Tous les constructeurs automobiles ont les yeux fixés l’horizon 2020, date à laquelle l’Union Européenne imposera une moyenne d’émissions de 95 g/km de CO2, sous peines de lourdes amendes. Mais pour Patrick Oliva, directeur de la prospective et du développement durable chez Michelin, les 95 grammes ne sont qu’une étape. Cité par nos excellents confrères d’Autoactu.com, il avance à plus long terme un objectif de… 50 g/km ! Irréaliste ? « Envisageable » selon Oliva… à condition de poursuivre l’allègement des véhicules, le développement de l’hybridation et de la propulsion électrique, mais également de pousser l’autopartage, les réseaux d’alimentation électrique intelligents et la décentralisation de la production électrique.
La technologie antibouchons de Honda
Alors que plus de la moitié de l’humanité vit désormais dans les centres urbains et que le taux d’équipement en automobiles augmente dans les pays en développement, la problématique de la congestion du trafic devient un problème mondial. Mais c’est aussi un problème incroyablement complexe et difficile à résoudre, les scientifiques peinant encore à concevoir des modèles mathématiques convaincants pour simuler la « physique des bouchons ». Honda apporte sa modeste pierre à l’édifice, en mettant au point une aide à la conduite qui, si elle se répandait, permettrait de fluidifier le trafic.
Ford veut démocratiser le carbone
Il y a quelques mois, je vous expliquais la stratégie de BMW autour du carbone. Je pensais et écrivais alors qu’à mon humble avis, la coûteuse technologie de cette fibre ultrarigide et très légère resterait l’apanage des constructeurs premium, seuls légitimes à vendre des modèles tout-carbone à un prix élevé. Il s’avère que j’avais tout faux ! En effet, c’est tout simplement le constructeur le plus historiquement grand public, Ford, qui a annoncé vouloir développer le carbone à grande échelle sur ses modèles futurs. Une vraie révolution, qui ferait des PRFC (plastiques renforcés à la fibre de carbone) un produit de grande consommation !
Audi lance des moteurs à géométrie variable !
Comment préserver agrément de conduite et performances dans le contexte actuel de chasse au CO2 ? Certains misent sur l’hybride, même dans l’univers des supercars (nous avons vu que c’est le cas de Porsche et sa 918 Spyder). Mais cette technologie présente un certain nombre d’inconvénients, à commencer par un coût élevé et un surplus pondéral important. Audi explore une autre voie : celle des moteurs s’adaptant à la demande de puissance, et n’utilisent que la moitié de leurs cylindres lorsqu’ils sont peu sollicités. C’est la technologie « Cylinder on demand » ou, pour parler plus simplement, celle des moteurs à géométrie variable !
Quand la climatisation devient intelligente
On s’attarde rarement sur sa climatisation. Si l’on a trop chaud, on appuie sur le bouton orné du flocon de neige sans même y penser. Ceux qui ont une climatisation automatique ajustent éventuellement le réglage de température. Quant à ceux qui ont choisir de rouler dans une ancienne ou une « low-cost », la question ne se pose généralement pas : ils n’ont pas de clim’ ! Reste que s’il apporte un confort indéniable, l’air conditionné présente un gros inconvénient : il est très énergivore. La seule solution ? Rendre la clim’ intelligente, la gérer au mieux afin de réduire les émissions de CO2 et la consommation !
Futur antérieur : Mercedes 300 SL
Comme l’ami David vous l’a rappelé dans un tout récent diaporama, la Mercedes SL fête cette année ses 60 ans. Mais j’avais moi aussi envie de lui rendre hommage ! Ce blog étant consacré à l’innovation technologique, et cette rubrique Futur antérieur à l’histoire de ces innovations technologiques, il était indispensable de s’intéresser à la toute première SL. Commercialisée de 1954 à 1957 en version coupé, et jusqu’en 1963 dans sa déclinaison roadster, la Mercedes 300 SL était en effet un Ovni sur roues. Née pour la compétition, adaptée pour la route, elle avait plusieurs décennies d’avance sur ses rivales. Tout chez elle était révolutionnaire : son style, bien sûr, mais aussi son châssis et son moteur. Soixante ans après, la 300 SL reste l’une des plus belles pépites jamais produites par Mercedes.
Ergonomie : la (r)évolution des interfaces
Dans le temps, c’était simple : l’équipement des autos était réduit à sa plus simple expression, et le poste de conduite se résumait la plupart du temps à un volant, des pédales et un levier de vitesses. Puis les années 80 sont arrivées, avec la multiplication des équipements électriques, voire électroniques (ah, la synthèse vocale des Renault 25 !). Une multiplication qui s’est accélérée avec la démocratisation des semiconducteurs : la moindre citadine est désormais bardée d’électronique, remettant en cause le principe du « une fonctionnalité égale un bouton ». À tous les niveaux de gamme, les constructeurs tentent donc d’élaborer de nouvelles interfaces, plus simples et intuitives.
Porsche 918 Spyder : la supercar du futur
Nombreux sont les Cassandre qui prédisent la mort prochaine de la passion automobile et des sportives de rêve, sacrifiées sur l’autel de l’obsession écologique, de la répression sécuritaire et de la congestion croissante du trafic. Une vision funeste qu’une poignée d’ingénieurs travaille à récuser : non, les supercars ne sont pas en train de pousser leur chant du cygne. Actuellement en plein développement, la Porsche 918 Spyder prouve qu’au contraire, l’avenir des sportives s’annonce passionnant !
Demain, les suspensions auront des yeux !
Rien de plus bête qu’une suspension : des bras articulés pour la liberté de mouvement, un ressort pour la souplesse, un amortisseur pour contenir les mouvements de caisse… et c’est tout. Ou plutôt, ce n’est qu’une toute petite partie du travail, le reste – les réglages – étant à la charge des ingénieurs châssis, en quête du compromis idéal entre agilité et confort. Mais, aussi bon soit-il, un compromis reste imparfait. Et pour que la suspension soit efficace dans toutes les conditions, il n’y a qu’une seule solution : la « suspension prédictive », capable de « lire » la route afin de décrypter l’état de son revêtement ! De la science-fiction ? Plus pour très longtemps…
Chevrolet Volt/Opel Ampera : les incomprises ?
À elles deux, elles symbolisent rien moins que l’avenir. Celui où le carburant sera une denrée rare et coûteuse qu’il conviendra d’utiliser avec parcimonie. La Chevrolet Volt et l’Opel Ampera sont à n’en point douter les voitures les plus prometteuses de la nouvelle génération, des autos capables d’évoluer en mode 100% électrique en ville et lors des déplacements quotidiens, tout en pouvant faire un voyage de 600 km d’une seule traite. Le jury de la Voiture de l’année ne s’y est d’ailleurs pas trompé, en leur remettant la récompense suprême. Et pourtant : le public boude tellement ces autos ultra-modernes que General Motors est contraint de mettre son usine de Hamtramck au chômage technique pendant pas moins de 5 semaines. Mais pourquoi les automobilistes snobent-ils donc les Volt et Ampera ?