Jusqu’à présent, les rares voitures électriques commercialisées n’ont pas bouleversé l’architecture automobile en vigueur depuis tant d’années : le moteur est toujours installé à l’avant, occupant beaucoup d’espace, et entraînant tout simplement les roues antérieures par le biais de transmissions « à l’ancienne ». Seules vraies différences : le « carburant » n’est plus à base de pétrole, mais à base d’électrons. Néanmoins, la compacité des moteurs électriques dernière génération permet d’envisager des changements drastiques dans l’architecture des voitures de demain. Au bénéfice de l’habitabilité, de la maniabilité et des performances !
Archives de l’auteur : Vincent Desmonts
La Porsche 918 arrive-t-elle trop tard ?
Voici un peu plus d’un an, je vous présentais les impressionnantes caractéristiques techniques de la Porsche 918 Spyder, la supercar nouvelle génération du constructeur allemand, dotée d’une propulsion hybride et affichée la bagatelle de… 775 000 € ! L’auto avait créé la surprise à Genève en 2010, lorsqu’elle fut dévoilée sous la forme d’un concept-car. La version définitive sera officiellement lancée en septembre prochain, à Francfort. Soit presque quatre ans de développement, ce qui paraît la norme pour un projet d’une telle envergure. Reste que l’arrivée des McLaren P1 et Ferrari LaFerrari rend obsolète avant même sa sortie la supercar Porsche. Laquelle semble du coup avoir du mal à trouver la clientèle susceptible de signer un bon de commande pour les 918 exemplaires prévus…
Futur antérieur : 90 ans d’innovation aux 24 Heures du Mans (2/2)
Je termine cette semaine l’évocation des grandes innovations technologiques développée pour les 24 Heures du Mans ou liées à la légendaire épreuve d’endurance mancelle. Après avoir parlé dans mon précédent billet de l’aérodynamique, du freinage et de la suralimentation, je m’attaque cette fois aux motorisations originales et/ou iconoclastes ayant fait parler d’elles (avec plus ou moins de réussite !) au cours des 80 précédentes éditions des 24 Heures, ainsi qu’aux innovations en matière d’éclairage et d’hybridation. Une tradition qui se poursuit désormais au box numéro 56…
Futur antérieur : 90 ans d’innovation aux 24 Heures du Mans (1/2)
On parle souvent de la Formule 1 comme d’un laboratoire de recherche grandeur nature pour l’automobile, mais les épreuves d’endurance ont été au moins aussi prodigues en innovations pour nos voitures de tous les jours. À commencer par la plus célèbre d’entre elles, les 24 Heures du Mans, qui fêtent cette année leurs 90 ans. Avec des contraintes sévères en termes de performance, de sécurité et d’efficience, l’épreuve mancelle a ainsi contribué à populariser l’aérodynamique, le compresseur ou encore les freins à disques.
BMW i, marketing de luxe pour voiture électrique haut de gamme
En matière de voitures électriques, deux marques font figure de pionniers, aux deux extrémités du spectre : Renault et BMW. Mais si le premier entend démocratiser le V.E. avec sa Zoé affichée 13 700 €, le second a préféré décliner une offre destinée à une clientèle clairement huppée et technophile. Ainsi est née la « marque-sœur » BMW i, qui a fait étape ces derniers jours à Paris, dans le cadre à la fois prestigieux et insolite du Palais de Tokyo, pour rencontrer un public trié sur le volet…
La boîte manuelle est-elle condamnée ?
Il faut bien se rendre à l’évidence : d’année en année, la bonne vieille boîte manuelle perd du terrain. Bousculée par les nouvelles transmissions automatisées, elle disparaît même du catalogue des modèles sportifs les plus emblématiques. Paradoxalement, la boîte manuelle ne survit que sur des modèles abordables et sans prétention. Est-ce un bien ou un mal ? Le levier de vitesses va-t-il finir dans un musée ?
Continental et BMW promettent la voiture autonome dès 2016
Moins d’accidents, moins de stress et de fatigue, des économies de carburant potentielles : la voiture autonome sera l’un des enjeux majeurs de la prochaine décennie. Une échéance qui peut paraître bien lointaine, mais sur laquelle Google et des start-ups françaises comme Induct ne sont pas les seuls à travailler : les équipementiers et constructeurs « historiques » s’y mettent également. C’est notamment le cas de Continental et BMW, qui viennent de s’associer pour tenter le délicat passage de la théorie à la réalité.
CO2 : le grand n’importe quoi des normes européennes
L’Union Européenne a fixé le cap : objectif 95 g/km de CO2 en 2020. Une intention louable, au moins pour réduire notre dépendance au pétrole pour la mobilité. Mais une fois le cap fixé, encore faut-il disposer d’une boussole suffisamment précise pour s’y tenir. Et c’est là que le bât blesse : introduit en 1990, le protocole de mesure des émissions et de la consommation n’a pas évolué depuis. Les constructeurs ont donc eu beau jeu de s’adapter à ce cycle simpliste et trop peu réaliste… au point qu’entre la sobriété vantée par les dépliants publicitaires et la réalité du terrain, l’écart se creuse. Heureusement, les choses vont changer !
Les constructeurs français misent sur les composites
En matière d’innovation, les constructeurs tricolores ont souvent mauvaise presse. On les fustige régulièrement pour leur politique du « tout diesel », pour leur retard en matière de propulsion hybride ou le contenu technologique souvent jugé faible de leurs modèles. Des reproches pas forcément injustifiés, même si Renault et surtout PSA font de gros efforts en la matière : le groupe Peugeot-Citroën était ainsi leader français du dépôt de brevets ces trois dernières années, toutes industries confondues. Reste un domaine sur lequel les constructeurs hexagonaux sont encore à la traîne : celui de l’allègement. Mais les choses évoluent petit à petit… et cela va continuer, notamment grâce aux matériaux composites !
Pleins phares : éclairer sans éblouir
On le sait, la conduite nocturne est dangereuse. En France, 49 % des automobilistes sont tués lors d’un accident de la route de nuit, alors même que le trafic est inférieur à celui de jour. Autant dire que l’éclairage est une question centrale en matière de sécurité. Mais en la matière, le conducteur est confronté à un dilemme : y voir clair avec les feux de route, mais risquer d’éblouir les autres automobilistes, ou réduire la puissance de l’éclairage en basculant en feux de croisement. Les constructeurs travaillent à résoudre cette quadrature du cercle. Premiers résultats de leurs recherches : des feux de route actifs, capable d’éclairer comme en plein jour, mais sans éblouir les autres usagers !