Règlements CO2 : dure limite

Audi e-tron quattro

Audi e-tron quattro

Après de longs et houleux débats, l’Europe s’est finalement mise d’accord sur les normes d’émissions de CO2 que les constructeurs automobiles devront respecter à l’horizon 2030. C’est la « ligne dure » qui l’a emporté, au grand dam des industriels.

L’ombre du Dieselgate aura plané sur ces longues et tendues négociations. Depuis le scandale de la triche aux émissions de polluants qui a éclaté en 2015, les constructeurs automobiles ont perdu toute crédibilité auprès de l’opinion publique et, surtout, des décideurs. Du coup, ils ont perdu le match.

En France, le transport routier est la première source d’émissions de CO2, avec 122 millions de tonnes et 36 % du total en 2017 (source Citepa). Par rapport à 2000, ces émissions ont baissé, mais moins que celles d’autres secteurs, en particulier l’industrie manufacturière ou l’énergie. L’Europe veut donc accélérer la cadence. Un cap à 95 g/km de moyenne a déjà été fixé pour 2021. L’objectif de ces négociations était de définir les objectifs à plus long terme.

Photo CC Flickr/epSos.de

Photo CC Flickr/epSos.de

La Commission Européenne, soutenue par l’AECA (Association européenne des constructeurs d’automobiles) proposait une réduction de 30 % par rapport à 2021. Le Conseil de l’Union, représentant des gouvernements, s’était accordé sur un -35 %. Quant au Parlement Européen, il avait voté pour un -40 %, jugé encore bien trop clément par les élus écologistes. Au final, les tractations entre les trois institutions ont débouché sur un compromis plutôt radical : -37,5 % en 2030, avec une étape à -15% en 2025.

Dans le détail, la formule pour calculer les normes que devra respecter chaque constructeur est une vraie usine à gaz. Elle inclut en particulier un coefficient ZLEV (pour « zero and low emission vehicles », véhicules à émissions faibles ou nulles). Ce coefficient sera calculé en fonction du nombre de véhicules électriques et hybrides qu’aura vendu chaque constructeur (plus ce nombre sera élevé, moins l’objectif CO2 sera contraignant), mais aussi en fonction de la pénétration des dits ZLEV dans chaque pays (les marchés d’Europe centrale et orientale sont en effet en retard en matière d’électrification). Les objectifs chiffrés de chacun ne seront donc connus qu’en 2021.

Jaguar I-Pace

Jaguar I-Pace

Pour Greg Archer, directeur de l’ONG Transport & Environment, « l’Europe passe à la vitesse supérieure dans la course à la fabrication de véhicules à zéro émissions. Cette nouvelle réglementation signifie qu’en 2030 environ un tiers des véhicules neufs seront électriques ou à hydrogène. » Avant de nuancer : « C’est un progrès, mais pas assez rapide pour tenir nos engagements climatiques. »

De son côté, la présidente de la commission transports du Parlement de Strasbourg, Karima Delli (Verts), a dénoncé une « négociation prise en otage par les constructeurs », estimant « qu’on est encore très loin du compte, si l’on se réfère aux engagements pris dans l’accord de Paris sur le climat. »

Pour les constructeurs automobiles, c’est un coup dur. « Une réduction de 37,5% des émissions de CO2 pourrait sembler plausible », a expliqué l’ACEA dans un communiqué, « mais elle est totalement irréaliste compte tenu de la situation actuelle. L’industrie déplore que cet objectif pour 2030 soit uniquement motivé par des motifs politiques, sans tenir compte des réalités technologiques et socio-économiques. »

Volkswagen ID Crozz

Volkswagen ID Crozz

Il est vrai que l’adoption des véhicules électriques ou électrifiés reste marginale : en 2017, ils ne représentaient que 1,5 % des immatriculations dans les 15 plus gros pays de l’UE (1,7 % en France). Sur le continent, c’est la Suède (5,2 %) et surtout la Norvège (39,3 % !) qui font figure de pionniers de l’électrification. À mesure que l’offre va aller en s’enrichissant (rien qu’en 2019, quatre grosses nouveautés 100% électriques sont attendues : les Audi e-tron Quattro, BMW iX3, Mercedes EQC et Tesla Model 3), cette part de marché ira croissant. Mais les voitures électriques restent chères, tout comme les hybrides rechargeables. Et la colère des « Gilets Jaunes » vient de nous rappeler que pour bon nombre de citoyens, la mobilité a un coût déjà difficile à supporter…

De leur côté, les constructeurs mettent plein gaz sur l’électrification. Le géant Volkswagen, trop désireux de tourner la page du diesel, compte ainsi investir la bagatelle de 44 milliards d’euros d’ici à 2023 ! En France, si Renault a jusqu’à présent tout misé sur le 100% électrique, la marque mettra bientôt de l’eau dans son vin en développant des motorisations hybrides. Chez PSA, les premiers modèles hybrides rechargeables et 100% électriques conçus avec le partenaire chinois Dongfeng débarqueront en concessions dès cette année. L’enjeu est considérable : il faut arriver à convaincre les clients de renoncer au moteur thermique, afin de bénéficier au maximum du « coefficient ZLEV » qui rendra l’échéance de 2030 plus digeste.

Le DS 3 Crossback lancera l'offensive électrique de PSA

Le DS 3 Crossback lancera l’offensive électrique de PSA

Pour cela, il faudra parvenir à réduire le coût des batteries, mais aussi continuer à développer le réseau de bornes de recharge. Pour ce dernier point, plutôt que d’attendre le bon vouloir des Pouvoirs publics, certains constructeurs ont décidé de prendre les devants : c’est bien entendu le cas de Tesla, célèbre pour son réseau de Superchargeurs ; de leur côté, Volkswagen, BMW, Mercedes et Ford se sont réunis pour lancer un projet similaire, baptisé Ionity. Des investissements lourds qui vont plomber les comptes de l’industrie automobile. Celle-ci n’a d’ailleurs pas hésité à faire planer la menace du chantage à l’emploi, rappelant que l’automobile fournit du travail à 13,3 millions d’européens.

D’un autre côté, les constructeurs avaient également tiré la sonnette d’alarme lors de la mise en place des normes WLTP+RDE, laissant entendre que les objectifs seraient impossibles à tenir. Or, il s’avère que les efforts de recherche et développement ont si bien porté leur fruits que la plupart des modèles lancés actuellement répondent d’ores et déjà aux normes de 2020. Ce scénario se reproduira-t-il avec les normes CO2 de 2030 ? C’est moins certain, car la réussite du plan dépend beaucoup du bon vouloir des acheteurs de voitures neuves, qui restent encore très réticents vis-à-vis de la voiture électrique…

28 thoughts on “Règlements CO2 : dure limite

  1. Les acheteurs achètent ce qu’on leur propose. Lorsque j’ai acheté ma première Zoé, j’ai mis 6 mois à trouver un vendeur compétent, qui veuille bien faire la paperasse… qui faut bien l’avouer était d’autant plus fastidieuse à cause de la location de la batterie. En 2018, j’ai acheté une ioniq électrique et les démarches ont été rapides… même si le commercial voulait dans un premier temps plutôt me vendre son hybride. Désormais je roule quasiment comme avec une voiture thermique… juste quelques pauses supplémentaires, qui finalement rendent les voyages moins fatiguant. Je suis cependant d’accord que le NOMBRE de borne rapide restent encore largement le point faible des longs déplacements.

    • On nous refait le coup du diesel ! Dire que la voiture électrique ne pollue pas est un non sens, dans la mesure où sa fabrication demande à la fois des métaux lourds et précieux (qui sont eux aussi fossiles), provoquant le pillage de l’Afrique et en Europe la destruction de région entières (voir le nord du Portugal), et dont la technologie est aujourd’hui détenue (à l’exception de Tesla qui fabrique ses propres batteries) par les Chinois. On va donc juste changer de fournisseurs, ne dépendant plus des émirats mais de la Chine…Je ne parle pas de la déconstruction des autos, ni des besoins énormes en électricité lorsque le parc sera enfin reconverti…Dans 30 ans, on nous servira une autre technologie « encore plus propre », avec obligation d’acheter sous peine de ne plus pouvoir circuler…

  2. La voiture électrique est une IMMENSE imbécilité, on sait faire des carburants renouvelables non polluant qui utilise la technologie des moteurs à explosion, pour la voiture, pour les trains diesel, pour l’aéronautique, pour le maritime. mais on préfère suicider les emplois de l’automobile. Nos dirigeants sont une bande d’idiots. Je leur ai proposé de mettre tous les véhicules essence à l’E85 c’est possible ça ferait 16 millions de véhicules qui, dans l’année, ne pollueraient pratiquement plus. On veut la transition énergétique ou on ne l’a veut pas ? ? ? ? Ils préfèrent raconter des histoires pour racketter les Français afin de conserver leurs privilèges

    • Un commentaire qui ne laisse peu de place a une discussion argumentée. Oui on sait faire des carburants à base de végétaux… mais pour cela il faut travailler les terres, y ajouter des engrais, des camions de transport, des raffineries grosses consommatrice d’énergie,… plusieurs études montrent que le bilan est loin d’être « renouvelable »… surtout si l’éthanol doit venir du brésil, le premier producteur de ce liquide. A côté le réseau de transport électrique est déjà existant dans chaque maison…. je ne vois pas où se situe l’IMMENSE imbécilité, si ce n’est de refuser le changement vers un air plus sain en ville avec moins de bruit et d’améliorer la balance commerciale de la France… le déficit de la France est égale aux montant des produits pétrolier importés. Tous mes arguments se trouvent facilement sur internet. Mais je peux fournir les liens au besoin

      • J’ai une grande expérience dans les Agro carburants et je peux vous dire que ça ne se passe pas du tout comme vous le dites. Par contre après avoir saborder l’industrie automobile il faudra construire des centrales nucléaires qui paraît-il ne pollue pas. Pour ce qui est de l’ethanol On peut en produire en France et le coût de transformation n’est pas plus cher que les Énergies fossiles. Si ça doit venir du Brésil. Le pétrole vient bien du Moyen-Orient et à ne vous choque pas semble-t-il !

        • Si je n’ai peut-être pas compris comment fonctionne la filière d’agro-carburant, pouvez-vous m’éclairer? Ou pourquoi pas, demander à Vincent Desmonts de faire un article dessus en s’appuyant en partie sur votre expérience.
          Pour ce qui est du pétrole, ça me choque aussi. quand on dit qu’une voiture consomme 5l/100km, c’est en fait beaucoup plus si on ajoute l’énergie à l’extraction, la raffinerie et le transport jusqu’aux stations essences.
          Pour la construction de nouvelle centrale nucléaire, c’est en partie pour renouveler le parc existant qui devra être fermé d’ici quelques années. Si c’est uniquement pour la voiture électrique, il n’y en aura pas besoin. La nuit, la demande en électricité est plus faible et il y a déjà aujourd’hui assez de moyen de production d’électricité pour charger tout un parc automobile.

  3. Encore des politiques qui ne comprennent rien aux rejets de CO2. Nos plantes ont besoin de CO2 mais pas des particules . En réduisant la quantité de CO2 sur Terre on va finir par créer un déséquilibre de la végétation. Des nuls restent des NULS.

    • En un siècle, on est passé de 300ppm de CO2 dans l’air à plus de 400ppm aujourd’hui. (Taux le plus élevé depuis 85000ans). Donc dire que les plantes vont manquer de CO2, faut vraiment oser.

        • Dans l’absolue oui, mais si je vous disais que votre salaire augmentait de +25%… ce serait toujours insignifiant? Pour rappel les CFC, qui faisaient des trous dans la couche d’ozone étaient encore plus insignifiant en nombre… pourtant depuis leur interdiction, le trou se résorbe.

  4. En 2008 , on nous proposait des primes à la casse pour acheter du diesel !!!!!!!!!
    Ce sont les mêmes personnes qui nous disent aujourd’hui achetez de l’électrique.
    Et le gaz…… Technologie déjà éprouvée et zéro pollution, réseau de distribution déjà existant, alors pourquoi pas lui ?

    • Et oui, les choses progressent… avec le recul, on s’est aperçu que les FAP engendraient de minuscules particules certes invisibles, mais encore plus nocives… si on ajoute que les constructeurs ont trafiqués les réelles émissions, on arrive aujourd’hui où on sait que le diesel n’ai pas bon (surtout en ville). Le gaz peut en effet être une solution en terme d’émission, mais ça reste un produit importé… contrairement à l’électricité qu’on sait fabriqué de manière autonome. Alors pourquoi continuer à enrichir les pays étranger alors qu’on pourrait garder l’argent en France pour investir dans du local?!?

  5. La Norvège porte l’hypocrisie au summun. Elle extrait du pétrole qu’elle vend à l’international, et finance avec cette manne les véhicules électriques de sa population (14000€ en moyenne + absence de taxe à l’importation, absence de TVA, péages gratuits, réduction de 50% sur les places Pk et Ferry etc.). C’est le « allez polluez, mais ailleurs » avec le pétrole qu’on vous vend, mais aussi en important des véhicules électriques très polluants à produire, en particulier les batteries chinoises, pays qui utilise encore beaucoup le charbon. Nos gouvernants cèdent à une campagne de désinformation hélas relayée par les partis qui se disent écologistes. La « planète » comme ils disent, ne leur dit pas merci !

    • Assez d’accord avec l’hypocrisie de la Norvège, Pour le reste, diverses études montrent que si la voiture électrique émet en effet plus de CO2 pour sa fabrication, passé 50000km, son bilan devient positif par rapport à un véhicule thermique. Faut croire que nos gouvernants, sont peut-être mieux renseignés, que certain veulent le laisser croire. Après il y a une course actuellement à « qui va avoir la plus grosse batterie »?, qui me semble ne pas aller dans le bon sens pour la planète. Mais le problème vient de l’acheteur, pas des politiques.

    • Il y a une grosse méconnaissance du produit. Les batteries pour faire avancer les voitures électriques n’ont pas de plomb ou d’acide. On est plutôt sur du lithium, cobalt, manganèse,…. Après il existe plusieurs sites de recyclage en Europe et même en France, mais qui sont au ralentis tout simplement, parce qu’il y a très peu de recyclage à faire aujourd’hui. Les premiers VE avec ses batteries li-ion sont sortis en 2012… et la plupart on encore leur batterie qui fonctionne. Heureusement. Pour finir bizarrement seulement 1/3 des piles des objets du quotidien sont recyclés, mais là ça n’émeut personne ??

  6. Je voudrais que ceux qui imputent l’évolution climatique actuelle à l’activité humaine productrice de CO2, m’expliquent pourquoi il y a eu des phases d’évolution climatique identiques tout au long de l’histoire de la planète.
    Vous avez dit arnaque pour faire accepter n’importe quoi aux populations en les culpabilisant cyniquement ?
    D’un côté, on stigmatise enfin le dangereux diesel à juste titre, d’un autre, on en encourage la prolifération à travers le scandaleux racket de « bonus » – malus (anti) écologique.

    • En effet, il y a déjà eu des évolution de CO2 dans toute l’histoire de la planète. La dernière fois qu’il y a eu un taux si élevé était, il y a environ 85 000 ans et l’homme est apparu, il y a 200 000 ans, donc oui, ce n’est pas mortel pour l’homme. Cependant l’augmentation réalisée depuis 150 ans est inédit… soit depuis la révolution industrielle et l’exploitation du charbon, puis du pétrole. Donc ne pas voir le lien avec l’activité humaine, c’est se voiler la face. Une évolution de cette ampleur a déjà été précédemment observé, mais sur des périodes d’environ 10 000 ans. On peut facilement imaginer les problèmes d’adaptation du vivant que cela peut entrainer sur une période si courte comme actuellement.
      Quand on me dit arnaque… pourquoi pas, mais ça profite à qui? Vous pensez vraiment qu’il y a des gents qui se lèvent le matin pour dire, je vais faire chier tout le monde pour rigoler???

  7. L’électrique … le plus gros échec industriel de ses 30 dernières années. Ce qu’il y a de plus polluant sur la durée totale de sa vie, ce qu’il y a de plus cher (que vaut une voiture avec sa batterie à changer ?), la plus faible autonomie. Si tout cet argent avait été employé à améliorer les perfs du diesel ou de l’essence par le développement de boitiers électroniques à installer, sur l’existant, de pots performants … mais voilà, Carlos voulait imposer son modèle … Vous verrez les chiffres du secteur dans un an et la casse sociale dans la foulée !

    • Pour appel le plus gros marché de véhicule électrique est en chine… et le premier fabriquant est chinois (et non tesla). Carlos n’y est strictement pour rien dans tout ça. Peut-être parce que en partant de plus loin en terme de qualité de l’air dans leur ville, ils ont vite compris que le VE est une solution.
      Quand à dépolluer le diesel, c’est tellement facile, que les constructeurs ont préféré développer des logiciels pour contourner la réglementation.
      Pour le casse sociale, ça va dépendre, si on décide d’accompagner la transition, où si on attend pour se la prendre dans la tête et là en effet, ça va faire très mal.

  8. Y’a t-il une hypocrisie sur l’électrique ? Quid de l’impact environnemental de la fabrication des batteries via des métaux rares, de leur durée de vie (6 à 8 ans ?) et de leur recyclage ?
    Et quid de la fabrication de l’électricité (nucléaire / centrales à charbon) et des déperditions dans les lignes HT ?
    Au final, l’électricité est-elle si écolo ?

    • Beaucoup de questions intéressantes.Sauf pour l’hypocrisie, dont je n’ai pas compris le sens. En effet la batterie a un impact non négligeable, c’est pourquoi toutes les études indiquent qu’un véhicule électrique à plus d’impact à la construction. Pourtant en regardant sur le cycle de vie du véhicule, celui propulsé par l’électricité repasse devant. Sur 150000km, le VE aura émis environ 2 fois moins de CO2. Les batteries sont garanties 8ans, mais pour l’instant les plus vieilles voiture à batterie Lithium-ion n’ont pas encore atteint cet âge… cependant certaines ont déjà parcourus plus de 250000km. Pour le recyclage, les usines se font les dents sur les batteries de téléphone… qui sont pratiquement les seuls, qui ont atteints l’âge du recyclage. Concernant la fabrication de l’électricité, c’est bizarre comme personne ne se pose la question au moment d’allumer la lumière, mais ça chagrine quand on en met dans une voiture!? Toutes les études montrent qu’en France, il y a déjà actuellement assez de moyen de production pour basculer une bonne partie du parc automobile. Donc pas d’impact supplémentaire par rapport à l’existant. Si on part du principe que l’énergie, qui ne pollue pas est celle qu’on ne consomme pas… La voiture électrique à un rendement énergétique presque 4 fois supérieur à un véhicule diesel… (90% contre 25%) je pense que ça répond à la question.

  9. L’extraction et le traitement du lithium, cobalt et manganèse utilisés pour les batteries demande beaucoup d’énergie. Ainsi, la batterie d’une Tesla Model 3 représente entre 11 et 15 tonnes de C02. En tenant compte d’une durée de vie de 10 ans et d’une utilisation à hauteur de 15.000 kilomètres par an, cela revient à 73 à 98 grammes de CO2 par kilomètre, selon les scientifiques allemands Christoph Buchal, Hans-Dieter Karl et Hans-Werner Sinn. A cela s’ajoutent les émissions de CO2 liées à la production d’électricité nécessaire pour faire rouler les modèles électriques. En réalité, selon l’étude, une Tesla émettrait in fine plutôt entre 156 et 181 grammes de CO2 par kilomètre, ce qui est davantage qu’une voiture diesel comparable de la marque allemande Mercedes, par exemple.
    Article complet:
    https://www.rtl.be/info/magazine/science-nature/une-voiture-electrique-emet-plus-de-c02-qu-un-diesel-selon-des-chercheurs-allemands-1117178.aspx

    • La question est: Quelle est la nécessité d’avoir une grosse batterie pour faire seulement 15000km/an. Ayant eu une zoé avec une batterie 3 fois plus petite que la tesla Modèle 3, je faisais dejà plus de 20000km/an. Bref en fonction des hypothèses prises on peut vraiment conclure n’importe quoi. Quand à la durée de vie de 10ans pour la batterie… le retour d’expérience de Nissan estime plutôt une durée de vie de 22ans.

Répondre à Fra Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *