Jusqu’à présent, la technologie de positionnement par satellite GPS servait avant tout à la navigation : vous entrez votre destination, l’auto sait où vous vous trouvez à tout instant et peut vous guider jusqu’à bon port grâce à sa cartographie embarquée. Mais cette dernière est longtemps restée inexploitée par… la voiture dans son ensemble. Pourtant, le GPS et les cartes numérisées sont une mine d’informations qui peut être utilisée aussi bien pour mieux éclairer la route devant vous, améliorer l’agrément de conduite ou encore réduire les émissions de CO2. Des nouvelles technologies qui commencent à débarquer…
Le GPS (Global Positioning System) a changé la vie de bon nombre d’automobilistes. Les plus dépourvus de sens de l’orientation peuvent désormais être à peu près sûrs d’arriver à leur destination. Désormais connectés, les systèmes de navigation disposent en outre d’une info-trafic de qualité qui permet de jouer à saute-bouchon en gagnant du temps et en économisant de l’essence. En soi, le GPS est donc déjà une petite révolution.
Mais si les systèmes de navigation font un usage désormais répandu de cette technologie, ce n’est pas le cas du reste de l’auto. En effet, à la différence d’un conducteur expérimenté qui saura « lire » la route à l’avance et adapter sa conduite en fonction, l’automobile est par essence « aveugle », même si les dispositifs d’aide à la conduite ont progressé ces derniers temps. Pourtant, nos voitures disposent désormais dans leurs systèmes de navigation de cartographies très précises, incluant notamment une description exacte du relief du terrain. Il serait dommage de ne pas s’en servir pour offrir des prestations améliorées aux conducteurs !
Première application : l’éclairage. On connaît déjà les phares directionnels, popularisés en Europe par les Citroën DS et SM, désormais modernisés et gérés par l’électronique. En substance, un capteur d’angle sur le volant pilote des actuateurs au niveau des optiques afin d’orienter le faisceau des phares dans la direction du braquage, ou allument des phares d’intersection spécifiques.
Avec les données du GPS, l’auto peut savoir précisément où elle se trouve, et mieux anticiper. Ainsi, en ville, les phares d’intersection peuvent être automatiquement allumés à l’approche d’un carrefour afin d’améliorer la visibilité latérale, avant même que le conducteur n’ait tourné le volant. Si la voiture détecte que l’on s’engage sur l’autoroute, elle pourra automatiquement augmenter la portée du faisceau pour une meilleure vision. Enfin, en débarquant du ferry à Douvres, l’auto basculera d’elle-même ses phares en mode « conduite à gauche » afin de ne pas éblouir les autres usagers.
Deuxième application du GPS : les boîtes de vitesses automatiques. On peste parfois après une transmission choisissant le mauvais rapport au mauvais moment, en passant la vitesse supérieure aux abords d’une descente ou en restant trop longtemps sur le rapport supérieur alors que la route est parfaitement plate. En utilisant le capteur de position de l’accélérateur, voire des inclinomètres pour détecter les côtes et descentes, les ingénieurs ont déjà pu optimiser les lois de pilotage des boîtes automatiques. Mais avec le GPS, la voiture peut faire encore mieux, et « lire » la route à l’avance.
C’est par exemple le cas de la nouvelle Rolls-Royce Wraith, qui reçoit une « Satellite Aided Transmission » (transmission assistée par satellite). Ainsi, si vous levez le pied à l’approche d’un virage serré, la boîte de vitesses n’interprétera pas ce geste comme celui d’un conducteur abordant sereinement une longue ligne droite, mais conservera le rapport engagé, anticipant l’inscription en courbe. De la même manière, lors de l’insertion sur une autoroute, la Wraith ne passera pas les rapports trop vite, de façon à assurer une prise de vitesse rapide.
Enfin, il y a un dernier moyen d’utiliser intelligemment le GPS pour optimiser le déplacement : se servir des données du relief pour réduire la consommation ! Les « pros » de l’éco-conduite savent ainsi exploiter une descente pour prendre de l’élan afin de moins solliciter la mécanique dans la montée qui suit. Les poids-lourds Volvo possèdent ce genre de technologie sur leurs boîtes robotisées, ce qui permet d’anticiper le relief afin d’avoir le plus de vitesse possible en bas d’une côte.
Mercedes applique désormais cette technologie sur ses modèles hybrides. En recensant précisément le relief de la route et les limitations de vitesse sur les 7 prochains kilomètres, les Classe S et Classe E hybrides exploitent au mieux les possibilités de récupération d’énergie qu’offrent le terrain. Ainsi, si l’auto repère qu’après cette longue côte se trouve une tout aussi longue descente, elle n’hésitera pas à solliciter à fond le moteur électrique, quitte à vider la batterie… ce qui n’est pas grave, puisque cette dernière sera rechargée aussitôt après. Cette astuce permet des économies de carburant et de CO2 non négligeables sur des parcours accidentés.
Bref, désormais, le GPS ne sera plus uniquement synonyme de « système de navigation » !
J’ai une voiture sport automatique et le complément d’assistance
a la boite doit être vraiment bien.Je suivrai de prés cette évolution
Ping : Mercedes invente la voiture hybride intelligente | Motorshift