Moins d’accidents, moins de stress et de fatigue, des économies de carburant potentielles : la voiture autonome sera l’un des enjeux majeurs de la prochaine décennie. Une échéance qui peut paraître bien lointaine, mais sur laquelle Google et des start-ups françaises comme Induct ne sont pas les seuls à travailler : les équipementiers et constructeurs « historiques » s’y mettent également. C’est notamment le cas de Continental et BMW, qui viennent de s’associer pour tenter le délicat passage de la théorie à la réalité.
BMW, chantre du plaisir de conduire, qui se lance dans la voiture autonome ? La nouvelle en surprendra plus d’un. Mais cette démarche s’inscrit dans un plus large cadre, baptisé « Vision Zero » par BMW : celui d’une mobilité zéro accident. Un vaste programme, qui suppose de mettre de côté le maillon faible du dispositif : l’humain !
Blague à part, BMW a choisi pour l’occasion de s’associer à son compatriote l’équipementier Continental. Si ce dernier est bien connu du grand public pour son activité pneumatiques, il travaille depuis de nombreuses années dans le champ de l’électronique embarquée et des systèmes d’aide à la conduite.
Continental emploie ainsi 1 300 personnes pour mettre au point régulateurs de vitesse adaptatifs, assistances au freinage d’urgence, caméras, radars, etc. Autant de « briques » essentielles des voitures autonomes des années 2020.
Pour l’instant, il n’est pas encore question d’autonomie intégrale : on ne programmera pas sa destination en bas de chez soi, la gestion du trafic urbain étant encore bien trop complexe. Les systèmes en question se limiteront dans un premier temps à automatiser la conduite sur voies rapides. Une automatisation qui se fera en trois étapes :
- – dès 2016 : automatisation partielle, dans un trafic en accordéon et jusqu’à 30 km/h. Le conducteur devra rester vigilant afin de pouvoir reprendre les commandes à tout moment.
- – en 2020 : le système aura progressé et autorisera des vitesses supérieures à 30 km/h (trafic fluide), mais le conducteur devra également pouvoir reprendre le volant en cas d’imprévu.
- – en 2025 : passage à l’automatisation intégrale, sans intervention du conducteur, à des vitesses jusqu’à 130 km/h.
Dans tous les cas, l’automatisation ne sera pas une obligation : il s’agira d’un mode de conduite spécifique, activable et désactivable à tout moment. « La voiture automatisée donnera plus de liberté aux conducteurs en matière de mobilité individuelle », explique Elmar Degenhart, président du directoire de Continental. « Les automobilistes qui prennent chaque jour le même itinéraire pour aller au travail, par exemple, apprécieront sûrement l’opportunité de déléguer cette tâche à leur véhicule. Il en va de même pour les longs et monotones trajets autoroutiers sur de longues distances. »
En outre, le fin pilotage de la conduite par l’électronique devrait également permettre d’intégrer au logiciel des mécanismes d’éco-conduite, ce qui réduirait d’autant la facture carburant et CO2.
Reste que la route est encore longue avant 2016 ! La coopération Continental-BMW durera jusque fin 2014, le temps de mettre au point de prototypes de recherche afin d’effectuer des tests en grandeur nature sur les autoroutes européennes. Ingénieurs et ordinateurs vont devoir « apprendre » à gérer les échangeurs, péages, douanes et autres zones de travaux. Plus facile à dire qu’à faire !
Quoiqu’il en soit, rien ne se fera avant que la législation n’ait évolué. Car pour l’instant, sauf autorisations très spécifiques (dont une récemment à Lyon), tout véhicule se doit d’avoir… un conducteur, bien humain celui là. « Les corps législatifs devront prendre les décisions importantes concernant quand et comment les véhicules autonomes seront introduits sur le marché », ajoute Elmar Degenhart. « Le cadre légal requis doit encore être établi. »
Ca n’a aucun intérêt tant que l’automatisme ne sera pas complet.
Si il faut rester vigilant en permanence autant rouler soit même, ca sera moins dangereux au final.
Demander de faire confiance a un système alors que le système n’es pas digne de confiance, c’est ridicule.
On veut de l’automatisme pour faire autre chose pendant le transport.
j’ai une classe S (W221) de 2006 qui fait au moins ce qui est prévu pour 2020.
systeme Distronic plus
De 30 à 200 km/h (!) choix d’une vitesse maxi avec régulation sur la voiture qui précede allant jusqu’ à l’arret complet .çà marche tres bien même si le « rattrapage » de la voiture qui précéde est quelques fois « flippant ». On se demande si le systeme va fonctionner lorsque la vitesse programmée maxi est importante. C’est un régal sur périphérique et autoroute.. la distance de garde est d’environ 20 à 25m.
La voiture aura peux-être déjà disparue. ou alors on aura tous des voitures allemandes. qui, a part par nécessité extrême apprécie le plaisir de se faire flasher à 91 km/h la où l’on voit la police débouler, pour le plaisir à 200 (reportage arte) ou de voir un hélicoptère à 3000 € de l’heure chopper une conductrice qui double par la droite un escargot (autre reportage).
je ne pense pas que le public soit prêt pour cela,les générations futures sûrement!!!!!
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