Vilipendées pour leurs émissions de CO2 élevées, pénalisées par une fiscalité particulièrement lourde, les petites sportives sont menacées. Vont-elles purement et simplement disparaître, ou sauront-elles s’adapter ?
Depuis la toute première Mini Cooper, les petites sportives ont toujours eu la cote. Mais c’est véritablement dans les années 80 qu’elles ont connu leur heure de gloire, avec les Volkswagen Golf GTI, Peugeot 205 GTI et autres Renault Supercinq GT Turbo. Pratiques et relativement abordables, mais performantes et amusantes à conduire, elles étaient les accessoires indispensables de tout « Yuppie » qui se respecte.
Après cet âge d’or, la folie GTI est un peu passée, mais l’offre n’a jamais totalement disparu. Certains constructeurs ont même bâti une partie de leur image de marque sur ces modèles, à l’instar de Renault Sport, de Ford Performance ou de Volkswagen. Cerise sur le gâteau : ces modèles offrent une belle rentabilité, ce qui contribuait à entretenir ce marché de niche.
Pourtant, depuis quelques temps, un vent mauvais souffle sur les GTI. Un signe ne trompe pas : l’offre se raréfie. Les stars que sont la Peugeot 208 GTi et la Renault Clio R.S. ont disparu du catalogue. Bien sûr, le renouvellement de ces citadines tricolores n’y est pas étranger, mais il n’est vraiment pas certain que ces petites bombes reviennent un jour. La Peugeot 308 GTi vit quant à elle ses derniers mois et, là encore, on ignore si elle aura une remplaçante.
En effet, si ces GTI ne manquent pas de charme, elles ont un gros défaut : des émissions de CO2 élevées, qui leur valent souvent un malus écologique punitif. La toute dernière Ford Focus ST écope ainsi d’une pénalité de 7 073 €. Pour une Renault Mégane R.S. 280 en boîte manuelle, c’est 7 613 €. Soit un surcoût à l’achat de 20 ou 21 % pour le client, dont on devine qu’il hésitera. Bien sûr, le concessionnaire et le constructeur pourront compenser en octroyant une remise, mais voilà qui tempère fortement l’aspect rémunérateur de ces petites sportives… Le problème est d’autant plus grand pour les constructeurs tricolores, qui doivent pouvoir s’appuyer sur un marché local important afin de boucler le modèle économique de ces GTI : il faut d’abord bien les vendre en France avant de penser à les exporter. Avec un malus élevé, cette fragile équation économique risque bien de devenir insoluble.
Alors, comment faire ? Chez Renault Sport, on confie bien volontiers son embarras quant au remplacement de la Clio R.S. Au salon de Genève, en février dernier, la marque avouait « chercher encore la bonne définition ». Depuis, le dossier ne semble pas avoir beaucoup progressé. La nouvelle petite Renault se déclinera bien pour la première fois en version hybride, ce qui pourrait à première vue offrir une base de travail pour une sportive « écolo ». Sauf que la technologie employée (un moteur 1.6 atmosphérique et une boîte électrifiée à seulement quatre rapports et sans embrayage) laisse à priori peu de marge de développement… Du côté de Peugeot, la rumeur d’une « 208 e-GTi » 100% électrique fait son chemin.
Mais l’électrification totale ou partielle, si elle permet d’abaisser les émissions, pose d’autres problèmes. D’une part, ces gains en grammes de CO2 coûtent très cher. S’ils reviennent plus cher que le gain espéré sur le malus écologique, cela n’a que peu d’intérêt. En outre, ajouter des batteries, des moteurs électriques et une électronique de puissance, c’est ajouter du poids. Et le poids, c’est mauvais pour l’agilité, critère essentiel d’une petite sportive. Enfin, concevoir une chaîne de traction électrifiée qui supporte une utilisation intensive telle que l’on peut l’avoir sur circuit ou sur une route très exigeante, c’est complexe : lorsqu’elles sont fortement sollicitées, les batteries chauffent et leurs performances baissent.
Concevoir des GTI tient donc de plus en plus du casse-tête chinois. Sont-elles condamnées à court terme ? Ce n’est pas si sûr. Après tout, elles ont bien failli disparaître à la fin des années 80 lorsque, cibles privilégiées des voleurs et fréquemment impliquées dans des accidents, leurs primes d’assurance avait flambé. Après un passage à vide, elles ont su se réinventer. Peut-être y parviendront-elles encore une fois ?
Mieux vaut acheter un bireacteur; ces appareils ont l’avantage de n’emmettre que tres peu de CO2.
un bi-réacteur électrique bien evidemment !!!!
ces cons de législateurs font tout pour détruire le marché des petites sportives alors qu il y a 60 000 bateau sur les océans porte-conteneurs et paquebots de roisières qui tournent au fuel lourd et 5 d entre eux polluent autant que toutes les voitures du monde, alors qu’ on arrête de nous prendre pour des benêts
On ne nous prend pas seulement pour des Benêts ,mais surtout pour des Cons de citoyens lambdas ,sans privilège ! Nous avons le permis de conduire ,nous conduisons ,nous payons les taxes pour circuler ,alors que nos politiques se vautrent dans les privilèges !!!!
Le commentaire sur la pollution du fioul lourd est incorrect.
En termes de CO2, le transport maritime compte pour 3% des émissions mondiales.
Pour le soufre, en effet, les émissions dues aux transport maritimes sont énormes comparés à ceux des voitures pour la simple raison que les voitures n’en émettent quasiment plus car les carburants modernes sont quasi sans soufre.
revenons aux diligence comme ça exit la pollution
Bravo ! Vous vous avez tout compris, et vous êtes visionnaire en plus. La traction animale partout dans le monde, c’est pour dans 20 ans maxi (enfin, s’il reste des chevaux et des humains vivants sur Terre). On peut espérer pas mal de vélos également.
Pourquoi pas l’exemple de la Swift sport qui va sortir en micro hybride.
les GTI sont condamnées … qu’en France 🙂
Vous avez dit casse-tête chinois !Je pense en effet que c’est d’eux que viendra la solution.
…et sont de plus très pratiques pour chercher le journal au bout de la rue.
On sait que la voiture électrique ne pollue pas en effet les batteries se fabriquent seules pas besoin de Lithium ni d’acides. Quelles sont les mauvaises langues qui disent que c’est plein de métaux lourds qu’on enfouie sous la terre en fin de vie. ces batteries qui se rechargent avec l’air du temps qui n’ont pas besoin d’électricité produite par des centrales nucléaires en France et pire à charbon comme en Allemagne ou Chine. Toute l’assistance électronique embarquée est totalement exempte d’émission de CO2. De plus il est aisé de recharger ces voitures quand on n’a ni garage ni box fermé. Il suffit de tirer le câble d’alimentation sur le trottoir, bien sûr si quelqu’un se prend les pieds avec et se casse un membre nous ne sommes pas du tout responsables. C’est très économique soit on achète la batterie avec presque rien comme surcoût ou alors on la loue pour une modique somme tous les mois. Que des avantages pourquoi avons nous été aussi bêtes de rouler avec des moteurs thermiques?
La taxe, encore la taxe, toujours la taxe. Cette histoire de CO2 n’est qu’une fumisterie.
Alors:pratiquez le karting,voire le superkart,de loin la discipline la plus excitante!!!!!!!!!!!!!!!!
Achetons des GTI et elles vivrons
Les CO2 est une chose, la pollution nécessaire à l’extrait du minerai permettant la fabrication des batteries des voitures électriques en est une autre. Sans parler du recyclage…
Moi je préfère trier mes déchets et avoir une maison bien isolée et rouler en GTI
Le tri des déchets, comme les douches à la place des bains ou le robinet à fermer quand on se lave les dents sont des leurres fabriqués par le pouvoir pour nous cacher les seuls comportements pouvant sauver des centaines de millions de vies dans les décennies à venir, à savoir interdiction d’achat de produits neufs, interdiction de la viande et des aliments non végétaux, interdiction des voitures, camions et avions, interdiction du béton.
Peut-être se renouveler par un retour à la case légèreté ? Si alléger (moins d’équipements de confort et matériaux type alu / carbone plus abondants) ne coûte pas plus cher qu’électrifier, why not (« light is right ») ?
La 205 GTI pesait 900 kg, pour 115, ou 130 cv … A priori 950 kg, 3 portes, 1000 cm3 et 160 cv devraient être facilement possibles, sauf à vouloir jouer la grenouille voulant se faire aussi grosse que le boeuf. D’ailleurs peut-être que d’autres segments pourraient aussi avoir la même approche pour ne plus éviter les malus à coups de batteries et moteurs électriques pas exemplaires environnementalement non plus. Choix d’ingénieurs ou de commerciaux ? Mais ceci étant dit en essayant d’être lucide et pragmatique, les pouvoirs publics ne le sont peut-être pas vraiment, eux … Parce qu’à suivre leur « logique » et arrangements, le plus simple est peut-être de faire des GTI Pick-up de 500 CV, sans super-malus si rien n’a changé …
Ces GTI sont rares, roulent souvent peu et sont assez bichonnées par leur propriétaire. Torpiller ces véhicules relève essentiellement de l’effet médiatique.
Le monde bien pensant s’attaque à quelques moustiques en fermant les yeux sur les troupeaux d’éléphants qui passent à côté en toute quiétude. Mais à leurs yeux, la morale est sauve, et c’est bien cela le plus important.
Il y a par exemple la Ford Fiesta ST qui perpétue l’esprit GTI.
Il y a les Abarth 595 et 695.
Il y a la Golf GTI.
Certes il y a le malus eco, mais les GTI sont tout de même autrement plus intéressantes que n’importe quel SUV. Il y a des modes, celles de GTI est peut être passée, mais pour ceux qui aiment les voitures amusantes les GTI sont toujours d’actualité.