La voiture autonome est en train de s’imposer comme le nouveau Graal pour les constructeurs automobiles. Ainsi, après BMW, puis Mercedes et Nissan, et alors que PSA y pense très fort, c’est au tour de Volvo de se positionner sur le sujet. Et si le constructeur suédois ne se risque pas – contrairement à ses concurrents – à annoncer une date précise pour la commercialisation d’une voiture 100 % autonome, Volvo prévoit tout de même une expérience grandeur nature dans les environs de Göteborg dès 2017.
Elle fait rêver tous les constructeurs. La voiture autonome doit réconcilier la « génération Textos » avec l’auto, soulager les conducteurs englués dans les embouteillages, réduire les émissions de CO2 et l’accidentologie, rendre leur mobilité aux handicapés et la vue aux aveugles (ou presque !). Ce nouveau modèle de déplacement sera à n’en point douter le grand enjeu de la prochaine décennie. Mais pour être prêts, les constructeurs se positionnent déjà sur le sujet. En effet, tout le monde a retenu la leçon de Toyota, pionnier en matière d’hybridation depuis 1997, et qui a conservé une longueur d’avance en la matière vis-à-vis de ses concurrents : plus personne ne veut prendre le risque de rater le train de l’innovation !
Volvo, chantre de la sécurité depuis plusieurs décennies, ne pouvait pour sa part rester à l’écart du grand mouvement vers la voiture autonome. Le Suédois a donc lancé un programme poétiquement dénommé « Conduisez moi – Voitures se conduisant toutes seules pour une mobilité durable », dont l’objectif est de tester en grandeur nature la voiture autonome dès 2017.
À cet horizon, Volvo lancera un parc de 100 voitures sur les routes des environs de Göteborg, deuxième plus grande ville du pays (532 000 habitants) et fief du constructeur. Ces autos se conduiront toutes seules le long de « quelque 50 kilomètres de voies », des « axes […] représentatifs des trajets domicile travail et retour, où les embouteillages sont fréquents. » Le constructeur promet ainsi de décharger les conducteurs de la corvée des bouchons, leur permettant de téléphoner, surfer sur leur tablette tactile ou « tout simplement se détendre. » Le projet prévoit aussi un volet consacré au stationnement automatisé, la voiture cherchant toute seule comme une grande une place pour se garer dans un parking.
Effet d’annonce ? Non, car les constructeurs veulent être prêts sur le plan technologique le jour où la voiture autonome se démocratisera, et que, de l’avis de tous les ingénieurs que j’ai interrogés à ce sujet, la technologie est là, sous forme de briques (capteurs, ordinateurs, lignes de code informatique) qu’il « suffit » de relier entre elles et d’interfacer avec le conducteur. À une nuance près, cependant : le pilotage en autonomie réclame une cartographie très précise du réseau, avec une définition 10 fois supérieure à celle des GPS actuels.
Néanmoins, le principal obstacle à la voiture autonome n’est pas technique : il est humain. D’abord, la législation bannit encore – sauf initiatives locales – l’utilisation de véhicules sans conducteur sur la voie publique. D’autre part, la réceptivité du grand public à cette innovation reste encore à prouver. Selon une étude réalisée en 2012 par le cabinet J.D. Power & Associates auprès de 17 400 automobilistes, seul un tiers seraient intéressés par cette innovation radicale. Et, de vous à moi, comment ne pas ressentir un certain frisson d’inquiétude en s’installant à bord d’une auto se conduisant toute seule ?
Rappelons que dans le domaine de l’aviation, il serait théoriquement déjà possible de faire voler des avions de ligne sans pilote, du décollage jusqu’à l’atterrissage. Mais les passagers accepteraient-ils de monter à bord ?
Bonsoir.
Le coup de la voiture autonome, pardonnez-moi, mais c’est impossible.
C’est à vous écœurer de passer le « permis de piloter ».
Euh, pardon : permis de « conduire ».
Cordialement.
PseudOTO
cela me rappelle fort les milliers d’accidents avec des voitures qui acceleraient à fond et dont le freinage est devenu inopérationel, dû à des defauts éléctroniques d’un équipement ‘bosch’ utilisées par plusieures marques automobiles. j’ai une amie qui a perdu son pouce droit avec un tel accident avec une ‘vw-polo’ neuve en se protégeant le crâne (qui a été ouvert lors de l’accident). aucun constructeur automobile n’a été puni…
… ou le professeur informatitien de l’université de chicago qui a pu programmer une voiture de l’exterieur pour qu’elle accelère a fond, ne freine plus, n’ait plus de direction assisté…
oui, l’électronique a du bon, mais seulement quand ça marche comme on veut et quand personne d’autre de l’exterieur (comme ce professeur informatitien) s’y mèle…
personellement je prefère des (vieilles) voitures sans gadgets électronique que je peux réparer moi-même au bord de la route!
et comme dit mon meilleur copain, conducteur d’audi, mercedes, bmw, subaru et renault modernes: il y a toujours un truc (electronique) en panne! plus on rajoute, plus il y a des pannes!
Je suis bien d’accord avec vous. Il suffit de voir la fiabilité/stabilité de nos ordinateurs pour comprendre qu’on va droit dans le mur, si vous me passez l’expression !
Il y aura toujours un paramètre que les ingénieurs n’auront pas pris en compte. Leurs algoritmes de détection des piétons pourront-ils détecter des formes marginales (vélo couchés, handicapé en chaise…) ou des objets tombés sur les voies (si caméra thermique) ? Quid de la cartographie ultra-pécise: le moindre changement de voirie devra t’elle attendre le passage du cartographe ? Quid de la détection des motards qui remontent les files à vive allure ?
Quoique sur ce point, s’il pouvait mettre un bout de code pour écarter les voitures et les camions, ca serait pas mal ! (je suis motard) ! ^_^