C’est dans un billet publié sur son blog que le fondateur de Tesla, l’américain Elon Musk, a annoncé sa décision de ne pas poursuivre en justice les entreprises qui souhaiteraient utiliser les brevets déposés par le constructeur américain. Une décision qui vise surtout à ouvrir les stations de recharge rapides de la marque, les « Superchargers », aux autres constructeurs automobiles. Et un moyen intelligent de devenir le nouveau standard de l’automobile électrique ?
Bientôt trois ans que je tiens ce blog, et je m’aperçois que je n’ai encore consacré aucun article à Tesla ! Un oubli coupable, tant la marque créée par Elon Musk (également fondateur de PayPal ou SpaceX) est devenu un emblème de modernité. À tel point que sa valorisation en bourse atteint des sommets : Tesla est ainsi capitalisée à hauteur de 28,9 milliards de dollars, soit plus que Ford… malgré des volumes de vente et des actifs sans comparaison !
Il faut dire que l’homme n’aime rien tant que s’offrir quelques coups de pub et entretenir sa légende. Ami du tout-Hollywood, Elon Musk a ainsi servi d’inspiration pour le personnage fantasque de Tony Stark, le multimilliardaire super-héros de la saga Iron Man (interprété à l’écran par Robert Downey Jr). Bourreau de travail, inventif et déterminé, Elon Musk n’a pas peur de bousculer l’establishment, bien au contraire. Il a bâti Tesla avec volonté et conviction, étape par étape, jusqu’à en faire un acteur incontournable de l’industrie de la voiture électrique… et son seul représentant à s’être spécialisé dans le haut de gamme.
Dernier rebondissement en date : Elon Musk annonce sur son blog que « Tesla ne poursuivra pas ceux qui, de bonne foi, veulent utiliser notre technologie », précisant pour l’anecdote que les brevets déposés par la société, jusqu’alors fièrement affichés dans le hall du siège à Palo Alto, ont été retirés « dans l’esprit du mouvement open source, pour l’avancée de la technologie des véhicules électriques ».
Très vite, BMW et Nissan ont annoncé leur intérêt dans cette démarche, notamment au sujet des « Superchargers », ce réseau de stations de charge rapide pour l’instant exclusivement réservé aux clients Tesla. Des bornes propriétaires, qui délivrent une puissance élevée (120 kW), permettant une charge rapide : grâce à elles, une Tesla Model S 85 kWh peut récupérer 240 km d’autonomie en une vingtaine de minutes, ou 320 km en une trentaine de minutes. Le réseau, en expansion continue, compte actuellement 123 stations, dont 23 en Europe. Précision importante : pour les clients Tesla, la recharge est et sera toujours gratuite.
Il faut dire que l’angoisse de la panne sèche est l’un des freins principaux à l’achat de véhicules électriques. D’autant qu’à part la traditionnelle prise domestique de type F, qui n’autorise qu’une charge lente, et qui est un standard de fait puisque largement répandu sur le continent européen, les prises de recharge rapide existent dans des types très divers, et incompatibles entre eux, que recensent sur cet article nos confrères de Moteur Nature.
En libérant ses brevets, Tesla espère sans doute convaincre les autres constructeurs de véhicules électriques d’adopter sa technologie, la seule permettant aujourd’hui d’offrir une forte puissance et donc un temps de recharge réduit. Ouvert à d’autres marques (mais sur un modèle payant !), le réseau des « Superchargers » pourrait ainsi devenir un standard de fait… et une source de revenus supplémentaire pour Tesla.
Bonsoir,
Ce serait bien de vérifier des infos au lieu de recycler des morceaux de communiqué de presse made in Tesla. D’abord, le personnage de Tony Stark est bien antérieur à l’arrivée d’Elon Musk à la notoriété, donc pour la comparaison, sûrement, mais pour l’inspiration, pas du tout.
Ensuite, il s’agit encore d’une énième opération marketing. Des brevets propres, ils en ont peu et c’est surtout pour imposer ses super chargeurs, qui aux passages, permettront aux constructeurs d’expliquer à leurs clients pourquoi leurs batteries dureront moins de deux ans avec l’utilisation de ces super chargeurs.
Marketing, esbroufe, jusqu’à quand cela tiendra…
Bonjour,
Pour votre information, je n’ai pas l’habitude dans ce blog de ressasser les contenus des dossiers de presse, processus ô combien ennuyeux : j’ai passé l’âge ! Vous devriez revenir plus souvent, car visiblement vous n’avez pas consulté les autres billets.
Concernant Tony Stark vs. Elon Musk, je vous renvoie aux déclarations de Jon Favreau lui-même dans Time. Mais il est sans doute payé par Tesla pour écrire cela 🙂
Quant au savoir-faire de Tesla, il est visiblement reconnu, puisque Daimler et Toyota ont pris des participations dans la société. Mais peut-être devraient-ils vous embaucher comme consultant afin de les remettre dans le droit chemin ? 😉
@ Thierry:
Les super-chargeurs sont rarement utilisés, uniquement pour les longs trajets supérieurs à 400 km, une à deux fois par an pour un automobiliste standard. L’essentiel des charges s’effectuent à la maison. Il n’y a pas de risque de dégradation prématurée de la batterie.
@Thierry:
« Le fait de procéder à la Supercharge n’a aucun effet sur la garantie d’un nouveau véhicule. Les clients sont invités à utiliser le réseau autant qu’ils le souhaitent. »
http://www.teslamotors.com/fr_BE/supercharger
Super !
Demain on rase gratis !
Elo, on dirait que toutes les marques se lancent dans les voitures écologiques ! C’est triste, car en réalité, je ne trouve pas que notre planète soit riche en écolos !
Je pense qu’il faut considérer l’effet positif du fait que la gratuité nous permet d’aller de l’avant sans se soucier des détails d’entretien et de fiabilité causés par les technologies antérieurs. Mettons l’accent sur l’évolution, l’exploration et l’exploitation des ressources afin d’améliorer notre qualité de vie!