régal. Il y a aussi l’em-
    brayage centrifuge de la 2CV qui offrait une certaine similitude d’utilisation mais uniquement pour les
    démarages.
    Cordialement. Philippe Mallet

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