Même s’il faut saluer l’effort de Toyota, qui propose sa Yaris hybride à partir de 18 800 €, force est de reconnaître que cette technologie reste encore l’apanage de modèles plutôt coûteux. Reste que l’instauration prochaine de normes de CO2 strictes associées à de lourdes pénalités financières en cas de dépassement va imposer le développement à grande échelle de la technologie hybride… y compris sur des modèles grand public à prix accessible. De ce côté-là, il faut reconnaître que les bureaux d’études font preuve d’une étonnante créativité. J’ai déjà parlé de l’hybride pneumatique chez PSA, ou encore du système de volant d’inertie de Volvo. Mais en marge de ces systèmes, constructeurs et équipementiers planchent sur des systèmes « mild hybrid », ou d’hybridation légère, à mi-chemin entre le stop/start que nous connaissons déjà et l’hybridation complète.
Une moyenne de 95 g/km de CO2 en 2020 – c’est à dire après-demain : tel est l’objectif ambitieux que l’Union Européenne veut imposer aux constructeurs automobiles. Et même si l’industrie automobile allemande joue la montre, avec Angela Merkel en première ligne de la contestation, la tendance de fond reste inéluctable : il faudra coûte que coûte réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Alors bien sûr, les moteurs thermiques vont encore progresser au cours des prochaines années. Mais leurs progrès ne suffiront pas à atteindre les ambitieux objectifs de l’Union Européenne. Et plus le véhicule est gros, plus il faudra mettre le paquet côté technologie ! Ainsi, si l’on en croit l’analyse fournie par l’équipementier Bosch, il faut distinguer 3 catégories d’autos :
- – les « subcompacts », en clair : les citadines. Petites, légères et dotées de moteurs de faible cylindrée, elles devraient pouvoir atteindre voire dépasser les objectifs de CO2 par simple optimisation des groupes motopropulseurs.
- – les compactes diesel devraient remplir les objectifs CO2 sans révolution majeure. En revanche, les compactes essence devront se doter d’un système d’hybridation légère.
- – les gammes supérieures (familiales, routières…) devront passer à l’hybridation totale.
Le vrai problème se pose donc pour les compactes essence, qui devront passer l’hybride sans faire flamber leurs tarifs. Pour le résoudre, l’équipementier Bosch a développé un système d’hybridation légère, qu’il a baptisé Boost Recuperation System (BRS). Le BRS offre les fonctionnalités classiques d’un start/stop (on coupe le moteur au feu rouge), mais y ajoute une vraie récupération d’énergie : le démarreur fait office d’alternateur et recharge une petite batterie lithium-ion (capacité : 0,25 kWh) lors des freinages et décélérations.
Je parle de « vraie » récupération, car les systèmes actuels se contentent de récupérer de l’énergie pour alimenter les équipements de bord. Au contraire, le BRS stocke cette énergie pour la restituer à la propulsion : la batterie lithium-ion alimente alors le « démarreur » qui donne un coup de fouet au démarrage en apportant du couple et 10 kW de puissance (13,4 chevaux) supplémentaire. En outre, le système BRS permet également de couper le moteur en roulant : un mode « roue libre » qui permet de grappiller encore quelques gouttes de carburant.
Concrètement, le BRS utilise un réseau de bord en 48 volts, qui vient s’ajouter au faisceau 12 volts habituel, une deuxième batterie, un alterno-démarreur de 10 kW et un convertisseur 48/12 volts pour relier les deux faisceaux électriques. L’ensemble reste moins coûteux qu’une hybridation complète, ne serait-ce que parce que la batterie est plus petite et le moteur électrique moins puissant. En contrepartie, le BRS ne permet pas de roulage 100 % électrique. Mais il réduit de 15% les émissions de CO2 sur le futur cycle NEDC…
Plus on veut économiser du CO2, plus ils nous inventent des véhicules lourd…
Caterham devrait sortir une Seven d entrée de gamme à 17000e sans taxe CO2 …. Comme quoi le poids reste une variable importante dans la lutte au CO2
Il faut quand même relativiser sur cette histoire de prise de poids. La tendance s’est clairement inversée avec la nouvelle génération d’autos : les dernières VW Golf et Audi A3 sont jusqu’à 100 kilos plus légères, et les gains de poids se chiffrent en dizaines de kilos pour plein d’autres modèles (208 vs. 207, Clio IV vs. Clio III, C4 Picasso 2 vs. C4 Picasso 1…).
peut etre que ca consomme moins de co2, est ce bien l ennemi!!???
maintenant, pour fabriquer toutes ces batteries, il faut extraire des millions de m3 de roches, traiter, utiliser la chimie, raffiner et donc polluer encore plus. Bravo pour ce veritable effort pour un gaz naturel ayant toujours existé, et dont les fluctuations depuis des millions d’années ont faconné la nature. que dire alors des NOX, des particules fines, ce sont les véritables polluants et personne ne fait rien excepté dans l’aviation!
Parlons peu mais bien.
Empreinte écologique, ok! Mais qu’on arrête de faire du marché « vert » une source incontournable de revenus plantureux qui ne sont pas réinvestis dans cette chasse à la pollution et la conservation de notre patrimoine « terre ».
Eliminer une grosse partie de la pollution automobile? Simple… Arrêtez le Diesel! Un moteur « essence » voir au bio éthanol, pollue nettement moins et arrêtez de taxer « ceux qui investissent et gagnent de l’argent » en équipant leurs véhicules au GPL, développez les installations GNV existantes qui fonctionnent très bien!
Le moteur qui ne fait pas de bruit, ne pollue pas, ne rejette RIEN, ne consomme RIEN et qui ne s’use quasi pas, existe; voir les travaux de Nicolas Tesla au début du siècle passé…
Arrêtez de taxer ce qui tombe du ciel « et qui ne pollue pas encore », nous avons encore 15 ans pour trouver la solution du recyclage des panneaux solaires => Prenons de l’avance cette fois avant de nous retrouver devant le fait accompli!
Toyota à également une compacte HSD hybride à 24900 € (SANS la remise éco), l’Auris
la même motorisation (136ch) que la Prius
Pour info le poids des batteries n’est que de 50 kg
Ping : Renault et l’hybridation : pas avant 2020 ! sur le blog Motorlegend Motorshift