Voici quinze jours, je vous présentais les premiers résultats des recherches de PSA en matière de voiture hybride à air comprimé. Je pensais alors que le constructeur français était le seul à travailler sur cette technologie originale, mais il s’avère que non ! Le petit artisan suédois Koenigsegg développe un système équivalent, baptisé « Airbrid ». Le fruit des réflexions de l’iconoclaste et génial fondateur de la marque, « l’inventeur » (comme il aime à se qualifier lui-même) Christian von Koenigsegg.
Voiture électrique : l’industrie a perdu la foi
Quel retournement ! Il y a encore un an, tous les constructeurs misaient sur l’électrification à plus ou moins long terme. Carlos Ghosn, patron de Renault-Nissan, faisait figure de héraut de cette croisade, de messie du culte de l’électron. Las : selon une récente étude KPMG dont les résultats ont été publiés dans la revue spécialisée Automotive News Europe, les grands dirigeants de l’industrie automobile ont perdu la foi. Seuls 8 % d’entre eux envisagent d’investir dans le 100 % électrique au cours des cinq prochaines années. Huit petits pour cents ! Le rêve électrique a été rattrapé par les réalités économiques…
Hybrid Air de PSA : une expression du génie français ?
L’air est connu : en France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées. Après tout, l’Hexagone est l’un des berceaux de l’automobile, à laquelle il a tant apporté, du cycle Beau de Rochas à la suspension hydropneumatique. Mais ce génie automobile français s’est toujours exprimé avec un certain décalage conceptuel, dû au manque de moyens, fléau historique des constructeurs tricolores. La 2CV, merveille de simplicité et d’efficacité, était la fille de l’Occupation allemande. La Renault 5, mère spirituelle de toutes les citadines actuelles, est née du choc pétrolier. Aujourd’hui, PSA présente sa future technologie Hybrid Air, une solution pas forcément très high-tech, mais révélatrice de l’esprit français, capable de faire des merveilles avec quelques bouts de ficelle !
Chevrolet Corvette C7 : high-tech… et vieilles dentelles !
Les Européens ont tendance à considérer avec une pointe de commisération les sportives « made in USA ». Lancez la discussion sur le sujet, et vous entendrez bien vite ces expressions qui sonnent comme des noms d’oiseaux à l’oreille des puristes : « pont rigide », « ressorts à lames », « vieux V8 de 12 litres et 120 chevaux », « chaloupe », « paquebot »… Pour sa part, la Chevrolet Corvette reste relativement à l’abri des critiques, du fait de son aura exceptionnelle, et bien que sa conversion à la modernité soit assez récente (1992, avec la première ZR-1 ?). Cependant, même son ultime itération, la C7, combine encore des solutions très high-tech avec des choix technologiques plus… traditionnels ! Revue de détails.
Futur antérieur : Lamborghini Miura
2013 sera l’année de tous les jubilés : centenaire d’Aston Martin, 90 ans des 24 Heures du Mans, demi-siècle des Ford GT40 et Porsche 911… Mais l’anniversaire le plus marquant est probablement celui de Lamborghini, qui va souffler ses 50 bougies. Impossible d’aborder un tel cap sans rendre hommage à la plus fabuleuse auto jamais sortie des ateliers de Sant’Agata Bolognese. En effet, si la Miura n’a pas été la toute première Lamborghini – honneur qui échoit à la 350 GT – elle reste la première vraie supercar de l’histoire, et la concrétisation d’un génie qui fait encore aujourd’hui figure de référence.
Selon Lotus, faire plus léger ne revient pas plus cher !
Quand des spécialistes historiques du « light is right » parlent d’allègement, on les écoute. Les membres du California Air Resources Board (CARB) ont donc frappé à la bonne porte en demandant à Lotus Engineering de travailler sur un projet de véhicule léger : les ingénieurs du très réputé bureau d’études de Hethel ont analysé de A à Z comment retirer des kilos à un bon gros crossover des familles. Résultat prévisible : Lotus a réussi à réduire le poids de 31 % à rigidité structurelle équivalente. Autre résultat de l’étude, moins attendu celui-là : produire plus léger avec des matériaux exotiques ne reviendrait pas plus cher !
« Quattro » Haldex : stop ou encore ?
L’an dernier à cette période, je dissertais avec vous sur l’intérêt de la transmission intégrale. Je reviens à l’attaque sur le sujet, et plus précisément sur une sous-famille des transmissions intégrales : celles dotées du célèbre différentiel central Haldex. Popularisé par le groupe Volkswagen, le « Quattro Haldex » offre une alternative plus compacte, plus légère et moins énergivore aux transmissions intégrales dotées d’un différentiel central conventionnel. Pour autant, généraliser le Haldex à tous les modèles, et notamment aux voitures sportives, est une grossière erreur. Voici pourquoi.
Y’a-t-il encore quelqu’un pour sauver l’hydrogène ?
L’hydrogène fut un temps présenté comme la solution absolue à tous les problèmes de pollution automobile. Propre et utilisable dans nos voitures sans modifications trop contraignantes, ou autorisant au contraire une reconfiguration radicale de l’architecture d’une automobile, le H2 a longtemps été paré de toutes les vertus. Reste que plus grand-monde ne le défend aujourd’hui. Pourquoi un tel revirement ?
La chasse au gaspi, jusqu’à l’échappement
Je le rappelle à longueur de blog, mais les constructeurs se livrent à une lutte acharnée pour réduire les émissions de CO2, avec notamment en ligne de mire les 95 g/km de moyenne fixés par l’Union Européenne à l’horizon 2020. Mais avant de déployer des coûteuses technologies hybrides ou électriques, il faut déjà améliorer l’efficacité énergétique de l’existant, à savoir le bon vieux moteur thermique. Un moteur dont le rendement est très faible et qui disperse énormément d’énergie dans l’environnement, notamment au travers de son échappement. Mais les équipementiers travaillent à récupérer cette énergie habituellement perdue !
Voiture autonome : Mercedes s’arrête au milieu du gué
La voiture autonome, j’en parle régulièrement sur ce blog. En la matière, la recherche est foisonnante, que ce soit en matière de « train routier » ou de conduite entièrement automatisée. L’enjeu est triple : sécuriser le trafic, supprimer la corvée de la conduite dans les embouteillages et réduire les émissions de CO2. Traditionnellement pionnier en matière d’innovation technologiques, Mercedes a doté sa future Classe S du bagage électronique nécessaire à la conduite autonome. Mais le constructeur s’est arrêté en chemin : les dernières barrières semblent moins technologiques que psychologiques !