Les voitures électriques sont-elles invendables ?

« Il n’y a pas de demande de la clientèle pour des voitures électriques ! » : cette petite phrase prononcée l’un des cadres dirigeants de BMW a fait grand bruit ! Mais est-elle le reflet des réticences de « l’ancien monde » face à la transition écologique ou de la réalité du terrain ?

Klaus Fröhlich
Klaus Fröhlich

L’homme qui a lancé cette affirmation n’est pas n’importe qui : c’est Klaus Fröhlich, le patron de la recherche et développement chez BMW. Il l’a fait lors d’un colloque tenu fin juin à Munich, en réponse à un communiqué de l’ONG Transport & Environment affirmant que la récente hausse des émissions de CO2 du secteur était liée à la volonté des constructeurs de privilégier les ventes de SUV – très profitables – au détriment des voitures électriques. Pour le dirigeant, c’est nettement plus compliqué : « Si nous avions une offre large et d’importantes primes à l’achat, nous pourrions inonder l’Europe [de voitures électriques] et vendre un million de véhicules, mais les Européens n’en veulent pas », a ajouté Klaus Fröhlich. « Le client européen n’est pas prêt à prendre de risque avec un véhicule électrique parce que l’infrastructure n’est pas en place, et à cause des incertitudes liées à la revente. […] Nous avons poussé ces voitures sur le marché, mais personne n’en veut. »

Il est vrai que BMW fut l’un des premiers constructeurs à se lancer dans l’aventure de l’électrique en série : en commercialisant l’i3 en 2013, il a fait partie des pionniers avec Renault (Zoe), Nissan (Leaf) et Tesla (Model S). Mais la citadine électrique chic de Munich se vend au compte-gouttes ! Environ 135 000 unités ont été immatriculées depuis le lancement dans le monde entier en six ans. À titre de comparaison, le groupe BMW a vendu un total de 210 000 véhicules rien qu’au mois de mai dernier ! Il faut dire que l’i3 est chère (à partir de 39 950 € hors bonus écologique), notamment du fait de sa conception mêlant aluminium et fibre de carbone, des matériaux coûteux à industrialiser.

BMW i3
BMW i3

Mais le manque d’intérêt du grand public pour les modèles électriques ne touche pas que BMW et son i3 : il est global. La Chine, où la volonté étatique de basculer vers du 100 % électrique est très forte, est le premier marché mondial du véhicule électrique, avec plus d’un million d’unités vendues en 2018. Mais ce million ne représente encore que 4 % du marché ! En Europe, les voitures électriques n’ont pesé que pour… 2 % des immatriculations l’an dernier. Quant au marché du VE américain, il est porté par le succès de Tesla, mais n’a représenté en moyenne que 1,9 % du marché global au cours des quatre premiers mois de 2019.

Mais alors, pourquoi les acheteurs boudent-ils les véhicules électriques ? D’abord, on l’a vu, du fait de leur coût d’achat. Même en déduisant le généreux bonus écologique français (6 000 € tout de même !), il faut encore débourser au moins 26 100 € pour s’offrir la toute nouvelle Peugeot e-208. Idem pour une Renault Zoe, sauf à accepter de payer un loyer à vie pour la batterie (soit au minimum 69 €/mois). Même la vieillissante Peugeot iOn s’affiche à 20 900 € bonus déduit. Et ne parlons pas des Tesla, Audi e-tron et autres Jaguar I-Pace, véhicules premium qui s’adressent à une clientèle restreinte. La voiture électrique pour tous n’est pas encore au catalogue des constructeurs.

Avec le progrès des batteries (la quarantaine de kWh de capacité étant désormais la norme), l’angoisse de la panne sèche s’estompe. Mais les infrastructures de recharge publiques encore clairsemées et leur caractère hétéroclite (variété des connecteurs, nombreux opérateurs) rebute le client potentiel. Sans parler de ceux qui vivent en habitat collectif, où faire poser une wallbox pour recharger son auto la nuit peut prendre des allures de parcours du combattant.

Mercedes EQC
Mercedes EQC

Enfin, il faudra lever les incertitudes quant à la durabilité de la batterie, qui pèsent – avec le manque d’appétence des clients en neuf – sur la valeur résiduelle des voitures électriques. Les premiers retours de Nissan en la matière sont cependant encourageants : le constructeur estime ainsi que les batteries de sa Leaf auront une durée de vie de… 22 ans ! De quoi rassurer l’acheteur sur le point de mettre 30 000 € dans une voiture électrique neuve ?

Pour être totalement honnête, Klaus Fröhlich a aussi ajouté que la demande pour des véhicules électriques émanait avant tout des autorités régulatrices. Sur ce point, difficile de lui donner tort : que ce soit l’Union Européenne, les états membres, les grandes capitales ou les différents lobbys écolos, tout ce que le continent compte de dirigeants et de personnes influentes pousse vers la voiture électrique. Et que ça saute ! Paris entend ainsi bannir les véhicules thermiques dès 2030, et la France dans son ensemble dès 2040. Il faut dire que où que l’on soit en Europe, il y a toujours une échéance électorale en approche, accompagnée des postures écologiques politiciennes qui vont avec. Or le temps politique n’est pas le temps de l’industrie. Et encore moins celui des automobilistes : rappelons que l’âge moyen du parc automobile français flirte aujourd’hui avec les 9 ans. Basculer vers du tout électrique prendra beaucoup de temps…

42 thoughts on “Les voitures électriques sont-elles invendables ?

    • Encore faudrait-il que les émissions de CO2 soient un vrai problème et pas un leurre destiné à donner bonne conscience aux écolos et autres politiciens de gauche

      • Un patron d’une grosse compagnie d’assurance française(sans doute un bobo de gauche selon vos critères) a indiqué qu’à +2°c, il sera impossible a toutes les sociétés d’assurance du monde d’assuré tous les dégâts supplémentaires liés à cette hausse de température… sans doute un prétexte pour augmenter les cotisations???
        Je ne vous souhaite pas de vous retrouver dans des phénomènes météorologique exceptionnels… qui sont de plus en plus nombreux.

  1. La voiture electrique n’est pas une nouveaute. Il y a eu les camions SOVEL, les trolleybus VETRA, la Peugeot VLV, la Renault Juvaquatre BFKE, la CGE Tudor…

    Il n’y a rien d’ecologique dans la production d’electricite,quiprovient du nucleaireequi est stokeedans des batteries impossibles a recycler et qui font appel a des metaux rares qui rendent l’occident dependant de la chine communiste.

    La solution se trouve dans le PETIT moteur a essence, de 1000 a 2000 cm3.

    • Il y a des usines qui sont déjà prête à recycler les batteries (au moins 2 en France)… mais le problème actuel, c’est qu’il n’y a pas assez de batteries à recycler et les usines tournent aux ralentis avec les batteries de portable et autres piles.

  2. LA VOITURE ÉLECTRIQUE UN DOUX RÊVE ET UNE DOUCHE FROIDE RÉELLEMENT POUR L’INDUSTRIE ET LES UTILISATEURS !!!

    RIEN QUE POUR LA PRODUCTION DE CES VOITURES BOBO…. LA CHARGE DE CO2 ET L’EMPREI NOCIVE POUR LA PLANÈTE EST JUSTE HALLUCINANTE!!!

    SÉRIEUSEMENT ARRÊTEZ DE NOUS PRENDRE POUR DES PORTE-FEUILLE SUR 4 ROUES €€€€

    LE VRAI PROBLÈME DE POLLUTION EST MARITIME !!!!
    LES PAQUEBOTS ET NAVIRES HORS D’AGE SONT LES PRINCIPAUX RESPONSABLES DE LA POLLUTION….

    DEMAIN SI ON EST TOUS ELECTRIQUES . LES ÉTATS VONT DÉJÀ PLEURER CAR LES CONS QUE NOUS SOMMES PAYONS DES CARTES GRISES À PAS DE PRIX POUR DES VOITURES ET DES TAXES ANNUELLES POUR LES UTILISER..

    À méditer….

  3. Comment Nissan peut dire une chose pareille. 22 ans peut-être mais au bout de 4 ans la batterie perd 30 à 50% de sa capacité ! (Et devient invendable sauf reprise au prix de Nissan ) L’électrique est une catastrophe tout aussi économique qu’écologique.

  4. La courbe de diffusion d’un véhicule de nouvelle technologie et inverse de celle de son prix… mais causes et effets se bousculent : un prix bas accroît la diffusion et une grande diffusion fait baisser le coût unitaire de production.
    Le constructeur qui tirera son épingle du jeu est celui qui prendra le risque de proposer d’emblée son produit au prix de marché ( le prix que le marché peut – ou accepte de – payer), s’il sait accompagner son offre de prestations rassurantes (garantie véhicule, garantie batterie, bornes, autonomie…)
    Ces principes sont ceux du succès de tout produit à technologie innovante, avec une composante psychologique supplémentaire : l’écologie citoyenne.

    • Je ne pense pas que le prix soit le principal frein. La plupart des voitures électriques sont dans la moyenne des prix du marché français… donc dans l’idéal on devrait être à 50% de part de marché.
      Le VE, s’est aussi une autre façon de voir le transport. Pour partir en vacances cet été, j’ai eu 3 heures de routes + 35min d’arrêt pour charger… tout le monde m’a dit qu’il était inacceptable de s’arrêter sur ce type de parcours. Personnellement sur les 35 min, j’ai été faire une pause viennoiserie en famille et quand on est retourné à la voiture elle était déjà chargée. Là où les gents voient contraintes, je préfère voir découverte… 😉

  5. Il est vrai que BMW s’est donné 100% de chance de réussir en proposant deux véhicules au look hors norme, loin de leurs standards habituels! Celui qui souhaite acheter une BMW électrique doit choisir de rouler dans un truc ayant un look bizarre. L’offre électrique doit être considérée comme un pack de services et Tesla l’a compris. Il faut vendre une voiture ET le moyen de la charger facilement et partout.
    Il est triste de constater que les constructeurs traditionnels ne se sont pas donné les moyens de proposer une solution globale.

    • BMW fait parti du consortium IONITY, donc les choses bougent, même s’ils ont encore du retard par rapport à TESLA.
      Mais je suis d’accord que tirer des conclusions à partir d’une voiture aussi baroque que la I3, c’est aller un peu vite. Comme dit le proverbe : il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

      Ceci dis en discutant autour de mois, les gents sont très réfractaires aux changements… certains arrivent tout juste sur la boîte automatique et disent : pourquoi, je n’y suis pas passé avant! 😉

  6. Et que fait-on pour les navires de commerce et de tourisme ainsi que tous les avions qui circulent tous les jours ?
    Navires qui polluent beaucoup plus que nos voitures.
    Eux on ne leur dit rien..
    Arrêtons de prendre l’avion et de faire des croisières de tourisme aussi alors.!
    Mais bien sur, c’est plus facile de taper sur le particulier que sur des compagnies qui sont dirigées par des gens influents qui ne voient que le profit et se moquent bien de l’effet de serre !

    • Arrêtons de prendre l’avion et de faire des croisières de tourisme aussi alors.!

      => ça c’est un bonne idée!! S’il n’y plus de client, faut pas croire que les entreprises continueront à polluer pour le plaisir 🙂

      • La France est déjà championne du monde concernant l’émission. De co2 car 75 % de sonenergie est nucléaire. On a par contre un problème dans les grandes villes qui ont 65 % de la population et où on a seulement construit sans espaces verts ( coûts de maintenance) . On peut améliorer les choses en commençant à équiper les bus dans les villes pour qu ils fonctionnent au gaz et de mettre les camions qui traversent la France sur le train ( comme en suisse) . Ce serait déjà pas mal . Qu on laisse les campagnes en dehors de ces restrictions car Il n y a pas et n aura pas les infrastructures citadines !!!

    • Le transport maritime, c’est 4% des emissions globales de CO2, mais 18 a 30 % des NOx (Oxyde d’azote), et environ 13% des SOx (oxyde de souffre). Donc en effet, il y a un probleme. Mais les normes dans les Emission Control Area (ECA) se durcissent regulierement a l’image de l’automobile. Par contre en dehors des ECA …
      Quand a l’aviation, c’est 2% des emissions globales.

      Au final il y a beaucoup de sources de pollutions liés aux activités humaines (usines, agricultures, transports, chauffage, etc …). Les transports en général ne representent que environ 20 % (variables en fonction des polluants), et l’automobile une part encore plus faible.
      La voiture électrique n’a que l’avantage de deplacer la pollution en dehors des villes, mais le probleme global reste le meme…

  7. Selon une étude de l’ADEME un véhicule électrique jusqu’à 100000kms pollue plus qu’une voiture thermique. Entre 100000 et 150000kms elle fait jeu égal ce n’est qu’au delà de 150000kms qu’elle pollue moins. Ceci n’étant valable qu’en France ou la production électrique est nucléaire. Sans compter que pour l’entretien il est nécessaire d’aller dans un atelier agrée électrique de même pour la carrosserie avec un surcoût notoire. Quid des centres ce contrôle technique qui sont très rares. De plus pour une personne qui n’a pas de garage ni de parking comment recharger son véhicule (interdiction de faire trainer un fil électrique sur le trottoir). La voiture électrique est pire que les voitures thermiques mais très rentable si on change tout le parc automobile avec 20% de TVA sur les voitures neuves vendues.

    • Le rapport de l’ADEME date de 2012… lorsqu’il y avait encore peu de voiture sur le marché (la zoé n’était même pas encore sortie). Depuis l’ADEME a publié des communiqués où elle reconnait que les choses ont bougés plus vite qu’anticipées.
      Je ne me risquerais pas à donner des chiffres, car si on part d’une citadine jusqu’à une GT W16 d’un coté et d’une ion jusqu’à une modèle X de l’autre… on peut prouver tout et son contraire.

      • Les dernières études de l’Ademe prouvent que le bilan carbone global de la voiture électrique (chargée aux énergies renouvelables) est meilleur que celui de la voiture thermique. Les dernières études des climatologues prouvent que d’ici 10 ou 20 ans il n’y aura plus de voitures du tout, et plus beaucoup de mamifères comme l’humain pour les conduire de toutes façons.
        Vous avez essayé le vélo électrique ?

  8. Il faudrait commencer par ceux qui roulent beaucoup, les professionnels indépendants, sauf qu’un véhicule professionnel est limité à 18 300€, au-delà c’est un luxe et donc non déductible des frais d’entreprise.

    • 30 000€ pour la voiture électrique + la totalité de la batterie si elle apparaît distinctement sur la facture… ce qui fait qu’une Tesla Model 3 revient moins cher à une entreprise qu’une simple Peugeot 508 SW !

  9. La voiture électrique tue l’industrie automobile, les postes de travail d’au moins 40% des soutraitants actuels. La pollution CO2 est l’alibi parfait de nos gouvernements. A croire qu’il ne cherche a obtenir que 2 classes sociales ( Bougeois milliardaires et pauvres avec un salaire de survie). Concernant l’écologie ils en parlent à la troisième personne et ne l’utilise que comme alibi pour se justifier. Le principal est faire du pognon sur le dos du faible.

    • Dans toutes transitions, il y a des gagnants et des perdants. Les maréchaux ferrant ont subi l’arrivé de l’automobile, c’est aujourd’hui au tour des usines de moteurs thermiques et de leurs composants de faire les frais. Mais de nouveaux métiers apparaissent et d’autres sont encore à développer… les « reconditionneurs » de batteries ont un brillant avenir.

  10. autre point de comparaison .Les bateaux hotels de la CARNIVAL CRUISE LINE qui sillonnent la méditerranée et tous et tous le sud de l’Europe polluent au fuel lourd 10 fois ce que le parc automobile européen en totalité pollue, je ne parles pas des méthaniers , des pétroliers, et des bateaux usines de pèche.Donc que l’on nous foute la paix avec nos bagnoles dont nous ne pouvons nous passer en raison de l’éloignement de nos habitations de tous les services écoles etc et de notre travail un éloignement organisé pour augmenter les dividendes depuis 1973 ……et que les transports en commun ,le train en l’occurrence, dans tous les coins reculés sont fermés comme les maternités pour être remplacés ou non par des bus en services réduits .Les inconséquences des décisionnaires élus et consorts n’a d’égale que leur furie à nous culpabiliser pour tirer quelques taxes et impôts supplémentaires .Il suffit vraiment il suffit !!! et des cohortes d’imbéciles parmi les faux coupables que nous sommes sont heureux de véhiculer ces poncifs crétinisant en notre sein pour en tirer gloriole .

    • Pour la comparaison, il faut préciser de quoi on parle c’est à dire des oxyde de souffre, car le carburant européen est désoufré depuis plusieurs dizaines d’année. Donc il n’y a pas de mal que le fioul lourd non désoufré en rejette énormément. A noter : Cette affirmation serait fausse avec le carburant de faible qualité qu’on peut trouver en Afrique par exemple.
      La logique voudrait qu’on interdise les bateaux pollueurs de rentrer das les ports français, mais cela signifie qu’ils iront accoster dans d’autres pays. Cette décision n’aura de sens que si elle est prise au niveau européen… Bref un travail de longue haleine.
      Pour ce qui des services publics, qui désertent nos campagne… je ne vois pas de rapport avec la voiture électrique!?

  11. Quel que soit le mode de transport il pollue et globalement ça revient grosso modo au même : CO2, HC, particules, déchets nucléaires et métaux rares pour les batteries.
    La seule solution que personne ne veut voir est : rouler moins, d’où retour à production locale, économie de proximité, voire population moins nombreuse.

    • La voiture électrique, c’est juste la bonne conscience des pays développés, bonne conscience obtenue sur le dos des pays sous développés.
      On produit de l’énergie nucléaire en achetant à vil prix de l’uranium au Kazakhstan, en Namibie ou au Niger. Tant pis pour les conditions d’extraction dans ces pays. Pas d’écologistes là bas !. Pas assez de subventions
      On fabrique des batteries au lithium avec un métal rare extrait sous les plaines salées de Bolivie, d’Argentine ou du Chili, ou en Chine. Tant pis, là encore pour les conditions d’extraction de ce métal.
      Pas d’écologistes là bas, non plus !. Même problème de subventions
      Et quand il faudra recycler ces produits, pas de problème : on retournera ces déchets dans leur pays d’origine : la morale sera sauve et on pourra se vanter de rouler « propre »
      Et si tout cet argent que mettent les états pour subventionner ces énergies soi-disant propres chez nous allait à promouvoir l’écologie dans ces pays ???

      • Dites moins, il vient d’où votre pétrole? De pays bienfaiteur de l’humanité?? Que la voiture électrique ne soit pas parfaite, c’est un fait. Et il y a eu un gros tord du marketing d’avoir utiliser les termes d’auto « propre » ou « verte ». Mais penser à balayer devant votre garage aussi 😉

  12. Il y a deux autres sujets qui vont se poser au fur et à mesure que les pigeons que nous sommes se verront confrontés dans quelques années. aujourd’hui l’électricité est taxé à 20%. Les différents carburants que nous utilisons sont 3 fois plus taxés au minimum.
    Lorsque le taux d’équipement des français, qui est aujourd’hui de 1,9%, passera, ne serait ce qu’ à 20%, que fera l’Etat (déjà sur-endetté) pour compenser le manque à gagner ?
    Il faudra bien récupérer l’argent quelque part.
    Le deuxième problème est la fourniture d’électricité. Lorsque l’on nous met en garde pendant une période de grand froid, comme nous avons connu l’année dernière, ou on nous a demandé de réduire notre chauffage et notre consommation de courant car nos centrales tournaient à plein régime et nous étions obligé d’acheter de l’électricité notamment aux allemands (qui eux tournent au charbon). Et c’est bien connu la pollution des centrales à charbon allemandes ne nous concerne pas, comme les radiations de Tchernobyl, elles ne traversent pas le Rhin.
    La formule « électrique » est une aberration écologique et économique ce sont nos bobos écolos qui ont trouvé cette formule magique !!
    Ce sont les mêmes qui prônent les circuits courts et qui ne se rendent pas compte que la technologie et les matières premières de leurs belles Zoe, Leaf et autres ne proviennent que de Chine après puisement de matières en Afrique. Pour le circuit court on a fait mieux !!
    Nos jeunes hippies de 68 qui collaient leur bel autocollant partout « nucléaire non merci » sont relayés par cette nouvelle génération « Y » qui veut laver plus blanc que blanc et ne se pose pas toutes les questions, ou pas les bonnes.
    Bon, sur ce, je vais aller profiter de cette belle journée pour faire rouler et profiter des quelques années qu’il me reste avec mon cabriolet V12.

    • Vous avez mille fois raison : il faudra bien trouver une taxe qui alimente ce manque à gagner. Et comme on peine à imaginer une électricité spéciale pour les voitures, ce seront tous les consommateurs d’électricité qui paieront. Y compris ceux qui roulent avec un V12 suralimenté gavé au kérosène !!!
      Ça va faire mal au porte monnaie.

    • Petite précision le taux d’équipement du VE est bien inférieur à 1.9%, vu que la part de part de marché des voitures neuves y est tout juste. 😉
      Je vous invite à regarder votre facture d’électricité, vous serez surpris du taux des taxes déjà prélevés.
      Sinon du coté de l’économie de l’état, le VE permet d’avoir moins de pollution, ce qui signifie moins de personnes malades (moins de consultation et moins d’arrêt de travail). Une production d’énergie locale avec les emplois qui vont avec, ce sont autant de devises qui ne partent pas à l’étranger pour acheter du pétrole.
      Quant au passage de pic de consommation en hiver, l’état à lancer un programme d’isolation des maisons pour réduire la dépendance de la France aux vagues de froid. Tout ça pour dire que le problème est bien pris en compte… pour qu’il n’en soit pas un. L’avenir nous dira si cette mesure a été suffisamment performante.

  13. Pendant ce temps là, en Afrique :
    Moi,
    « Pourquoi vous démontez le FAP et la vanne EGR sur les voitures que vous vendez ? »
    Le garagiste,
    « Ça ! Ça sert à rien, c’est des trucs de riche… »

  14. Les constructeurs ce plaigne tout le temps .
    Si il veulent vendre des voitures electriques ils ont qu’a baisser les prix pour commencer car pour moi il se gave .
    Ensuite la voitures electrique polus moins pendant son utilisation mais avant et apres ?
    Le meilleur est de fabriquer des voitures a moteur bio carburant mais comme il n y a pas d’ argent a ce faire pour tout ces escrots qui nous gouverne , on n’en parle pas .

    • Je pense qu’il y a encore aujourd’hui des problèmes d’approvisionnement, il n’y a pas assez d’usine de batterie dans le monde. Du coup il est difficile de faire baisser les prix des batteries dans un tel contexte où il n’y a pas réellement de concurrence. Maintenant de nombreuses usines sont actuellement en construction, les choses vont bouger dans les années à venir.
      Pour le bio carburant… il en a que le nom. En effet si le produit fini vient des plantes, il a fallu des engins pour les cultiver, mettre des engrais (fabriqués à base de produit pétrolier), des usines de transformation,… bref je serais curieux de voir combien il faut de pétrole pour fabriquer du « bio » carburant?

  15. Tout d’abord désolé pour les accent, j’ai un clavier anglais.
    Le débat de la voiture électrique, et plus généralement celui de la pollution des transports, est biaisé, car les emissions a l’echappement est la principale préoccupation, alors qu’il y a d’autres sources de pollution sur le cycle global d’un produit, notamment lors de la production ou du recyclage de fin de vie.
    Cela conduit les gouvernements a favoriser le renouvelement de vieilles voitures par des neuves, alors que produire une voiture neuve polluera plus que d’entretenir la vieille voiture, qui elle est de toute facon deja produite. Donc on favorise la consommation, le gaspillage, alors que c’est exactement l’inverse qu’il faudrait faire. Si on veut vraiment réduire la pollution, il faut réduire la consommation. Si on parle vraiment écologie, le schéma capitaliste n’est plus viable.
    Donc en revenant au sujet de l’article, non seulement le marché n’en veut pas, mais ce n’est pas non plus la vrai solution aux problemes de pollution…

    • Votre raisonnement n’est pas bon, car une voiture thermique pollue à l’usage, donc plus on l’utilise plus elle rejette des gazs dans l’air. Un petit exemple : Vous avez une voiture thermique qui est déjà construite. Hors si vous compter faire beaucoup de km avec, vous finirez par dépasser les rejets de la fabrication de la voiture électrique et vous aurez rejetez plus de gaz, qu’une voiture électrique. Je n’ai pas mis de chiffre précis, car en fonction de la capacité de la batterie du véhicule électrique le point de bascule est plus ou moins loin… généralement entre 50 000 et 120 000km parcouru. Si vous roulez très trés peu le véhicule thermique peu alors être intéressant… mais alors cela veut dire que d’avoir une voiture est un non sens économique : soit vous pouvez utiliser d’autres moyens de transport pour le petits trajets du quotidien(à pied, vélo, transport en commun), soit vous faites quelques gros déplacements et la location d’une voiture serait plus rentable. Bref vouloir rester au thermique est aujourd’hui un non sens… sauf pour les voitures plaisirs où la raison ne compte plus 😉

      • Je suis d’accord que tout dépend du kilométrage auquel le bialn global de CO2 bascule. Il n’y a pas de réponse unique a tous les utilisateurs, car chaque cas aura un besoin different. Et le probleme n’est pas nouveau, il s’est toujours posé entre un vehicule diesel ou essence.
        Mais ce qui me dérange en ce moment, ce sont les decisions politiques qui ne laisse plus le choix, comme par exemple l’interdiction de circulation a certains vehicules. On va devoir jeter un vehicule de plus de 10ans, meme avec un faible kilometrage, alors que son bilan pollution n’a pas atteind le point ou un vehicule elctrique neuf deviendra avantageux. Je preferai qu’on offre des outil permettant de prendre les bonnes décisions, et que la reponse legislative s’occupe du probleme globalement, et non localement.

  16. Bonjour à Tous.

    Pour ce qui concerne du prix de la recharge des véhicules électriques.

    Il est évident que l’état ne peut se passer des recettes fiscales générées par la vente des produits pétroliers « perdus » vu que les véhicules électriques ne passent pas par la case « station service ».

    Je vous rassure cela fait déjà belle lurette que cette difficulté aurait été résolue par nos énarques, et voici semble t’il comment ! (je laisse le soin aux journalistes spécialisés automobiles d’en vérifier la véracité)
    http://www.lapagefinanciere.fr/videos/nasse-linky.mp4

    Ceci naturellement après nous avoir culpabilisé (question Co2 et j’en passe) pour nous pousser à remplacer nos voitures actuelles par des électriques avec au passage le paiement de la TVA qui va bien.

    Rassurez-vous, si cette mutation tarde trop à se mettre en place (il faut bien naturellement rentabiliser les investissements faits par les constructeurs), il restera toujours le bâton, lui aussi déjà mis en place, avec la vignette Crit-air et d’interdire définitivement de circulation les Crit-air 5 puis 4 puis 3, puis etc…
    Il me semble que c’est déjà d’actualité à Paris n’est-ce pas ?

    Ce qui me semble juste un peu bizarre, c’est que tout le monde le sait mais que personne n’en parle, mais ça c’est un autre sujet.

    • Je vous invite à regarder de plus prés votre facture d’électricité. Vous verrez qu’en proportion les diverses taxes sur l’électricité sont quasi équivalentes aux produits pétroliers. Pas besoin pour cela d’incriminer le linky, qui n’est pas tout du fait pour fliquer « quel est l’appareil » qui consomme combien. Ce qui rend économique le VE, c’est le rendement du moteur autour de 90%, là où un moteur thermique sert principalement à faire de la chaleur et accessoirement faire avancer la voiture (rendement réel autour de 25%).

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