Il y a un peu plus d’un an, je passais en revue les systèmes d’info trafic : leur vie, leur œuvre. Mais la semaine dernière, j’ai eu l’occasion de me pencher un peu plus sur le cas de TomTom et de son offre TomTom Traffic lors d’un rendez-vous un peu spécial à l’héliport de Paris, histoire de prendre un peu de hauteur sur ce sujet !
Si l’on en croit les statistiques récemment publiées par TomTom, un marseillais perd en moyenne 46 minutes à chaque heure de trajet effectuée aux heures de pointes. La capitale des Bouches-du-Rhône décroche ainsi le titre peu enviable de ville la plus congestionnée de France, devançant d’une courte tête Paris (44 minutes) et Lyon (39 minutes). Ce classement, publié tous les trimestres par le fabricant de GPS, semble en train de devenir un indicateur de poids que les municipalités ne peuvent désormais plus ignorer…
Mais comment sont générées ces statistiques ? Et comment TomTom recueille-t-il les informations de trafic (embouteillages, mais aussi perturbations diverses) ? Réponse : grâce au crowdsourcing. Derrière cet anglicisme un peu barbare se cache tout simplement le concept d’information collaborative.
En l’occurrence, TomTom a vendu 70 millions de GPS depuis 2004, que ce soient des appareils nomades, des systèmes de navigation intégrés aux véhicules (on connaît bien les Carminat TomTom de Renault, mais la firme collabore aussi avec Fiat, Ford, General Motors, Toyota ou BMW), ou encore des applications mobiles. Parmi cette foule de dispositifs, une partie dispose du système IQ Routes, qui permet à l’appareil de dialoguer avec les serveurs TomTom par l’intermédiaire d’une puce 3G (comme sur votre téléphone mobile).
C’est là le cœur du dispositif : chaque utilisateur transmet à intervalles réguliers aux serveurs sa position et sa vitesse actuelle. L’ensemble du réseau routier étant divisé en toutes petites sections (200 mètres de long maxi), cela permet de créer une carte du trafic très précise, et en temps réel, puisqu’elle est réactualisée toutes les deux minutes. Et, contrairement au bon vieux TMC, le système IQ Routes couvre virtuellement l’intégralité du réseau routier français, et pas seulement ses grands axes.
Pour nous montrer la précision du système, TomTom nous a tout simplement invités à… prendre l’air ! Au départ de l’héliport de Paris, au niveau de la Porte de Sèvres, nous sommes partis faire une petite boucle à la verticale de quelques axes parmi les plus chargés d’Île de France : le périphérique, bien sûr, mais également l’A3, l’A86 et l’A4.
Au final, force est de reconnaître que les données de circulation fournies par les GPS TomTom sont précises. Non seulement sur les grands axes, mais également sur les routes y donnant accès. Si bien que les responsables de la marque promettent à leurs utilisateurs un gain de temps moyen de 20 % sur un trajet aux heures de pointe !
Rappelons au passage que TomTom n’est pas le seul à proposer ce type d’infotrafic basée sur le crowdsourcing : l’application mobile (gratuite) Waze et sa communauté grandissante d’utilisateurs semble être un rival de poids. J’espère d’ailleurs pouvoir vous en dire plus très bientôt sur les rouages de ce nouveau GPS collaboratif !
la grosse différence est que Waze est gratuit
Ping : Éclairage, propulsion : quand les voitures anticipent grâce au GPS | Motorshift