La loi d’orientation des mobilités (LOM) a gravé dans le marbre la fin des moteurs thermiques à l’horizon 2040. Mais qu’en est-il exactement ? Le moteur à combustion interne est-il vraiment condamné ? Quelles sont les alternatives à moyen et long terme ?
Il fut inventé simultanément en 1862 par Beau de Rochas et Nikolaus Otto, puis perfectionné en 1892 par Rudolf Diesel. Mais le moteur à combustion interne, qu’il soit essence ou diesel, a désormais une date de péremption : l’article 26AA alinéa II de la Loi d’orientation des mobilités (LOM) adoptée par le parlement prévoit en effet « la fin de la vente des voitures particulières et des véhicules utilitaires légers neufs utilisant des énergies fossiles, d’ici à 2040 ». Il n’en aurait donc plus que pour une petite vingtaine d’années, après plus d’un siècle de règne sans partage.
Bien sûr, pour les organisations écologistes, le compte n’y est pas. Dans un communiqué, le Réseau action climat estime qu’il faut « rapprocher l’échéance de fin de vente de ces véhicules à 2030 pour être au plus près de l’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5°C. » Même son de cloche pour la FNH, qui a publié fin mai un livret intitulé « Fin de vente des voitures essence et diesel : pourquoi 2040, c’est trop tard ». À l’inverse, les organisations syndicales de l’industrie automobile s’alarment de cette échéance : pour Force Ouvrière, cette interdiction « pourrait générer la suppression de 340 000 emplois d’ici 2040. » Mazette ! Mais quels sont vraiment les enjeux et conséquences de cette date butoir imposée par l’État ?
Tout d’abord, la formulation de la loi est assez vague. Concrètement, le texte ne bannit pas la technologie du moteur à combustion interne en elle-même, mais l’usage des « énergies fossiles », c’est à dire des carburants qui mettent des millions d’années à se former dans la croûte terrestre et ne sont donc, par définition, non renouvelables. Mais rien n’empêche de faire fonctionner un moteur essence ou diesel avec des carburants non fossiles, comme c’est déjà partiellement le cas aujourd’hui (le super ou le gazole distribués à la pompe contiennent entre 5 et 85% de biocarburant), du biogaz, voire avec des carburants entièrement synthétiques.
Et puis cette transition vers le « zéro pétrole » a déjà commencé. Avec des modèles 100% électriques, bien sûr, qui restent cependant marginaux (les Renault Zoe, Tesla Model 3 et autres Audi e-tron représentent au total moins de 2 % du marché français), mais surtout avec l’électrification des modèles thermiques. Les hybrides sont en effet en constante progression, avec 5 % des ventes sur les cinq premiers mois de l’année, contre 4,5 % sur la même période en 2018. Certains sont des hybrides classiques, d’autres sont rechargeables, mais cette hybridation deviendra bientôt la norme : pour respecter les objectifs CO2 de 2021, 2025 et 2030, les constructeurs n’auront pas le choix. De plus en plus de modèles disposent ainsi d’une hybridation légère en 48V, comme certaines Audi, Mercedes ou Bentley. Ces systèmes sont appelés à se démocratiser. La toute nouvelle Renault Clio, best-seller sur le marché français, se déclinera ainsi dans les prochains mois en version hybride E-Tech.
À plus long terme, en revanche, bien malin qui peut prévoir ce qui va se passer. L’Union Européenne, poussée par les ONG, pousse à fond vers les véhicules électriques à batterie (BEV ou « Battery Electric Vehicles » en anglais), quitte à devenir totalement dépendant du numéro un mondial de cette technologie, à savoir la Chine (même si la France et l’Allemagne tentent de lancer, bien tardivement, un Airbus des batteries). Certains constructeurs préfèrent miser sur les batteries de nouvelle génération à électrolyte solide, qui promettent une capacité accrue et des temps de charge réduits. Reste le problème de la production d’électricité : si elle est largement décarbonée en France grâce au nucléaire, ce n’est pas le cas dans les autres pays européens. Sur le plus long terme, c’est pour l’instant l’hydrogène et la pile à combustible qui semblent privilégiés par certaines marques, comme Toyota.
Reste que ces alternatives sont encore coûteuses et posent des problèmes pratiques, comme une autonomie encore incertaine ou un réseau de distribution/recharge insuffisant. Avec son coût d’achat modeste et sa capacité à faire des centaines de kilomètres d’une traite puis de se « recharger » en cinq minutes, le moteur thermique a donc encore de beaux jours devant lui. Mais il va continuer à se décarboner, sans attendre l’échéance de 2040…
que cela est triste de voir les populations de gens normalement célébrés ; se voir dirigés , par de véritables ayatollahs de la pensée unique ….les écologistes petits membres visqueux de quelques ONG qui pensent être les seuls à penser BIEN pour les autres …mais quelle insuffisance d intelligence générale et scientifique en particulier ….sciences simples de l energie ???
en prenant notre petit pays la France , si on veut remplacer les 50 Millions de T de pétrole /essence/diesel consommés par AN en FRANCE seule …
par l electrique il faudra construire 3 centrales de 200 Mega watt comme Chinon
ou alors au charbon ….pauvres écolos bobos qui devaient écouter les oiseaux chanter pendant que le prof de maths/physique en classe de 3 ème leur donnait les rudiments de l’énergie !!
je vous recouvre de l épais manteau de mon indifférence « majuscule » équivalente à votre incompetence nullissime crasse sur des sujets sérieux et qui ont permis à l humanité de faire d immenses progrès techniques en moins de 100 ans ….le siècle prochain sera plutôt gris ….foncé « ciao les bugues » je mets plein gaz de turbo ….quel pied !
Pour reprendre vos chiffres ils ne sont détaillés, mais je pense voir un biais, vous comparez une énergie consommée sur un an… par une puissance de production instantanée, ce n’est pas la même chose. Je vous invite à lire les rapports d’anticipation des consommations d’électricité d’Enedis. Il est démontré, qu’il n’y a pas besoin de créer de nouvelles centrales électriques… sauf a remplacer des tranches, qui seraient en fin de vie. Sinon commencer son commentaire par dénigrer plutôt que d’argumenter, ça ne permet pas de faire avancer le débat et quand on se permet de donner des leçons, le minimum est de vérifier se qu’on affirme.
L’automobiliste est une proie facile pour ces dictateurs pseudo écologistes qui veulent revenir au moyen-age, la prochaine étape ? un holocauste mondial pour réduire le nombre de pollueurs ?
Bon courage terriens, je vous laisse à votre démagogie à 2 balles !
je vais savourer la symphonie de mon V12 Atmosphérique et bon voyage avec vos véhicules insipides à électricité provenant du charbon ! et dans le charbon tout est bon !
Ce n’est pas que les écolos veulent revenir au moyen âge, c’est qu’on VA revenir au moyen âge. Et en plus, figurez-vous que ce sera de votre faute.
Si je comprends bien Zalem : si toutes les autos passaient à l’électrique, là surconsommation engendrée serait négligeable… donc, pourquoi s’acharner à plonger l’industrie automobile dans des développements hasardeux et qui nous mettent à merci d’étrangers aux mœurs peu démocratiques ?
Concentrez-vous sur les gros pollueurs de CO2 que sont les centrales thermiques en Europe charbon/fuel (sauf en France…pour le moment !)!
qu’est ce que c’est que cette autophobie permanente ?
je vais vous en citer des gros pollueurs :les gros portes conteneurs,les gros bateaux de croisière (de+en+ nombreux),les chars d’assauts et autres avions militaires qui s’entraînent à tout va, les engins de Tp et autres débardeurs forestier qui bossent à préserver l’emploi, et la liste n’est pas finie je ne parle pas des agriculteurs,des groupes életrogènes, des tondeuses à gazon….
donc je pense que les autophobes sont de gentils rêveurs et que dans une europe propre et dépolluée ils aillent faire un état des lieux d’autres pays que le politiquement correct m’interdit de nommer.vive la présence de 10Milliards d’individus non pollueurs ! 🙂
Je resterai plus diplomate dans mon commentaire en écrivant que le commencement de la fin n’est pas pour demain que ce soit dans un sens ou dans l’autre.
Néanmoins, vouloir l’impossible reste dans l’esprit de l’homme et c’est ce qui fait avancer le monde depuis qu’il existe.
Les conséquences sont toujours analysées avec du recul mais quelque soit le jugement rendu les effets ont depuis longtemps engendrés des dégâts irréversibles.( faune, flore, alimentations etc.… )
Je viendrai sur un sujet qui ajoutera encore un peu plus de question à la destruction de notre monde et ce sera la conclusion qui me fait encore plus peur que tout le reste en sachant que notre intelligence est très limitée car il nous serait impossible de réagir dans les délais.
Cette conclusion est la suivante: quelques soient les idées avancées par nos grand penseurs et décideurs, je n’ose pas imaginer l’impacte d’un astéroïde qui percuterait notre planète.
Cela changerait toutes les données politiques, sociales, industrielles, et touti quanti…..
Alors cessez de vouloir trouver la pierre philosophale et pensez au bonheur que l’autre partie du monde pourrait encore découvrir si nous envisagions sérieusement la répartition des ressources comme il se doit !
Le débat est ouvert chers humains en sursis.
une grande utopie que cette date émise par des idiots qui nous gouverne et qu’ un autre’gouvernement mettra au panier
Pasaub claude
Je suis surpris que même dans les articles ci-dessus personne ne parle de l’hydrogène, volontairement ou interdiction de prononcer ce nom, par les médias ???? ou autres qui s’enrichissent avec le pétrole !!!!!!!!!!!!! avec zéro émission uniquement de la vapeur d’eau l’hydrogène est l’avenir mais moins rentable que les produit pétroliers…………ce qui explique ce silence qui ressemble à un embargo sur un produit qui protègerait la santé des humains car moins de malades par les pollutions des produits fossiles j’ai d’ailleurs apprécier dans un de ces articles (chers humains en sursis) ce qui est malheureusement vrai avec cette faune qui ne pense qu’au pouvoir et au profit.
merci de répondre.
Je viens de lire une multitude de commentaires et arguments intéressants… mais qui a plus raison que tort? Une transition vers un ou plusieurs modes énergétiques moins polluant sont nécessaires; personne ne peut le nier! Il faut cependant raison gardée car une telle transition nécessite une réflexion profonde des responsables politiques, industriels et scientifiques afin de la coordonner à l’échelle européenne au minimum! Il est temps de mesurer l’impact d’une telle transition! Comment peut-on fixer une échéance à 20 ans? C’est une douce folie que de le croire! Pas étonnant dès lors que c’est le chaos décisionnel depuis des lustres! Rendons-nous compte que l’industrie automobile et pas seulement … le secteur militaire, nautique, aéronautique et spatiale, agroalimentaire…etc. Notre civilisation est basée en grande partie sur le pétrole et ses dérivés; il existe des centaines, des milliers de sous-traitants qui seront concernés par ces décisions hasardeuses… Il serait temps de se pencher bien plus sérieusement sur tous ces problèmes et de prendre des décisions bien mieux coordonnées entre les instances dirigeantes, industrielles et scientifiques. En conclusion, il est clair que l’évolution technique s’accélère au fil des années et qu’!l faut prendre des décisions mais réfléchissons à des solutions adéquates, adaptées et qui impacterons le monde dans une mesure raisonnable sinon nous n’en sortirons jamais…